Comment devenir auto‑entrepreneur en 2025 : les démarches expliquées

En résumé :

  • Le statut de micro-entrepreneur vous permet de profiter d’un régime fiscal et social simplifié. Vos obligations comptables sont aussi réduites au minimum.

  • Le calcul de vos cotisations sociales et de votre impôt sur le revenu se base sur votre chiffre d’affaires.

  • La création d’une micro-entreprise et les procédures d’enregistrement sont rapides et entièrement gratuites.

  • Ces démarches s’effectuent sur le guichet unique de l’INPI, qui centralise toutes les formalités des entreprises.

  • Certains frais de lancement sont à prévoir quand vous souhaitez devenir auto-entrepreneur : compte pro, domiciliation, mutuelle, assurances, etc.

Dans cet article

Comment devenir auto entrepreneur

Pourquoi choisir le statut de micro-entrepreneur ?

Choisir le bon statut juridique n’est pas forcément facile avant de lancer son activité. Le régime de la micro-entreprise présente de nombreux atouts : simplicité de création et de gestion, frais de lancement limités, etc.

Un régime simplifié pour créer facilement son entreprise

Devenir auto-entrepreneur est le moyen le plus facile de créer son entreprise seul, que vous souhaitiez tester votre idée de business ou simplement vous mettre à votre compte. En pratique, vous créez une entreprise individuelle (EI), en la plaçant sous les régimes simplifiés micro-social et micro-fiscal.

Bon à savoir

Selon les données de l’INSEE, plus de 700 000 nouveaux micro-entrepreneurs se sont lancés en France en 2024. Ce statut représente 64 % des créations d’entreprises sur la période.

💡 Les pouvoirs publics ont institué le régime micro pour inciter les porteurs de projet à se lancer. Vous pouvez créer votre entreprise gratuitement et en quelques minutes depuis chez vous. Vous n’avez pas de capital social à constituer ni de statuts à rédiger, ce qui distingue la micro-entreprise de nombreux autres régimes juridiques.

Créer votre micro-entreprise en ligne

Les avantages fiscaux et sociaux du micro-entrepreneur

Le principal avantage du statut de micro-entrepreneur réside dans la simplicité de son régime fiscal et social. Il permet de réduire la complexité administrative liée à la gestion de votre activité au strict minimum.

Un régime social allégé

D’un point de vue social, le micro-entrepreneur est un travailleur non salarié (TNS). Il a le droit à une protection sociale, et doit en contrepartie payer des cotisations.

Leur montant dépend du chiffre d’affaires hors taxes encaissé. Si votre activité ne vous procure pas de revenus, vous ne réglez pas de cotisations. C’est plutôt rassurant quand vous vous lancez et que vos perspectives de succès restent floues, n’est-ce pas ?

Les cotisations sociales à payer correspondent donc à un pourcentage de vos recettes, qui dépend de la nature de l’activité exercée. Pour les calculer, vous devez déposer des déclarations de chiffre d’affaires mensuelles ou trimestrielles auprès de l’URSSAF.

Bon à savoir

Encore une fois, cette formalité est très rapide ! Vous pouvez calculer et payer vos cotisations en moins de 5 minutes, entièrement en ligne.

Vous devez ensuite vous acquitter de vos charges URSSAF avant la fin du mois qui suit la période déclarée. Le gain de trésorerie est non négligeable, par rapport à d’autres statuts qui exigent le versement d’acomptes provisionnels.

➡️ Voici les pourcentages des cotisations des micro-entreprises pour 2025 et 2026.

Nature de l’activité

En 2025

À partir du 1er janvier 2026

Achat / revente de marchandises

12,30 %

Prestations de services commerciales et artisanales (BIC)

21,20 %

Prestations de services relevant des BNC

24,60 %

26,10 %

Professions libérales réglementées relevant de la CIPAV

23,20 %

Location de meublés de tourisme classés

6,00 %

💡 Ces taux incluent les contributions suivantes : maladie-maternité, invalidité et décès, retraite, allocations familiales et CSG-CRDS. En revanche, vous ne cotisez pas à l’assurance chômage.

