Comment et pourquoi devenir photographe auto-entrepreneur ?
Le statut d’auto-entrepreneur est idéal pour devenir photographe indépendant de manière rapide et simplifiée. Mais attention, il existe différents statuts ou catégories de métier, que le photographe indépendant peut ou non exercer en micro-entreprise.
Si devenir photographe en micro-entreprise est très avantageux, vous devrez trouver vous-même vos clients et les fidéliser. Ce qui n’est pas toujours facile pour un photographe débutant, sans réseau.
Un photographe auto-entrepreneur peut réaliser différentes prestations, comme :
de la photographie de mariage ou de naissance, pour les particuliers ;
des photographies de mode pour les marques et les magazines ;
des photographies pour les professionnels : immobilier, tourisme, entreprises… ;
de la vente de formation autour de la photographie.
✅ Les avantages du statut d’auto-entrepreneur photographe
Le régime micro-social de l’entreprise individuelle, connu comme le statut d’auto-entrepreneur, offre des démarches de création et de gestion simplifiées.
Vous ne payez des cotisations que sur le chiffre d’affaires réalisé. Ainsi, si vous ne générez aucun revenu, vous ne payez rien.
Une imposition simplifiée : vous êtes imposé à l’IR, sur la base du chiffre d’affaires déclaré et après abattement forfaitaire.
Une grande flexibilité : vous pouvez devenir photographe auto-entrepreneur à côté de votre emploi salarié, pour effectuer des missions freelance ou facturer des ventes de tirages.
❌ Les inconvénients du statut d’auto-entrepreneur photographe
Le statut est limité en termes de chiffre d’affaires à 77 700 € annuel. Si vous dépassez ce plafond, le régime micro-social devient une entreprise individuelle au régime réel.
Impossible de déduire vos frais d’achats professionnels.
Plafond de TVA de 34 400 € annuel et seuil majoré de 36 500 €.
Si vous dépassez ce seuil de CA sur l’année n+1, vous payez la TVA.
Réalisez votre business plan gratuitement
Quel statut pour un photographe auto-entrepreneur ?
L’activité de photographe indépendant se divise en 3 catégories. Le statut d’auto-entrepreneur photographe n’est pas ouvert à ces 3 métiers.
🔑Avant de créer votre entreprise, identifiez bien votre type d’activité.
Même si ces activités sont cumulables, vous devez différencier leur gestion comptable, car elles sont imposées différemment.
L'auto-entrepreneur artisan photographe
Ou photographe d’illustration, il peut exercer en auto-entreprise ou au régime réel (EI), et même créer une société commerciale (SASU ou EURL).
C’est le statut le plus commun puisqu’il permet de faire de la prestation de services et de la vente (de tirage, par exemple).
L’artisan photographe réalise des photos pour des événements, des particuliers, des entreprises, des portraits ou vend des tirages.
Bon à savoir
Il est courant qu’un photographe soit artisan et auteur à la fois. Il déclare ses revenus aux organismes correspondants.
Le statut de photographe auteur
Le photographe auteur est considéré comme un artiste. À ce titre, il dépend de l’Association pour la Gestion de la Sécurité Sociale des Auteurs (AGESSA). Il ne peut pas être auto-entrepreneur.
Ce statut implique de créer et vendre des œuvres en cédant un droit d’usage. Le photographe auteur perçoit donc des droits d'auteur. Mais ça n’est pas tout :
baisse possible des cotisations sociales, dans le cas d’une baisse de revenus ;
assimilé salarié et régime social particulier ;
taux de TVA réduit à 10 %.
Le statut de photographe de presse ou photojournaliste
Ce statut permet au photographe de proposer ses services aux organismes de presse papier ou en ligne (pas forcément uniquement agences de presse).
Le photographe se fait payer en tant que pigiste, il est donc salarié et touche des droits sur ses tirages.
Attention
Dans les faits, les organes de presse ont tendance à moins payer en piges, puisque c’est financièrement moins intéressant pour eux.
