La parole est à Benjamin, fondateur et dirigeant de BeeMyFlex une plateforme web et mobile dédiée à optimiser l'organisation hybride du travail et garantir le bien-être des collaborateurs. Entre passion pour son métier et volonté de nous faire partager sa vision de l'entreprenariat, il nous livre son parcours d'entrepreneur et son expérience dans la création d'entreprise.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Bonjour, je m'appelle Benjamin Leroux, j'ai 42 ans et j'ai fondé BeeMyFlex.
Super, et dans quelle région êtes-vous établie ?
Je suis à Paris.
Et que faisiez-vous avant de vous lancer dans cette activité ?
Après avoir obtenu un master en MIAGE à Paris-Dauphine, j'ai travaillé 14 ans dans le domaine du voyage d'affaires, plus précisément chez des éditeurs de logiciels comme SAP Concur et Expedia où j'ai dirigé les équipes en charge des opérations. Au cours de mon expérience, j'ai accompagné des grands comptes comme SANOFI, TOTAL, L’Oréal, et certains ministères dans le déploiement de solutions dédiées aux déplacements professionnels et aux notes de frais. Membre du Comité de Direction, je suis passé par la création d’équipes from scratch, la transformation d’activités comme le Support Client, jusqu’à la mise en place de nouvelles offres et services.
Depuis quand êtes-vous lancée ?
L'idée me guettait depuis quelques années, et les premières conséquences de la situation sanitaire m'ont poussé à amorcer la démarche en mai 2020.
Quelles ont été les étapes de la création de votre projet (financement, business plan, étude de marché...) ? À qui vous êtes-vous adressé pour la création de votre entreprise ?
Ayant mis en place le télétravail dans mes équipes, dans le cadre de mes différentes expériences, je me suis penché sur les problématiques rencontrées par les autres entreprises. J'ai créé un groupe de travail avec plusieurs acteurs RH de différentes entreprises, de toute taille et d'activités diverses. Ce groupe de travail m'a conduit à identifier les nouveaux enjeux liés à ce mode d'organisation et nous avons défini ensemble le périmètre de la solution BeeMyFlex.
Je me suis associé avec un de mes anciens collaborateurs, dont le rôle de CTO a été essentiel notamment pour effectuer les choix technologiques. L'estimation des charges liées au développement de la plateforme m'a permis de constituer un premier Business Plan financier.
Les membres de la Pépinière 27 ont été convaincus par le projet et nous avons obtenu le soutien et les subventions de la BPI-France.
Être entrepreneur, c'est tout d'abord avoir beaucoup de volonté, être passionné, et avoir le soutien de ses proches. Un jour, tout semble vous sourire et le lendemain, c'est la douche froide…
Par ailleurs, l'écosystème parisien est une force considérable pour les start-ups. Leurs fondateurs n'hésitent pas à vous mettre en relation, à partager les bonnes pratiques et à vous conseiller pour éviter les écueils.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre concept ? À qui s'adresse votre projet ? Quel est votre petit "plus" par rapport aux autres ?
BeeMyFlex permet aux entreprises de piloter l'encadrement du télétravail, l'affluence de leurs collaborateurs dans les bureaux et notifie les responsables lorsqu'un facteur de RPS est identifié (risque d'isolement, hyperconnexion, problème de cohésion d’équipe…)
C'est une plateforme disponible à la fois sur le web et sur mobile (application sur l'Applestore et Googleplay) et qui s'adresse aux managers, aux responsables RH et services généraux.
D'une part, la solution couvre tous les aspects essentiels à cette nouvelle organisation hybride, et d'autre part elle est offre une expérience utilisateur intuitive qui permet d'obtenir un fort taux d'adhésion sans avoir besoin de formation et de guide d’utilisation. La solution se configure par nos clients très facilement et en toute autonomie.
Comment exercez-vous cette activité ? Avez-vous un local commercial ? À domicile ? Sur Internet ?
Je suis souvent chez moi (je montre le bon exemple !), et vous pouvez me voir régulièrement à la Pépinière 27.
Quels bénéfices personnels tirez-vous de cette activité ? Qu'avez-vous appris de cette expérience ?
Être entrepreneur, c'est être passionné. Si vous avez une idée et que vous y croyez, il ne faut pas hésiter à se battre et à se challenger chaque jour. J'ai appris à me surpasser et à développer de nouvelles compétences grâce à ceux que j'ai rencontré sur mon chemin. Nous avons la chance en France d'avoir accès à un écosystème de start-ups qui vous tend la main.
Quelles ont été les difficultés que vous avez rencontrées au cours de cette aventure ?
« No need to be emotionnal ». L'émotion est notre ennemie. Il faut rester pragmatique et savoir prendre de la hauteur. Je n'ai pas d'expérience ni dans la vente, ni dans la prospection. La phase d'acquisition est longue et complexe dans le marché B2B. Il a fallu tout apprendre. Il faut se réinventer sans cesse, personnaliser son discours, construire la bonne démarche et ne jamais baisser les bras.
Quel conseil donneriez-vous aux futurs entrepreneurs ?
Commencer par construire la roadmap de son projet et se concentrer sur les premiers objectifs, fixés dans le temps. Prendre le temps de bien s'entourer. Choisir votre associé en fonction de son expertise, de son expérience, mais également de votre feeling. C'est une des étapes les plus importantes dans la vie de votre projet. Suivre l'actualité liée à votre écosystème et vos concurrents. Ne pas avoir peur d'essayer, si vous échouez vous aurez toujours une belle histoire à raconter.
Et mon dernier conseil est de suivre son intuition…