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Sous l'effet conjugué de la hausse de la consommation mondiale de bois, de l'explosion des exportations de grumes en dehors de l'Union européenne (notamment à destination de la Chine) et des politiques de restrictions d'exportation de grumes menées par certains pays comme la Russie, les scieries françaises sont confrontées à une très grave crise d'approvisionnement.
Sur la plan structurel, les scieries françaises sont encore faiblement automatisées et doivent investir pour moderniser leur outil de travail et faire face à la hausse des coûts de production (énergie, main-d’œuvre) ainsi qu'à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Or, les opérateurs de taille modeste, majoritaires dans le secteur, ne disposent pas des capitaux propres suffisants pour faire face à ces investissements.
Dans ce contexte, les scieries doivent jouer la carte de l'adaptabilité (capacité à traiter la matière première disponible) et développer la part des produits techniques (bois rabotés, bois collés), produits à plus forte valeur ajoutée en comparaison des sciages bruts. La diversification (activités de seconde transformation du bois) peut être une stratégie gagnante mais elle est plus difficilement accessible aux petites structures.
Le nombre de scieries continuera de diminuer.
La part des sciages bruts devrait continuer à baisser au profit des produits techniques (bois rabotés et bois collés), portés par une demande croissante en bois de construction.
Dans le cadre du plan France Relance, les scieries pourront obtenir des financements pour moderniser leurs équipements de production et développer une activité de deuxième transformation du bois.
Le secteur du sciage de bois est segmenté par les professionnels selon la taille des entreprises :
Les scieries industrielles : elles représentent 5% des scieries françaises. Scieries de production (jusqu'à 600 000 m3 de sciage à l'année), elles produisent des produits standardisés et sont tournées vers le négoce et les marchés internationaux.
Les scieries semi-industrielles : elles représentent 35% des scieries françaises. Elles proposent des produits standardisés et sur-mesure.
Les scieries artisanales : elles représentent 60% des scieries françaises et produisent 6% du volume de sciages (500 m3 en moyenne). Tournées vers les marchés de proximité (clientèle de charpentiers, ébénistes, menuisiers), elles pratiquent le débit-sur-liste (sciage à la demande) et la vente directe.
A noter, la moitié des scieries ont une activité d'exploitation forestière.
Bon à savoir
On compte 1 308 entreprises dans le secteur de la scierie en 2020¹.
En 2020, le chiffre d'affaires total du secteur était de 3,926 milliards d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ |
|
---|---|
2021 | 147,9 |
2020 | 116,1 |
2019 | 117,7 |
2018 | 115,1 |
2017 | 110,0 |
2016 | 102,9 |
2015 | 100,0 |
2014 | 98,3 |
2013 | 97,1 |
2012 | 95,0 |
2011 | 96,1 |
2010 | 88,9 |
(1) Source: Agreste.
(2) Source : Insee, Esane, Sciage et rabotage du bois, hors imprégnation.
(3) Source : Insee, Indice de chiffre d'affaires base 2015, Sciage et rabotage du bois, hors imprégnation.