Bon à savoir

Les cotisations sociales du micro-entrepreneur sont plus faibles que pour beaucoup d’autres statuts juridiques. Par exemple, les charges assises sur le salaire d’un président de SAS représentent environ 75 % du montant payé par sa société.

Un régime fiscal adapté

Le régime fiscal du micro-entrepreneur est aussi simplifié. Il est soumis à l’impôt sur le revenu sur la base de son chiffre d’affaires annuel, auquel l’administration applique un abattement forfaitaire.

👉 Ainsi, vous n’avez pas à payer d’impôts si les recettes de votre micro-entreprise sont faibles et que vos autres sources de revenus ne suffisent pas à atteindre la première tranche du barème progressif.

Voici les taux d’abattement en vigueur.

  • 71 % pour les activités de vente ou de fourniture de logement.

  • 50 % pour les prestations de services BIC.

  • 34 % pour les prestations de services BNC et les activités libérales.

  • 30 % pour la location de meublés de tourisme.

💡 L’abattement ne peut pas être inférieur à 305 €.

Bon à savoir

En cas d’activité mixte, l’abattement est calculé au niveau de chaque catégorie de revenus. Son montant minimal est alors porté à 610 €.

Les limites du statut à connaître

La simplicité du statut de micro-entrepreneur présente aussi quelques inconvénients. Tout d’abord, vous serez contraint de passer sous un autre régime juridique, fiscal et social si vous franchissez les seuils de chiffre d’affaires. Si vous envisagez une croissance rapide, la micro-entreprise ne devrait donc constituer qu’une étape.

Par ailleurs, vos impôts sont assis sur vos recettes et pas sur votre bénéfice. Vous ne pouvez pas déduire les charges de votre micro-entreprise sur la base de leur montant réel. Si elles représentent un montant supérieur à celui de l’abattement, vous êtes perdant.

Vous ne pouvez pas non plus profiter du dispositif de l’amortissement comptable, qui permet d’étaler le coût d’achat d’une immobilisation sur plusieurs années, et ainsi de réduire sensiblement votre revenu imposable.

Bon à savoir

Les immobilisations correspondent à des biens détenus par l’entreprise, et dont elle se sert pendant plusieurs années dans le cadre de son activité. Il peut s’agir de véhicules, de machines, et même de bâtiments.

Enfin, vous ne pouvez pas moduler le montant de vos rémunérations. Vos recettes sont assujetties en totalité à l’impôt sur le revenu et aux cotisations sociales l’année au cours de laquelle vous les percevez. Toute optimisation fiscale est donc impossible en micro-entreprise.

Quelles sont les conditions pour devenir micro-entrepreneur ?

Devenir micro-entrepreneur nécessite de respecter certaines conditions, notamment en matière de chiffre d’affaires.

Qui peut devenir auto-entrepreneur ?

La possibilité de créer une micro-entreprise est ouverte à (presque) tous. Vous devez simplement cumuler certaines conditions de base.

  • Être une personne physique. Une société ne peut pas créer une nouvelle structure et prétendre au statut de micro-entrepreneur.

  • Être majeur (ou mineur émancipé).

  • Être français ou ressortissant d’un État de l’Union européenne. Si ce n’est pas votre cas, vous devez avoir une carte de séjour temporaire pour créer une micro-entreprise.

  • Disposer d’une adresse postale en France.

  • Ne pas être placé sous tutelle ni sous curatelle.

  • Ne pas avoir été condamné à une interdiction de gérer.

Bon à savoir

Votre activité peut être exercée à temps plein ou non. Vous pouvez tout à fait devenir auto-entrepreneur en continuant à travailler en CDI ou à suivre vos études. Ce statut est aussi ouvert aux retraités, et il peut l’être aux fonctionnaires sous conditions.

