Tableau récapitulatif des aides à la création d’entreprise
Aides |
C’est quoi ? |
Pour qui ? |
---|---|---|
Micro-crédit |
Prêt d’argent |
Personnes en difficultés en priorité |
Prêt d’honneur |
Prêt à taux zéro sans intérêt ni garantie |
Tous entrepreneurs |
Prêt d’honneur solidaire (ex NACRE) |
Prêt à taux zéro + accompagnement |
Personnes en difficultés en priorité |
Aides de France Travail (ARE et ARCE) |
Allocations chômage mensuelle (ARE) ou sous forme de capital (ARCE) |
Demandeurs d’emploi |
ACRE |
Exonération de cotisations sociales |
Tous entrepreneurs (sous conditions) |
CAPE |
Accompagnement à la création |
Tous entrepreneurs |
Exonérations de CFE |
Exonération d’impôt |
Tous entrepreneurs (sous conditions) |
Réductions d’impôts |
Réductions d’impôts diverses |
Tous entrepreneurs |
Aides et subventions locales |
Aides fiscales ou financières |
Tous entrepreneurs (en fonction de la localisation de l’entreprise) |
Congé pour création d’entreprise |
Temps pour créer son entreprise |
Salariés |
Démission pour création d’entreprise |
Possibilité de toucher le chômage |
Salariés |
Statut d’étudiant-entrepreneur |
Accompagnement et aménagement du temps d’étude |
Jeunes étudiants |
Accompagnement Cap’Jeunes |
Accompagnement et prime |
Jeunes |
Garantie Égalité Femmes |
Garantie pour obtenir un prêt |
Femmes |
AGEFIPH |
Accompagnement et aide financière |
Personnes en situation de handicap |
JEI/JEU |
Allégements fiscaux |
Entreprises innovantes |
CIR/CII |
Allégements fiscaux |
Entreprises innovantes |
Concours et Bourses |
Somme d’argent |
Entreprises innovantes, jeunes… |
Les aides financières pour créer son entreprise
Ces aides vous aident à financer votre projet de création d'entreprise.
Informations |
Microcrédit |
Prêt d’honneur |
---|---|---|
Nature de l’aide |
Prêt |
Prêt sans intérêt ni garantie |
Bénéficiaires éligibles |
Personnes en difficulté |
Tous entrepreneurs |
À qui s’adresser ? |
ADIE |
France Active, Réseau Entreprendre |
Montant |
Jusqu’à 17 000 € |
Jusqu’à 90 000 € |
Avantage |
Pour accéder au crédit plus facilement sans passer par une banque |
Pour compléter un prêt bancaire |
Le micro-crédit
Le microcrédit professionnel s'adresse aux personnes en difficulté (personne en réinsertion professionnelle, bénéficiaire des minima sociaux…).
Les projets visés sont ceux qui n'arrivent pas à obtenir un prêt bancaire. Le microcrédit permet d'obtenir un prêt allant jusqu'à 17 000 €.
👉 Renseignez-vous auprès de l'ADIE (association pour le droit à l'initiative économique).
Attention
Ce n’est pas un prêt à taux zéro : en moyenne, le taux applicable tourne autour de 8-9 % avec un remboursement sous 5 ans maximum.
Le prêt d’honneur
Les prêts d'honneur sont des prêts sans intérêt et sans garantie ni caution personnelle. Ils ont vocation à compléter votre apport personnel pour débuter votre activité.
Souvent, les créateurs d'entreprise y ont recours en complément d'un prêt bancaire. Le prêt d'honneur permet de rendre le projet d'entreprise plus solide aux yeux des banques.
Vous devez présenter un dossier complet et vous engager "sur l’honneur" à rembourser la somme empruntée.
Les prêts d’honneur du réseau Initiative France vont de 3 000 € à 50 000 €.
Les prêts d’honneur du Réseau Entreprendre vont jusqu’à 90 000 € avec une moyenne autour de 30 000 €.
👉 Renseignez-vous auprès des réseaux d'accompagnement Initiative France ou Réseau Entreprendre.
Bon à savoir
Généralement, ce type de prêt a une durée de 2 à 5 ans.
Besoin d'un financement ?
Les aides de France Travail : ARE et ARCE
Bonne nouvelle : création d’entreprise et chômage sont compatibles ! Si vous êtes demandeur d’emploi et que vous lancez votre activité (micro-entreprise ou autre), deux aides de France Travail peuvent vous accompagner, mais vous devez choisir l’une ou l’autre.
