Comment ouvrir une clinique vétérinaire en 2024 ?

Qui peut ouvrir une clinique vétérinaire ?

Les études pour devenir vétérinaire

Le métier de vétérinaire est une profession libérale réglementée. Il faut être titulaire du diplôme d’État de docteur vétérinaire pour pouvoir exercer. Ce diplôme se prépare en 6 ans après le bac dans une école nationale vétérinaire (ENV). 🧑‍⚕️

Les certificats obligatoires

En tant que vétérinaire, vous devez :

• vous inscrire à l’Ordre National des Vétérinaires ;

• faire une demande d’habilitation sanitaire auprès de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP).

Il faut différencier la clinique vétérinaire du cabinet vétérinaire. Une clinique doit disposer d’équipements spécifiques (bloc chirurgical, espace d’imagerie médicale, 2 zones d’hospitalisation), embaucher un auxiliaire vétérinaire et être ouverte 120 % de la durée hebdomadaire légale sur au moins 5 jours.

Un cabinet vétérinaire comprend seulement un espace d’accueil et une salle d’examen et d’intervention chirurgicale. Le gérant peut également choisir librement ses horaires d’ouverture.

Étape 1 : Valider son projet d'ouverture de clinique vétérinaire

Faire une étude de marché

L’étude de marché permet de vérifier s’il y a de la demande en matière de soins vétérinaires dans votre zone d’implantation. Vous pouvez ainsi valider le potentiel de votre projet et l’ajuster si besoin.

Pour réaliser votre étude, vous devez analyser plusieurs éléments :

• la concurrence : où sont situés les cabinets vétérinaires les plus proches ? Sont-ils spécialisés dans les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) ou les animaux de la ferme ?

• la demande : quelle est la densité de la population dans la zone visée ? Est-ce qu’il y a beaucoup de propriétaires d’animaux ? Quelles sont les prestations les plus demandées (vaccinations, actes chirurgicaux) ?

• la clientèle cible : est-ce que vous ciblez une population rurale ou citadine ? Quel est le niveau de vie ? Est-ce que vous aurez besoin de vous déplacer dans les fermes ou les élevages ?

• l’emplacement géographique : est-ce qu’il y a un environnement para vétérinaire dans votre zone (SPA, refuges, élevages, animaliers, centre équestre…) ?

🔎 Vous pouvez obtenir des statistiques sectorielles auprès de l’Ordre des vétérinaires régional.

Faire son business plan

Le business plan est indispensable. Il permet à la fois d’évaluer la rentabilité de votre projet, de définir vos objectifs et de séduire les banques. Si vous avez besoin de financement, ce dossier rassure les investisseurs.

👉 Voici les étapes du business plan :

1. Présentation détaillée du projet et de l’équipe ;

2. Étude de marché ;

3. Modèle économique (vos services, vos tarifs, votre stratégie commerciale) ;

4. Statut juridique adaptée à l’activité ;

5. Prévisions financières incluant le plan de financement, le compte de résultat prévisionnel, le plan de trésorerie et le chiffre d’affaires prévisionnel.

Est-ce qu'ouvrir une clinique vétérinaire est rentable ?

En début de carrière, un vétérinaire gagne en moyenne 30 000 € de salaire brut annuel. Après plusieurs années d’expérience, un vétérinaire installé à son compte peut gagner jusqu’à 65 000 € brut par an.

Le salaire d’un vétérinaire dépend de plusieurs facteurs :

• l’expérience ;

• le type de cabinet (les cabinets spécialisés ou urbains sont plus rentables que des cabinets ruraux ou généralistes) ;

• la région (les honoraires sont plus élevés dans les grandes villes qu’en zones rurales).

Étape 2 : Choisir le statut juridique de sa clinique vétérinaire

Le vétérinaire exerce une profession libérale réglementée relevant de la catégorie de la catégorie des Bénéfices Non Commerciaux (BNC). À ce titre, pour exercer en tant que vétérinaire au sein de votre propre cabinet, vous avez le choix entre plusieurs statuts :

• micro-entreprise ou entreprise individuelle ;

• société d’exercice libéral (SEL) ;

• société civile de moyens (SCM) ;

• société civile professionnelle (SCP).

Les options les plus répandues chez les vétérinaires sont la SEL et la SCM.