Les étapes pour devenir photographe auto-entrepreneur
Bon à savoir
Un photographe auto-entrepreneur s’inscrit sous le code APE : 74.20Z - Activités photographiques.
Le plafond de chiffre d’affaires est de 77 700 € en prestation de services.
22 % de cotisations sociales à payer à l’URSSAF.
Comment se déclarer ?
Pour se déclarer photographe auto-entrepreneur et ouvrir votre micro-entreprise, les étapes sont assez simples :
remplir le formulaire P0 CMB ;
fournir les pièces justificatives : pièce d’identité, justificatif de domicile, attestation sur l’honneur du conjoint ;
sélectionner son code APE ;
s’immatriculer au Répertoire des métiers (RM).
👌 Vous n’êtes plus obligé de suivre le stage de préparation à l’installation (SPI) qui était autrefois obligatoire pour les artisans auto-entrepreneur.
Envoyez votre déclaration via le site autoentrepreneur.urssaf ou auprès de votre centre de formalité des entreprises (CFE) qui est la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA).
Après quelques jours, votre dossier sera validé et vous recevrez par voie postale :
le certificat d’inscription au Répertoire des entreprises de l’INSEE, avec votre numéro de SIRET et votre code APE ;
l’attestation d’affiliation au régime de la micro-entreprise ;
l’affiliation à la sécurité sociale des indépendants.
Les aides à la création d’une micro-entreprise
Il existe des dispositifs pour vous aider à créer et à vous lancer en tant qu’auto-entrepreneur photographe.
L’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE) permet une exonération partielle (50 %) des cotisations sociales la première année d’activité.
Exemple
Typiquement, vous payez 11 % de cotisation au lieu de 22 %, jusqu’à la fin du 3e trimestre suivant le début d’activité.
L’aide à la reprise et à la création d’une entreprise (ARCE) est ouverte aux demandeurs d’emploi touchant l’ARE et aux bénéficiaires de l’ACRE. Elle permet de toucher 60 % du montant de vos allocations chômage (au début d’activité) sous forme de capital.
Le contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE) offre une aide financière et de moyen, en plus d’un accompagnement à la création ou à la reprise d’une entreprise, dispensé par une entreprise ou une association. Le CAPE est intéressant si vous avez besoin de faire financer votre appareil photo ou tout autre matériel nécessaire à votre activité de photographe.
Quelles sont les taxes pour un photographe auto-entrepreneur ?
Le photographe auto-entrepreneur est imposé sur le revenu (IR).
Vous déclarez les revenus perçus via la déclaration complémentaire de revenu n°2042-C Pro, en même temps que votre déclaration annuelle.
Les revenus de votre activité dépendent des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
L’administration applique un abattement forfaitaire de 50 % pour déterminer votre revenu net imposable.
Exemple
Si votre chiffre d’affaires en 2021 est de 30 000 €, le bénéfice imposable sera de 15 000 €, après l’abattement forfaitaire de 50 %.
Vous pouvez également opter pour le versement libératoire, selon certaines conditions. Cela vous permet de payer l'impôt avec vos cotisations sociales (1, 7 % supplémentaire), donc mensuellement ou trimestriellement.
Attention, vous serez imposé dès 1 € de CA, donc il n’y a pas d’exonération pour les bas revenus.
Combien facture un auto-entrepreneur photographe ?
Le taux journalier moyen (TJM) d’un photographe dépend bien sûr de sa prestation de photographe, mais inclut aussi le traitement des photos, le financement et l’entretien du matériel, le déplacement, ou encore les charges sociales.
Le TJM d’un photographe indépendant se situe entre 400 € et 650 €
Mais certains photographes plus expérimentés, ou renommés, peuvent facturer plusieurs milliers d’euros pour une prestation.
C’est à vous de fixer vos tarifs, en fonction des pratiques du marché et de votre expérience.
Bon à savoir
Le photographe indépendant peut facturer au forfait. Par exemple, 2 000 € pour les prises de vue et le traitement des photographies de mariage.
Créez un business plan convaincant en quelques clics et réutilisez-le partout. Si vous avez des questions, un coach vous accompagne.