Informations |
ARE |
ARCE |
---|---|---|
Nature de l’aide |
Allocations chômage versées tous les mois |
Allocations chômage versées en 2 fois |
Bénéficiaires éligibles |
Demandeurs d’emploi |
Demandeurs d’emploi |
Avantage |
Bénéficier de revenus réguliers |
Bénéficier d’un capital de départ pour se lancer ou investir |
1️⃣ L'Allocation chômage d'aide au retour à l'emploi (ARE)
L’ARE permet de continuer à percevoir vos allocations chômage chaque mois, même si vous créez une entreprise.
Le montant versé dépendra de votre chiffre d’affaires :
Si vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires, vous recevez 100 % de vos allocations.
Si vous avez des revenus d’activité, vous percevez une partie de vos ARE, ajustée selon un calcul spécifique.
⚠️ Depuis le 1er avril 2025, le cumul entre ARE et revenus issus de votre activité est plafonné à 60 % des droits restants au moment de la création de l’entreprise.
Vos droits non utilisés (les jours non indemnisés) sont reportés à la fin de votre période d’indemnisation.
Bon à savoir
L’ARE vous permet de rester affilié au régime général de la Sécurité sociale et de continuer à valider vos trimestres de retraite.
2️⃣ L'Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE)
L'ARCE consiste à percevoir vos droits au chômage sous forme de capital, versé en deux fois :
50 % à la création de l’entreprise ;
50 % après 6 mois, si l’activité est toujours en cours et que vous n’avez pas repris de CDI à temps plein (⚠️ nouvelle règle depuis le 1er avril 2025).
Le montant de l’ARCE correspond à 60 % de vos droits ARE restants, après un prélèvement de 3 % pour la retraite complémentaire.
Cette aide est idéale si vous avez besoin d’un coup de pouce financier au démarrage : matériel, frais de lancement, trésorerie initiale…
En contrepartie, vous ne toucherez plus l’ARE mensuellement, ni ne validerez de trimestres de retraite via le régime salarié.
Attention
Vous ne pouvez pas cumuler les deux aides.
Le choix dépend de vos besoins : plus de stabilité mensuelle avec l’ARE ou un capital immédiat avec l’ARCE.
Bon à savoir
Vous pouvez toucher des aides de la CAF si vous êtes en train de créer votre entreprise. Le RSA ou la prime d’activité sont en effet accessibles aux entrepreneurs sous conditions de ressources.
L’ACRE (ex ACCRE)
Informations |
Détails |
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Nature de l’aide |
Exonération de cotisations sociales pendant la 1ère année d’activité |
Bénéficiaires éligibles |
Créateurs ou repreneurs d’entreprise (toutes les formes juridiques) |
Avantage |
Exonération de 50 % des cotisations en micro-entreprise ou exonération de 100 % des cotisations pour les autres statuts sous condition de revenus |
Modalités d’obtention |
Automatique sauf pour les micro-entrepreneurs (demande à faire sur auto-entrepreneur.ursssaf.fr lors de la création de la micro-entreprise) |
L'ACRE (aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise, anciennement ACCRE) ouvre droit à une exonération de charges sociales, totale ou partielle, pendant 1 an. Autrement dit, grâce à l'ACRE, vous n'aurez pas à payer de charges sociales durant votre première année d'activité !
Les conditions pour toucher l’ACRE et les modalités de l’aide dépendent de votre statut juridique :
L'ACRE en société ou en EI
L'ACRE est octroyée automatiquement pour les dirigeants d’entreprise exerçant un contrôle direct sur l’entreprise (exemple : dirigeant de SASU, gérant d’EURL…).
L'exonération dépend de vos revenus. Elle peut être :
totale si vos revenus ne dépassent pas 35 325 € ;
partielle si vos revenus sont compris entre 35 325 € et 47 100 € ;
nulle si vos revenus sont supérieurs à 47 100 €.
L'ACRE en micro-entreprise
Pour les micro-entrepreneurs, il faut effectuer une demande d’ACRE sur le site auto-entrepreneur.urssaf.fr et remplir certaines conditions. La demande se fait dès la création de la micro-entreprise. L’exonération est de 50 % des cotisations sociales dues.