Les plafonds de chiffre d’affaires à respecter en 2025

Vous pouvez bénéficier du régime de la micro-entreprise tant que vous restez en dessous de certains plafonds de chiffre d’affaires annuel.

  • 188 700 € pour les activités d’achat et de revente de marchandises, de vente de denrées à consommer sur place et de fourniture de logement.

  • 77 700 € pour les prestations de services.

Bon à savoir

Ces plafonds concernent la période 2023-2025. Ils pourraient donc évoluer dès 2026. Surveillez l’actualité si vous envisagez la création de votre micro-entreprise dans les prochains mois !

Quand vous dépassez ces seuils, vous poursuivez votre activité sous le statut d’une entreprise individuelle classique et basculez au régime réel simplifié d’imposition.

💡 Vous disposez toutefois d’une année de sursis. Ainsi, le changement de régime n’intervient que si vous franchissez les plafonds de chiffre d’affaires de la micro-entreprise 2 années de suite.

Les activités autorisées et interdites en micro-entreprise

La micro-entreprise est compatible avec l’exercice de nombreuses professions. Néanmoins, certaines activités sont interdites sous ce statut.

  • Les activités agricoles.

  • Certaines activités libérales (avocats, médecins, experts-comptables, etc.).

  • Les artistes et auteurs.

  • Certaines activités immobilières (marchands de biens, agents immobiliers, etc.).

Bon à savoir

L’exercice de certaines professions nécessite une qualification particulière : ce sont les activités réglementées. C’est par exemple le cas des psychologues, des architectes, des coiffeurs ou des esthéticiennes.

Quelles sont les démarches pour créer sa micro-entreprise ?

Si les formalités d’un auto-entrepreneur sont simplifiées, certaines démarches demeurent incontournables pour créer votre activité.

Le guichet unique de l’INPI pour la création de sa micro-entreprise

Depuis le 1er janvier 2023, une seule plateforme vous permet de créer votre entreprise : le guichet unique géré par l’INPI (l’Institut national de la propriété industrielle). Ce portail sécurisé centralise désormais toutes les formalités des professionnels non salariés.

Vous y êtes invité à remplir un formulaire dématérialisé, qui s’adapte automatiquement aux réponses que vous renseignez. Vous devez indiquer de nombreuses informations relatives à votre situation personnelle et à l’activité projetée.

💡 Isolez-vous dans un endroit calme pour réaliser cette démarche et pour vous assurer de compléter le formulaire correctement. Une erreur risquerait de retarder le traitement de votre dossier !

Bon à savoir

L’INPI se charge ensuite de déclarer votre activité auprès des organismes intéressés (administration fiscale, URSSAF, SIE, etc.).

Les documents et justificatifs nécessaires

Vous devez fournir un certain nombre d’éléments pour compléter votre dossier de création de micro-entreprise.

  • Une copie de votre pièce d’identité avec une mention manuscrite par laquelle vous certifiez sur l’honneur sa conformité à l’original.

  • Un justificatif de domicile.

  • Une déclaration sur l’honneur de non-condamnation, qui atteste que vous ne faites l’objet d’aucune condamnation civile ou pénale qui vous interdirait de gérer ou d’administrer une entreprise.

  • Vos justificatifs de qualification professionnelle, si vous voulez exercer une activité réglementée. Vous devez fournir un diplôme ou un document qui certifie que vous disposez d’une expérience professionnelle suffisante.

Bon à savoir

L’INPI se charge ensuite de déclarer votre activité auprès des organismes intéressés (administration fiscale, URSSAF, SIE, etc.).

Cas particuliers : artisans, commerçants, agents commerciaux

Certaines activités nécessitent de vous immatriculer sur des registres spécifiques.

  • Le registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants.

  • Le registre spécial des agents commerciaux (RSAC) pour les agents commerciaux.

👉 Le fait de compléter votre dossier sur le site du guichet unique vous permet d’automatiser ces inscriptions ! Il permet aussi à tous les micro-entrepreneurs de s’immatriculer au registre national des entreprises (RNE).

