

Étape n°1 : Définir son projet pour devenir consultant indépendant
Le consultant exerce un métier de conseil auprès des entreprises. Il délivre des prestations de services en tant qu’indépendant.
Devenir consultant en freelance est possible pour un grand nombre de domaines d’expertise :
consultant RH ;
consultant informatique ou cybersécurité ;
consultant marketing et commercial ;
consultant en organisation des entreprises, etc.
Bon à savoir
Attention aux professions réglementées pour lesquelles la réglementation des cabinets de conseil interdit de pratiquer, faute de qualifications reconnues (conseil juridique ou comptable notamment).
Le choix de votre secteur de prédilection dépend de votre formation initiale et de vos expériences professionnelles. Ainsi il sera plus facile de vendre votre expertise métier à des entreprises.
Vous pouvez également vous spécialiser dans un secteur d’activité : BTP, santé, transports, collectivités, etc.
Bon à savoir
Ensuite, vous vérifiez si votre projet de consulting est viable grâce à une étude de marché du conseil. C’est la première étape d’un business plan de consultant réussi et réaliste.
Posez-vous les bonnes questions en amont :
Pourquoi voulez-vous devenir consultant ? Est-ce suite à une perte d’emploi ou une envie de travailler autrement ? Est-ce pour mieux gagner votre vie ou pour travailler à votre rythme ? Est-ce pour casser la routine en multipliant les missions différentes ?
Quels sont vos objectifs professionnels ? Qualifiez vos buts sur le plan quantitatif (nombre de clients dans 6 mois, chiffre d’affaires dans 12 mois) et qualitatif.
Combien de temps vous donnez-vous pour les atteindre ? La question du timing est essentielle pour ne pas persister dans une activité non viable.
Disposez-vous des compétences pour devenir consultant freelance ? Sens de l’organisation, rigueur, capacité de travail, résistance au stress du chiffre d’affaires, capacité à se vendre, écoute des besoins du client, capacité d’adaptation.
Avez-vous besoin d'une formation diplômante ou non pour vous rassurer ou rassurer vos clients ?
Quels sont les avantages et les inconvénients du statut de consultant indépendant ?
flexibilité dans l’organisation de son planning ;
multiplication de missions diversifiées ;
autonomie et indépendance ;
choix des clients.
absence de salaire fixe ;
risque de revenus irréguliers ;
absence de congés payés et autres avantages du salariat ;
quête permanente de nouvelles missions.
Étape n°2 : Construire son offre
L’étude de marché révèle la possible adéquation de votre idée avec le marché. Vous pouvez préciser votre cible, votre positionnement et votre offre.
Exemple
Devenir consultant en appel d’offres auprès des PME et ETI pour les accompagner dans leurs réponses aux appels d’offres publiques.
Une fois les services définis, fixez vos tarifs ! Cette étape cruciale se réalise avec plusieurs points de réflexion :
Vous ne facturez pas chaque heure travaillée. En moyenne, comptez 21 jours par mois auprès des clients, car vous devez garder du temps pour l'administratif, la comptabilité, la prospection et les vacances.
Vos tarifs sont directement liés à votre expertise, votre expérience et la concurrence. Si vos concurrents affichent un taux journalier moyen (TJM) à 400 €, il sera difficile de trouver vos clients à 800 € pour des prestations similaires. Consultez les plateformes de freelance pour identifier les tarifs moyens dans votre secteur d’activité.
Bon à savoir
Dès la construction de votre offre, pensez fidélisation et récurrence des prestations. Il est plus simple de vendre une prestation à un client satisfait plutôt que d’aller convaincre un nouveau prospect.
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Étape n°3 : Quel statut juridique choisir pour être consultant indépendant ?
Il n'existe pas de statut juridique spécifique pour devenir consultant indépendant. Vous êtes libre d’adopter la forme juridique que vous voulez : entreprise individuelle ou société.
Le consultant indépendant exerce une activité libérale et génère des bénéfices non commerciaux (BNC).
Devenir consultant freelance en micro-entreprise
C’est le choix de la simplicité. Vous créez rapidement et gratuitement une EI en ligne que vous soumettez au régime simplifié micro-social et micro-fiscal. Vous n’avez qu’à tenir une comptabilité très simplifiée.
Les cotisations sociales du micro-entrepreneur correspondent à 24,6 % de votre chiffre d’affaires encaissé en 2025 et 26,1 % en 2026.
Attention, ce statut présente quelques limites :
Aucune déduction de charges !
Pas d’embauche de personnel, pas d’associé.
Une image du micro-entrepreneur potentiellement pénalisante notamment pour obtenir un crédit immobilier.
Un plafond de chiffre d’affaires hors taxes annuel de 77 700 €, d’après l’article 50-0 du Code général des impôts (CGI).
Exemple
Un consultant indépendant en management de la transition ne peut gagner plus de 77 700 € par an pour conserver le statut de micro-entrepreneur, soit 6 475 € par mois. Une fois les cotisations sociales déduites, ses gains maximum s’élèvent à 4 888 € par mois avant impôt. Sur cette somme, il doit déduire ses dépenses professionnelles pour calculer son reste à vivre.
