Hausse des cotisations sociales pour les micro-entrepreneurs en professions libérales en 2025 et 2026
Pour les professions libérales en micro-entreprise (rédacteur web, graphiste, consultant, coach, développeur…), les cotisations sont en hausse depuis 2024. Cette hausse des cotisations sociales du régime micro-social va continuer en 2025.
Pour rappel, elles sont passées de 21,1 % du chiffre d’affaires à 23,1 % du chiffre d’affaires à partir du 1er juillet 2024.
Voici le calendrier prévu 🗓 :
À partir du 1er janvier 2025, les cotisations sociales des professions libérales seront désormais de 24,6 % du chiffre d’affaires.
À partir du 1er janvier 2026, les cotisations sociales passeront à 26,1 %.
En conséquence, les taux de l’ACRE (aide à la création et à la reprise d’entreprise, ex ACCRE) seront impactés. L’ACRE est une exonération de cotisations de 50 % prévue pour alléger les charges des auto-entreprises lors de leur première année d’activité et accessible sous conditions.
Si vous prévoyez de créer votre entreprise, voici les taux applicables pour les activités libérales BNC (bénéfices non commerciaux) :
Pour 2025 : l’ACRE sera de 12,3 %.
Pour 2026 : l’ACRE sera de 13,05 %.
Cette hausse des cotisations vise à financer la retraite complémentaire des activités libérales relevant des BNC qui est pour l’instant inexistante. L’idée est donc d’améliorer la protection sociale et la retraite de ces micro-entrepreneurs.
⚠️Vous êtes concerné si vous exercez une profession libérale en micro-entreprise rattachée au régime général de la Sécurité sociale (SSI).
Les activités rattachées à la CIPAV ont déjà connu une hausse et il n’y en a pas d’autre pour 2025. Le taux des professions libérales à la CIPAV reste donc à 23,2 % du CA.
Bon à savoir
Si vous exercez une activité d’achat revente de marchandises ou une activité commerciale ou artisanale (BIC), les taux restent inchangés.
Changement des règles et des seuils de TVA des auto-entrepreneurs en 2025
La modification des seuils de la franchise en base de TVA en micro-entreprise
Par défaut, le micro-entrepreneur bénéficie du régime de la franchise en base de TVA en dessous de certains seuils de chiffre d’affaires. Autrement dit, il ne facture pas la TVA et délivre des prestations hors taxes (HT).
Les seuils de chiffre d’affaires actuellement en vigueur pour continuer à profiter du régime de la franchise en base de TVA en micro-entreprise vont changer en 2025.
Ils seront revus à la hausse pour les prestations de services mais seront à la baisse pour la vente de marchandises.
Voici les nouveaux seuils de la franchise de TVA :
Type d'activité |
Seuils de la franchise de TVA en 2024 |
Seuils de la franchise de TVA en 2025 |
---|---|---|
Prestations de services |
36 800 € |
37 500 € |
Ventes de marchandises |
91 900 € |
85 000 € |
De la même façon, les seuils majorés vont changer également :
Type d'activité |
Seuils majorés en 2024 |
Seuils majorés en 2025 |
---|---|---|
Prestations de services |
39 100 € |
41 250 € |
Ventes de marchandises |
101 000 € |
93 500 € |
🇪🇺 À noter : au niveau européen aussi les seuils de la franchise de TVA augmentent ! Si vous travaillez dans l’UE, le maximum est de 100 000 € de CA.
Attention
Les seuils de TVA changent mais les plafonds de chiffre d’affaires du régime de la micro-entreprise restent identiques. Ils sont toujours de 77 700 € pour les prestations de services et de 188 700 € pour la vente de marchandises.
Les nouvelles règles en cas de dépassement des seuils de TVA
En 2025, il faudra aussi prendre en compte les 2 nouvelles règles en cas de dépassement des seuils de TVA.
Avant, si vous dépassiez le seuil du régime de la franchise de TVA pendant 2 années de suite, vous passiez automatiquement à la TVA l’année suivante (autrement dit, la 3e année).
👉 Aujourd’hui, il suffit de dépasser le seuil de franchise pendant une seule année pour être redevable de la TVA dès le premier janvier de l’année suivante. Il n’y a donc plus d’année de « tolérance ».
Autre règle qui change : le moment où vous devez facturer la TVA en cas de dépassement. Auparavant, il fallait facturer la TVA dès le 1er jour du mois de dépassement (par exemple, le 1er septembre si le dépassement avait lieu le 20 septembre).
👉 Désormais, les règles sont simplifiées : vous devez facturer la TVA dès le jour du dépassement.
Exemple
Mathilde a fait 39 000 € de chiffre d’affaires en 2024. Elle devra passer à la TVA dès le 1er janvier 2025.
Dimitri a atteint 41 500 € de chiffre d’affaires le 15 novembre 2025. Il doit facturer la TVA dès le 15 novembre 2025.
Les autres nouveautés du statut d’auto-entrepreneur en 2025
La fin de la condition d’exclusivité pour les services à la personne
Si vous exercez une activité de services à la personne, les règles sont strictes pour bénéficier de certains avantages fiscaux propres à ce domaine.
La principale était que vous deviez exercer cette activité de façon exclusive, c’est-à-dire que vous ne pouviez exercer d’autres activités en même temps.
👉 C’est désormais terminé. Voici les nouvelles règles :
l’activité secondaire exercée ne doit pas dépasser 30 % du chiffre d’affaires ;
vous devez tenir une comptabilité distincte pour chaque activité ;
vous devez effectuer des déclarations de chiffre d’affaires séparées pour chaque activité.
✅ Avec ce changement, vous pourrez :
profiter d’un taux réduit de TVA (10 %) ;
faire profiter à vos clients d’un crédit d’impôt.
La facturation électronique arrive à grands pas
Dans le but de lutter contre la fraude fiscale, la facturation électronique (e-reporting et e-invoicing) va être mise en place progressivement dans les entreprises. Si ce n’est pas encore pour 2025, la facturation électronique obligatoire approche !
Voici les dates à retenir pour les entreprises individuelles (et donc les micro-entrepreneurs) 🗓 :
à partir du 1er septembre 2026, vous devez pouvoir recevoir des factures électroniques ;
à partir du 1er septembre 2027, vous devez pouvoir émettre des factures électroniques.
Cette réforme reste un grand changement pour de nombreux micro-entrepreneurs. Aussi, vous pouvez dès maintenant vous y préparer (prévoir les coûts, trouver le logiciel, etc.) !
Bon à savoir
Côté formalités, en revanche, ça ne bouge pas ! Vous devez toujours effectuer vos déclarations de création, de modification ou de cessation d’entreprise sur le guichet unique de l’INPI.