Bon à savoir

Les artisans peuvent accéder à un stage de préparation à l’installation à un coût réduit. Son suivi n’est toutefois plus obligatoire depuis la loi Pacte (2019).

Les choix à faire lors de la création d’une micro-entreprise

Si la création d’une micro-entreprise est simple et rapide, vous avez tout de même plusieurs décisions à prendre. Ne vous précipitez pas : ces arbitrages peuvent entraîner des conséquences financières majeures pour votre projet !

Le choix du régime fiscal : versement libératoire ou non ?

Cette première décision influera directement sur le montant de votre impôt sur le revenu (IR).

Le versement libératoire est un régime dérogatoire de l’IR, qui s’adresse exclusivement aux micro-entrepreneurs. Il vous permet de vous acquitter de votre impôt en même temps que vos cotisations sociales. Vous le réglez donc chaque mois ou chaque trimestre, auprès de l’URSSAF.

➡️ La somme à payer correspond à un pourcentage de votre chiffre d’affaires de la période.

  • 1 % pour les activités d’achat-revente ;

  • 1,7 % pour les prestations de services commerciales ;

  • 2,2 % pour les activités libérales.

💡 Vous devez malgré tout établir une déclaration d’impôts en mai N+1, mais aucune régularisation n’est due au titre des revenus générés par votre micro-entreprise.

Attention

L’administration ne vous remboursera pas si vous n’êtes finalement pas imposable.

Pour pouvoir prétendre au versement libératoire, le revenu fiscal de référence de votre foyer fiscal ne doit pas excéder certains plafonds.

  • 28 797 € pour une personne seule.

  • 57 594 € pour un couple sans enfants à charge.

  • 71 992,50 € pour un couple avec un enfant.

  • 86 391 € pour un couple avec 2 enfants.

Bon à savoir

Si vous souhaitez opter pour le versement libératoire, vous devez l’indiquer au moment de votre inscription sur le guichet unique. Une case est prévue à cet effet.

Opter ou non pour la TVA dès la création

Quand vous lancez votre micro-entreprise, vous êtes placé d’office sous le régime de la franchise en base de TVA. Il vous dispense de facturer cette taxe à vos clients et d’établir des déclarations de TVA en micro-entreprise. Votre prix de vente toutes taxes comprises (TTC) est donc égal au hors taxes (HT).

Néanmoins, vous pouvez opter pour la TVA dès la création de votre activité. Ce choix vous permet notamment de déduire la TVA payée sur vos achats. Elle est attractive si vous travaillez essentiellement pour des clients professionnels, puisqu’ils peuvent eux aussi récupérer la TVA que vous leur facturez. Ainsi, le fait que votre prix de vente soit majoré par cette taxe ne les impacte pas.

💡 Notez également que le régime de franchise de TVA est conditionné au respect de plafonds de chiffre d’affaires. Vous pourriez être contraint d’appliquer cette taxe sur vos ventes rapidement si votre activité se développe vite.

Attention

Les plafonds de chiffre d’affaires du régime micro ne coïncident pas avec ceux de la franchise de TVA, qui leur sont inférieurs.

Demander l’ACRE et les autres aides possibles

Les pouvoirs publics prévoient un certain nombre d’aides à la création d’entreprise. Si vous remplissez les conditions de l’un de ces dispositifs, il serait dommage de vous en priver !

L’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE)

Souvent, vous pouvez prétendre à l’ACRE (aide à la création ou à la reprise d’une entreprise) lorsque vous devenez auto-entrepreneur. En effet, ce dispositif s’adresse à un public large, qui inclut notamment :

  • les bénéficiaires de l’allocation de retour à l’emploi (ARE) ;

  • les demandeurs d’emploi non indemnisés inscrits auprès de France Travail depuis plus de 6 mois ;

  • les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) ;

  • les jeunes de moins de 26 ans ;

  • les jeunes de moins de 30 ans qui n'ont pas droit à l’ARE parce qu'ils ne remplissent pas les conditions de durée d’activité.