En cas de dépassement du plafond de la micro-entreprise, vous quittez le régime micro pour passer au régime réel de l’EI, sans aucune démarche particulière.
Bon à savoir
Vous pouvez créer votre activité de consultant indépendant sous le statut de micro-entreprise (anciennement auto-entrepreneur) pour tester le marché. En cas de succès, vous aurez le temps d’adopter un autre statut juridique.
Devenir consultant indépendant en SASU
Autre solution : créer une société, comme la SASU. Cette forme unipersonnelle de la SAS offre beaucoup de souplesse dans son fonctionnement.
⚖️Les articles L 227-1 à L227-20 du Code de commerce organisent le fonctionnement des sociétés par action simplifiées.
Les démarches de création sont un peu plus complexes puisqu’il faut rédiger les statuts de la SASU et publier une annonce légale.
Au quotidien, vous devez tenir une comptabilité classique.
Les points forts de la SASU pour un consultant freelance sont :
une responsabilité limitée aux apports ;
un statut social assimilé salarié pour le président de la SASU. En l’absence de rémunération, pas de cotisations sociales à verser mais pas de protection sociale !
la déduction de vos charges réelles : frais de déplacement, frais de repas, honoraires comptables et juridiques, documentation professionnelle, frais de publicité et de prospection, etc.
l’impôt sur les sociétés (IS) peut s’avérer plus intéressant que l’impôt sur le revenu (IR), selon la situation fiscale globale du foyer.
Exemple
Un consultant indépendant marié est imposé à l’IR avec un taux marginal d’imposition (TMI) de 30 %. Il doit challenger l’intérêt de créer une SASU et d’imposer ses bénéfices au taux réduit d’IS de 15 % jusqu’à 42 500 € de bénéfices imposables.
Quel que soit le statut juridique choisi, les démarches de création s’effectuent en ligne sur le guichet unique de l’INPI.
Bon à savoir
Micro-entreprise et SASU ne sont pas les seuls statuts juridiques possibles pour un freelance. Vous pouvez aussi opter pour une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) ou pour du portage salarial.
Étape n°4 : Trouver ses premiers clients
Votre business plan est solide, votre statut juridique décidé ? Il est temps de se lancer à la recherche des premiers clients.
Pour ce faire, votre réseau professionnel et personnel constitue votre premier vivier. Faites savoir à toutes les personnes de votre entourage réel et virtuel que vous vous lancez en tant que consultant dans tel secteur.
Votre présence sur les réseaux sociaux comme LinkedIn peut s’avérer précieuse. En complément, créez un site web pour présenter votre offre et un blog pour générer du trafic. Répondez aux questions et intentions de recherche de vos clients sur des points spécifiques. Cela permet de montrer votre expertise ! Et pourquoi ne pas lancer une chaîne YouTube sur le sujet ?
En parallèle, exploitez les plateformes de freelance adaptées à votre projet, comme Malt, Upwork ou Crème de la crème.
Repérez également les événements professionnels correspondant à votre activité et à votre cible : séminaires, salons, groupements autour de votre métier.
Un conseil : ne vous dispersez pas et cherchez à cibler vos clients idéaux pour tester votre offre.
Si vous avez du mal à trouver vos premiers clients, n’acceptez pas toutes les propositions. Il n’y a rien de pire qu’une mission sans fin avec un client qui en demande toujours plus, sans payer. Vous ne cherchez pas à être sympa, vous cherchez à être professionnel.
Bon à savoir
Évaluez vos clients ! Vos clients vous notent ou laissent des avis positifs sur les réseaux professionnels. Faites de même. Recommandez vos clients de manière publique et évaluez-les à titre privé. Chaque mission est l’occasion de s’améliorer. Vous ne devez pas accepter toutes les missions qui se présentent si vous n’êtes pas sûr de pouvoir l’accomplir de manière efficace.
Étape n°5 : Lancer son activité
L’activité lancée, vous risquez de courir après le temps ! D’un côté, vous délivrez votre mission auprès de vos clients. De l’autre côté, vous devez prospecter, gérer votre entreprise, facturer et surveiller votre trésorerie, vous former en permanence sur les nouveaux outils et méthodes.
Une excellente organisation s’impose avec les bons outils pour se simplifier la vie. Un compte pro qui offre la réalisation des devis et des factures et le suivi est parfait !
Exemple
Un consultant indépendant se lance en micro-entrepreneur. Avec le compte pro Propulse, ses déclarations Urssaf deviennent un jeu d’enfant.
Dès la réalisation de vos premières missions, pensez à les évaluer en termes de temps passé, d’intérêt et de rémunération. Cela vous permettra d’ajuster votre offre si nécessaire.
Les entreprises recherchent des freelances fiables, humains et efficaces. Travaillez aussi la qualité de la relation avec votre client. Non seulement vous le fidélisez mais vous décrochez de nouvelles missions grâce à ses recommandations. C’est la clé du succès !