✅ La Société d’Exercice Libéral facilite l’exercice en commun et offre une fiscalité attrayante.

✅ La Société Civile de Moyens permet de mutualiser les charges de la clinique vétérinaire (local, électricité, matériel…) et d’obtenir plus facilement des financements.

Étape 3 : Effectuer ses démarches de création d'entreprise

Voici les démarches administratives à suivre pour créer votre société :

• Rédiger les statuts juridiques (à faire soi-même ou avec l’aide d’un avocat) ;

• Ouvrir un compte professionnel en ligne chez Propulse by CA ;

• Déposer le capital social sur votre compte pro ;

• Publier un avis de constitution au Journal d’Annonces Légales (JAL) ;

• Constituer votre dossier et immatriculer l’entreprise via le Guichet Unique.

Étape 4 : Financer l’ouverture de sa clinique vétérinaire

Quel budget prévoir ?

Les coûts d’installation peuvent varier de 200 000 à 1 000 000 €. Ils incluent :

• l’aménagement de la clinique ;

• l’acquisition d’équipements médicaux et de fournitures médicales ;

• l’achat de véhicule d’urgence vétérinaire ;

• le recrutement du personnel ;

• les frais administratifs (création d’entreprise, assurances…).

Les solutions de financement

Un apport personnel ainsi qu’un prêt bancaire sont les moyens de financement les plus courants.

Si vous souhaitez vous installer en zone rurale, il existe également des aides de la part des collectivités territoriales :

• aide au maintien des vétérinaires et jeunes vétérinaires : aide forfaitaire de 60 000 € par an pour financer les frais d’investissement.

• aide fiscale : exonération temporaire d’impôt sur les bénéfices pour la création ou la reprise d’une clinique vétérinaire en zone de revitalisation rurale (ZRR).

Étape 5 : Souscrire aux assurances obligatoires

En tant que vétérinaire, vous devez souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro). Elle vous protège en cas de dommages causés par les animaux, d’erreur ou de blessure. Les propriétaires peuvent se retourner contre vous !

Vous devez également souscrire à une assurance “local professionnel“.

Étape 6 : Lancer sa clinique vétérinaire

Trouver des locaux pour le cabinet

Il faut prendre en compte plusieurs éléments dans le choix de l’emplacement de votre clinique 📍:

• la zone : rurale ou citadine ?

• l’accessibilité : veillez à choisir un emplacement proche des transports en commun et avec un espace de stationnement.

• les coûts fonciers.

Une clinique vétérinaire doit également respecter plusieurs obligations :

• disposer de plusieurs pièces (salle d’attente, espace de soins, bloc chirurgical, espace de radiologie, deux zones distinctes d’hospitalisation, espace post-opératoire) ;

• respecter les normes de sécurité et d’accessibilité des Établissements Recevant du Public (ERP).

Pensez aussi à avoir suffisamment d’espace pour que les animaux puissent circuler facilement dans la clinique.

Acheter le matériel nécessaire

Recruter du personnel

En tant que gérant d’une clinique vétérinaire, vous devez obligatoirement embaucher un auxiliaire vétérinaire diplômé (échelon 2).

Vous pouvez également recruter un assistant administratif pour gérer les appels téléphoniques, les prises de rendez-vous et les factures.

Étape 7 : Fixer ses tarifs vétérinaires

Le vétérinaire est libre de fixer le montant de ses honoraires. Le prix des prestations n’est pas réglementé comme certains actes de la médecine humaine. Toutefois, le prix doit être fixé avec tact et mesure.

Le vétérinaire peut également effectuer des soins gratuitement dans un but caritatif (pour des animaux abandonnés par exemple).

Comment développer la visibilité de votre clinique vétérinaire ?

Pour vous rendre visible auprès des propriétaires d’animaux, vous pouvez mettre en place plusieurs stratégies :

• créer une fiche Google My Business pour développer votre présence en ligne ;

• mettre en place un site web avec prise de rendez-vous en ligne (beaucoup plus pratique pour tout le monde !) ;

• diversifier vos services : service d’urgence 7j/7, toilettage, service de garde (pension canine ou féline), soins dentaires, sessions de formation sur l’éducation ;

• faire des partenariats avec les refuges et les éleveurs locaux ou avec d'autres professionnels (comme un éducateur canin par exemple).

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