💡 L’ACRE vous permet de profiter d’une exonération de 50 % de cotisations sociales pour votre première année d’activité.

Bon à savoir

En réalité, le bénéfice de l’ACRE s’étend jusqu’à la fin du 4ème trimestre civil qui suit celui de la création de votre entreprise. Par exemple, vous pouvez y prétendre jusqu’au 31 décembre pour une immatriculation comprise entre le 1er janvier et le 31 mars.

L’attribution de l’ACRE n’est pas automatique. Vous pouvez déposer votre demande auprès de l’URSSAF après la réalisation de vos formalités d’immatriculation.

Les autres aides

La liste des aides pour les micro-entrepreneurs est assez longue.

  • Le maintien de l’ARE pour les allocataires de France Travail.

  • L’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE), qui permet de percevoir 60 % du solde de vos droits au chômage en 2 versements, à 6 mois d’intervalle.

  • Les dispositifs d’accompagnement régionaux (aides NACRE).

  • Les aides pour les jeunes et les femmes entrepreneures.

  • Les aides pour les sociétés qui s’installent dans des territoires prioritaires (zones rurales, ZFRR, ZFU-TE, etc.).

  • Etc.

➡️ Renseignez-vous sur les dispositifs auxquels vous pouvez prétendre avant de vous lancer !

Quels sont les frais à prévoir pour devenir auto-entrepreneur ?

Si les formalités de création d’une micro-entreprise sont gratuites, certaines dépenses restent incontournables.

L’immatriculation d’une micro-entreprise est-elle payante ?

L’immatriculation d’un micro-entrepreneur est gratuite.

La seule exception concerne les agents commerciaux : l’immatriculation obligatoire au RSAC coûte environ 25 €.

Bon à savoir

Certains prestataires vous proposent de réaliser vos formalités de création pour vous, moyennant quelques dizaines d’euros. Néanmoins, cette tâche ne présente pas de difficultés particulières. Vous pouvez tout à fait l’accomplir seul.

Les autres frais à l’installation : banque, assurance, domiciliation

Vous devez prendre en compte certaines dépenses incontournables dans le calcul du coût de création de votre micro-entreprise.

Souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle

L'assurance du micro-entrepreneur est obligatoire pour certaines activités réglementées. Dans les autres cas, la RC pro est fortement conseillée pour vous protéger contre d’éventuels dommages causés dans le cadre de vos missions.

En parallèle, d’autres couvertures peuvent être nécessaires. C’est par exemple le cas de la garantie décennale pour les auto-entrepreneurs qui exercent un métier du bâtiment. Assurer votre véhicule ou vos locaux professionnels est aussi obligatoire si vous utilisez de tels actifs.

Faut-il ouvrir un compte bancaire pour micro-entrepreneur ?

L’ouverture d’un compte professionnel en micro-entreprise n’est pas obligatoire dès le départ. Un compte dédié à votre activité d’auto-entrepreneur devient obligatoire lorsque vous atteignez un chiffre d’affaires de 10 000 € pendant 2 années consécutives.

On vous souhaite de dépasser ce seuil rapidement ! Par conséquent, on ne peut que vous conseiller d’ouvrir un compte dédié à votre activité dès la création de votre micro-entreprise. Le fait de séparer vos finances personnelles et professionnelles devrait par ailleurs simplifier votre gestion budgétaire.

Bon à savoir

La loi impose seulement d’utiliser un compte dédié à votre activité, afin de l’isoler de vos transactions personnelles. Vous pouvez donc ouvrir un simple compte courant.

Opter pour un compte bancaire professionnel vous permettrait néanmoins de profiter de services pensés pour les auto-entrepreneurs (outil de facturation et de notes de frais, automatisation des déclarations URSSAF, etc.).

Domiciliation de votre micro-entreprise

En vous immatriculant, vous devrez choisir l’adresse de domiciliation de votre micro-entreprise. Vous pouvez indiquer votre domicile personnel ou un local dédié à votre activité.

