La parole est à Julie, dirigeante d'Abeille La Vie, entreprise spécialisée dans l'accompagnement des entreprises. Entre persévérance et passion pour son métier, elle nous livre les coulisses de son parcours d'entrepreneure, ainsi que ses inspirations.
Bonjour Julie. Pouvez-vous nous présenter votre parcours et nous parler de votre entreprise (date de lancement, concept, localisation, ...) ?
Bonjour ! J'ai 37 ans, j'habite Bordeaux, et j'ai une formation d'ingénieure en Génie chimique.
J'ai commencé ma carrière en tant que formatrice, à la fois dans la performance énergétique des bâtiments, puis dans le nucléaire.
En 2018, j'ai démissionné de mon poste en CDI, ne trouvant plus de sens à mon travail j'ai réalisé un bilan de compétences qui a duré 2 ans, et suivi une formation d'apicultrice
J'ai lancé Abeille La Vie en 2020. Abeille La Vie accompagne les entreprises avec une offre en team building. Le principe est de s'inspirer du modèle social des abeilles pour faire des ateliers de cohésion et de communication.
Qu'est-ce qui vous a motivé pour devenir entrepreneur ?
Ma principale motivation pour devenir entrepreneure a réellement été le manque d'adéquation entre ma vie professionnelle et mes aspirations personnelles. Mon quotidien manquait de sens, et je ne voyais plus aucune raison d'avancer.
Comment votre décision de vous lancer a-t-elle été perçue par votre entourage au départ ?
Je ne suis pas issue d'un milieu d'entrepreneurs, mes parents étant militaires. Ils étaient désemparés, car pour eux, il était incompréhensible de sortir du confort matériel offert par un CDI. Ils ont payé mes études, et le fait que je devienne ingénieure était pour eux gage de sécurité.
Deux ans après ce choix, mes parents l'ont accepté même s'ils ne le comprennent pas. Ils tentent toujours de temps en temps de me recaser en identifiant des offres de CDI qui pourraient correspondre à mon profil.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour lancer votre entreprise ? La crise du covid a-t-elle eu un impact sur votre lancement ou sur votre activité ?
Vendre mon accompagnement n'est pas naturel, sachant que je n'ai pas de fibre commerciale et que, aimant tellement ce que je fais, je n'ai pas l'impression de travailler !
En raison de ce blocage, j'ai hésité à un moment à pivoter mon projet sur la création de ruches pour des particuliers pour éviter d'affronter le process de vente à des entreprises.
Mais au final, toutes les clés sont entre mes mains. Ma démarche intéresse beaucoup d'entreprises, j'ai des prospects qu'il ne me reste plus qu'à transformer !
Quels conseils donneriez-vous à de futurs entrepreneurs ?
Il y a différents types d'entrepreneurs, et le principal conseil que je peux donner est de bien se connaître.
De mon côté, je ne me sentais pas de taille à me lancer seule. J'ai donc dès le départ cherché un organisme dans lequel je ne serai pas seule.
J'ai créé l'entreprise au sein d'une couveuse, ce qui m'a permis d’être entourée et accompagnée. Je reçois des aides juridiques et comptables, ainsi que des cours en marketing, en commerce, en digital. Un coach me suit mensuellement, et nous réalisons des ateliers d’intelligence collective entre nous pour nous permettre de tous progresser.
Un entrepreneur est le premier commercial de son entreprise, il ne doit pas tergiverser par rapport à cela.