Exemple
L’ACRE est accordée aux demandeurs d'emploi indemnisés par France Travail, aux bénéficiaires de minimas sociaux, aux jeunes créateurs de moins de 26 ans, etc.
Les subventions pour entrepreneurs dans les régions
Les régions peuvent aussi vous accorder des aides publiques à la création d'entreprise. Depuis 2017, elles ont repris l’ancien NACRE (nouvel accompagnement à la création ou à la reprise d’entreprise) et proposent chacune une aide spécifique.
Comme dans le NACRE, l’aide est souvent structurée en 3 phases : montage du projet, structuration financière et développement du projet.
👉 Les modalités d’accès dépendent de chaque région (Grand Est, Nouvelle Aquitaine…). Rapprochez-vous des structures partenaires dans votre région pour en savoir plus !
Exemples
Le dispositif « Je lance mon projet/je finance mon projet » en Auvergne-Rhône-Alpes permet de bénéficier d’un accompagnement personnalisé (choix du statut juridique, étude de marché, etc.).
« Le Pass Création » en Bretagne vous aide à faire un business plan, à chercher des financements et vous accompagne pendant 36 mois pour la gestion et le développement de votre projet.
Île de France « Entrepreneur#Leader » pour bâtir, financer et piloter son projet.
Le CAPE (contrat d’appui au projet d’entreprise)
Le CAPE est un contrat écrit qui permet de bénéficier d’un accompagnement pour créer ou reprendre une entreprise. Il est géré par une association ou une entreprise qui met notamment à disposition du porteur de projet des moyens matériels.
Le CAPE doit permettre d’étudier la faisabilité d’un projet, de mettre en œuvre les conditions de réalisation du projet, de réaliser les premières formalités de création d’entreprise, etc. En contrepartie, le porteur de projet s’engage à suivre l’accompagnement proposé.
Sa durée est d’un an, renouvelable 2 fois (3 ans maximum). Il s’adresse à tous les créateurs d’entreprise.
Bon à savoir
Si vous cherchez un accompagnement à la création d’entreprise, vous pouvez aussi vous tourner vers les chambres de commerce et d’industrie (CCI) ou les chambres des métiers et de l’artisanat (CMA).
Les aides fiscales à la création d’entreprise
En tant que créateur d'entreprise, certains dispositifs vous permettent de bénéficier d'une fiscalité allégée au démarrage de votre activité.
L'exonération de CFE la première année
Bonne nouvelle, cette aide profite à toutes les nouvelles entreprises ! L'année de leur création, les nouvelles entreprises sont exonérées du paiement de la CFE (cotisation foncière des entreprises). Il n’y a pas de demande à faire pour en bénéficier : c’est automatique.
Après l’année de création, toutes les entreprises doivent payer cette taxe (y compris les micro-entrepreneurs). La CFE repose sur la valeur locative des biens immobiliers de l'entreprise qui sont assujettis à la taxe foncière.
Bon à savoir
Vous pouvez aussi être exonéré de CFE de façon permanente. Il existe une liste d’exonérations de CFE longue comme le bras ! Par exemple, vous ne la payez pas si vous réalisez moins de 5 000 € de chiffre d’affaires annuel, si vous exercez une activité artisanale, etc.
Les réductions d’impôt
Vous pouvez bénéficier d'une réduction d'impôt dans les cas suivants :
La déduction des intérêts de l'emprunt : si vous contractez un prêt bancaire pour souscrire au capital de votre société (c'est-à-dire vous achetez des actions ou des parts sociales), vous pouvez déduire les intérêts de cet emprunt de vos revenus ou de vos frais professionnels.
La souscription au capital de PME : si vous souscrivez au capital d'une société non cotée (qui peut être la vôtre !), vous pouvez prétendre à une réduction d'impôt sur le revenu de 18 % des versements effectués (pour au maximum 50 000 € versés pour une personne seule).
👉 Les réductions d’impôt sont à déclarer dans la déclaration annuelle de revenus.
Bon à savoir
En 2025, il n’y a plus de réduction d’impôt pour déduire une partie de vos dépenses de comptabilité de votre impôt. Cette réduction était accessible si vous aviez choisi d’adhérer à un organisme de gestion agréé (OGA).
Les aides locales et subventions à la création d’entreprise
Il existe de nombreuses aides proposées par le département ou la région. Ce sont en majorité des aides fiscales ou des subventions mais cela peut être aussi des accompagnements.