Si vous préférez renseigner une adresse distincte, vous pouvez aussi payer une domiciliation auprès d’une société spécialisée ou d’un espace de coworking. C’est là que vous recevrez vos courriers professionnels. 📨

Prévoyance et mutuelle

La souscription d’une mutuelle par un auto-entrepreneur est facultative. Un tel contrat présente un coût non négligeable, mais il vous permet d’obtenir un meilleur remboursement de vos frais médicaux. Bien souvent, ces dépenses arrivent lorsqu’on ne les attend pas !

💡 Conclure un contrat de prévoyance vous protège aussi contre les aléas de la vie (décès, incapacité, invalidité, etc.).

Quelles sont les obligations après la création d'une micro-entreprise ?

La gestion d’une micro-entreprise est bien plus souple que celle d’une société. Néanmoins, vous conservez certaines obligations, à connaître avant de vous lancer dans cette aventure !

Les documents à conserver une fois que vous avez créé votre micro

Après la déclaration de votre activité, vous recevez plusieurs documents essentiels, à conserver durant toute la vie de votre micro-entreprise. 📂

  • Le certificat d’immatriculation au répertoire SIRENE : il comporte votre numéro SIRET, qui est l’identifiant de votre entreprise. Il contient également le code APE de votre activité principale, défini par la NAF (nomenclature d’activités française).

  • Une notification d’affiliation à la Sécurité sociale ;

  • Votre mémento fiscal, qui rassemble un ensemble d’informations utiles à vos démarches administratives et fiscales ;

  • La confirmation de votre affiliation au régime de la micro-entreprise.

Bon à savoir

Il est préférable d’attendre votre numéro SIRET avant de démarrer votre activité. Vous devriez le recevoir environ 2 semaines après la transmission de votre demande d'immatriculation.

Si vous êtes commerçant, vous devez aussi conserver votre extrait K, qui prouve votre inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS).

Les obligations comptables du micro-entrepreneur

L’un des principaux avantages des micro-entrepreneurs réside dans la dispense de comptabilité dont ils bénéficient. Nul besoin d’établir de bilan ou de compte de résultat !

Néanmoins, la tenue régulière de deux documents demeure obligatoire.

  • Le livre des recettes liste l’ensemble des rentrées d’argent liées à votre activité (ventes).

  • Le registre des achats répertorie vos dépenses professionnelles. Il n’est requis que pour les micro-entrepreneurs qui proposent la fourniture d’hébergement et pour les commerçants.

Bon à savoir

Vous devez conserver ces registres, ainsi que vos factures, pendant 10 ans. Ils pourraient vous être demandés dans le cadre d’un contrôle fiscal.

La déclaration URSSAF et les impôts

En tant que micro-entrepreneur, vous êtes soumis à plusieurs obligations déclaratives.

Vous devez tout d’abord compléter une déclaration URSSAF tous les mois ou tous les trimestres, selon l’option que vous avez retenue au moment de la création de votre activité. Vous devez la déposer et régler les cotisations afférentes avant la fin du mois qui suit la période déclarée.

Attention

Renseignez-y votre chiffre d’affaires encaissé au cours de la période. Vous ne devez pas inclure vos ventes facturées si elles n’ont pas encore été payées.

Au mois de mai, vous devez reporter les revenus de votre micro-entreprise sur votre déclaration d’impôts personnelle. À cette occasion, vous complétez le formulaire 2042-C-PRO, qui répertorie l’ensemble de vos revenus non salariés.

Vous devez aussi établir une déclaration de CFE (cotisation foncière des entreprises) avant le 31 décembre de l’année de création de votre micro.

Bon à savoir

Un auto-entrepreneur doit payer la CFE à partir de sa deuxième année d’activité. Il bénéficie d’une exonération pour la première année.

Enfin, vous devrez établir des déclarations de TVA si vous n’avez pas retenu le régime de franchise. Selon votre situation, leur fréquence peut être mensuelle, trimestrielle ou annuelle.

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