Faites le business plan d'un courtier en assurance

La présentation de votre projet de création d’entreprise doit commencer par un executive summary (ou « résumé opérationnel »). Il s’agit d’un document résumant en une page les forces de votre projet et ses grandes lignes.

Après l’executive summary, la première partie du business plan comporte une présentation de votre projet :

• votre parcours professionnel : expériences passées, compétences… ;

• vos motivations et vos valeurs : expliquez pourquoi vous vous êtes lancé ;

• votre équipe si vous envisagez d’ouvrir un cabinet de courtage ou de vous associer ;

• les points clés de votre projet : mettez en avant vos atouts et avantages concurrentiels.

Cette première partie est capitale si vous souhaitez solliciter un emprunt bancaire car c’est ce que lira en premier votre banquier. Elle doit avant tout donner envie d’en savoir plus sur votre projet et convaincre de sa faisabilité.

L'étude de marché du courtier en assurance analyse l’offre et la demande sur un marché donné. Elle vérifie :

1. Le marché : le marché du courtage est soumis à des évolutions réglementaires fréquentes. Par ailleurs, la digitalisation du secteur a ouvert de nouvelles possibilités (exemple : la collecte massive de données et leur traitement rapide).

2. L’offre : les courtiers en assurance travaillent soit en indépendant, soit au sein d’un cabinet de courtage. Ils sont en concurrence entre eux, mais aussi avec les agents d’assurance qui ne travaillent que pour une seule et même compagnie d’assurance. Les banques peuvent aussi vous concurrencer.

3. La demande : vous pouvez cibler les entreprises, les particuliers ou les professionnels d’un secteur. L’essentiel est de bien connaître votre client idéal pour lui proposer une offre adaptée. Vérifiez également que la demande est suffisante dans votre zone géographique.

Grâce aux informations recueillies, vous serez en mesure de définir un positionnement unique qui vous différenciera de vos concurrents.

Le business model explique comment vous allez gagner de l’argent avec votre activité de courtage. Pour cela, il est coutume d’utiliser le Business Model Canvas.

Voici les points à aborder :

• Votre activité : en tant que courtier, vous faites du conseil : le courtier présente, propose ou aide ses clients à conclure des contrats en assurance.

• Vos revenus et vos prix : combien coûtera une consultation avec vous ? Qu’est-ce qui est inclus ou non dans le prix ?

• Votre offre : quels produits et contrats d’assurance allez-vous vendre ? Serez-vous spécialisé (exemple : assurance emprunteur, assurance vie…) ?

• Vos canaux de distribution : comment allez-vous vendre les produits d’assurance ?

• Les relations clients : comment allez-vous trouver de nouveaux clients ? Avez-vous prévu une stratégie de fidélisation de vos clients ?

• Vos partenaires : avec quelles compagnies d’assurance allez-vous travailler ? À quelles conditions ?

• Vos segments clients : qui sont vos futurs clients ?

• Vos ressources : de quoi avez-vous besoin pour cette activité ?

• Vos coûts : quels sont vos coûts fixes et variables ?

En tant que courtier, vous avez un large choix de statuts juridiques. Si vous êtes seul, vous pouvez opter pour :

• la micro-entreprise ;

• l’entreprise individuelle classique (régime réel) ;

• l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ;

• la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle).

Si vous montez un cabinet de courtage avec d’autres associés, les choix suivants sont possibles :

• la SAS (société par actions simplifiée) ;

• la SARL (société à responsabilité limitée) ;

• la SNC (société en nom commercial).

Chaque statut juridique entraîne des conséquences en matière d’imposition des bénéfices (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés) et de régime social du dirigeant (assimilé-salarié ou travailleur non-salarié).

Il est important de faire votre choix en fonction de vos besoins et de votre situation personnelle.

Les prévisionnels financiers du business plan intègrent au minimum 4 tableaux financiers essentiels :

• Le compte de résultat prévisionnel présente les charges et les recettes. Il permet de savoir si vous faites du bénéfice avec votre activité (les charges sont inférieures aux rentrées d’argent).

• Le plan de financement prévisionnel : il détaille les investissements que vous aurez besoin de faire pour votre activité de courtier (exemple : un local) et les ressources que vous allez utiliser pour les financer.

• Le plan de trésorerie permet de suivre vos encaissements et vos décaissements au fil des mois. Il est essentiel pour garder une situation de trésorerie saine.

• Le bilan prévisionnel montre l’état de votre patrimoine, c’est-à-dire des dettes (le passif) et des possessions (les actifs) de votre entreprise. Il doit être équilibré.

Ces éléments peuvent être complétés par divers indicateurs comme le seuil de rentabilité, le calcul du point mort, etc.