Les plus connues sont les aides liées à des zones géographiques définies. Créer une entreprise dans ces territoires donne droit à des exonérations d'impôts sur les bénéfices.
Voici quelques zones d’implantation donnant droit à des aides :
quartier prioritaire de la politique de la ville (QPPV) ;
bassin urbain à dynamiser (BUD) ;
exonération de charges dans une ZRU avec les AFR, ZRR ou le zonage France ruralités revitalisation (FRR) ;
bassin d'emplois à redynamiser (BER).
Bon à savoir
Sachez également que la création d'une entreprise en Corse ou dans les DOM-TOM permet de bénéficier d'aides fiscales.
Les aides à la création d’entreprise pour les salariés
En tant que salarié, vous pouvez bénéficier de certaines aides pour créer votre entreprise en limitant les risques :
Le congé pour création d’entreprise ou le temps partiel pour création d’entreprise : ce type de congé vous permet de dégager du temps pour créer votre entreprise tout en vous assurant de conserver votre emploi en cas d’échec. Il dure 1 an et le salarié doit justifier d’au moins 2 ans d’ancienneté.
La démission pour création d’entreprise : démissionner pour créer votre entreprise peut vous donner le droit aux allocations chômage sous certaines conditions. Vous devez suivre une procédure spécifique (demande auprès d’un conseil en évolution professionnelle, validation du dossier par une commission régionale…).
Bon à savoir
En tant que salarié, il est aussi possible d’utiliser son épargne salariale pour financer une création d’entreprise.
Les aides aux femmes entrepreneures
L’entrepreneuriat féminin est encouragé par diverses aides. Par exemple, la Garantie Égalité Femmes (ex-FGIF, fonds de garantie à l’initiative des femmes) facilite l'accès au crédit bancaire pour les femmes entrepreneures en couvrant jusqu’à 80 % du prêt bancaire.
🏅Il existe aussi des concours dédiés aux créatrices d’entreprises comme Business with Attitude, Les Ambitieuses, Prix Femmes des Territoires…
Exemple
Les réseaux de femmes comme Force Femmes, Action’elles, les Premières…
Les aides à la création d’entreprise pour les jeunes entrepreneurs
Vous avez moins de 25 ans ? Voici quelques aides pour un jeune entrepreneur :
Le statut national d'étudiant-entrepreneur est l’aide la plus importante. Elle facilite la vie des jeunes qui souhaitent se lancer dans un projet entrepreneurial en même temps que leurs études.
La prime jeune de l’ADIE : il s’agit d’une prime exceptionnelle de 1 000 € complémentaire à un microcrédit.
Le dispositif 1 jeune 1 mentor pour entreprendre : pour les jeunes de 18 à 30 ans, le Moovjee (qui est un réseau d’accompagnement) propose un programme de mentorat de 6 mois minimum.
Les concours pour les jeunes entrepreneurs : Prix Moovjee, Petit Poucet, Prix Pépite, Graine de boîte, Graine de boss…
Bon à savoir
L’âge maximum est différent selon les aides à la création d’entreprise.
Les aides aux startups et entreprises innovantes
Les entreprises innovantes peuvent bénéficier de certaines aides dédiées :
Les statuts de jeune entreprise innovante (JEI) ou de jeune entreprise universitaire (JEU) qui donnent droit à des exonérations sociales et fiscales pour les entreprises investissant en recherche et développement (R&D).
Le crédit d’impôt recherche (CIR) et le crédit d’impôt innovation (CII) qui permettent de bénéficier de réductions d’impôts si vous investissez dans la recherche.
Les bourses et concours : Bourse French Tech, Bourse French Tech émergence, prix de l’initiative numérique, concours i-Lab, prix Pépite, French Tech Tremplin… Il y en a de nombreux !eux !
Bon à savoir
Vous avez besoin d’embaucher ? Là encore, il existe des aides pour recruter votre premier salarié comme le dispositif « TESE » : « Titre Emploi-Service Entreprise ».
Les aides à la création d’entreprise pour les personnes handicapées
L'AGEFIPH aide les personnes en situation de handicap à créer leur entreprise. Elle peut notamment subventionner leur projet.
L’AGEFIPH verse une aide forfaitaire de 3 000 € pour la création d’une entreprise. Vous devez cependant fournir des fonds personnels à hauteur de 1 200 €.
Bon à savoir
L’aide est cumulable avec les aides de France Travail et les autres aides de l’AGEFIPH.