
Quelles sont les compétences clés pour devenir webdesigner freelance ?
Pour se lancer dans le webdesign, il est important d’être doté d’un sens artistique développé et d’aimer travailler avec les outils digitaux. Vous devez avoir plusieurs cordes à votre arc et développer de nombreuses compétences :
maîtrise des logiciels de création graphique (Photoshop, Illustrator, InDesign…) ;
connaissances en langages de programmation (HTML et CSS) et en CMS comme WordPress et Shopify ;
compétences en UI/UX design pour créer des interfaces intuitives ;
compréhension du référencement (SEO) ;
connaissances en psychologie du consommateur ;
bonnes capacités de communication ;
rigueur et organisation pour gérer plusieurs projets en simultané.
Un conseil : le webdesign est un métier en constante évolution. Restez curieux et effectuez une veille régulière pour vous tenir au courant des nouveautés et maintenir vos compétences à jour. 📚
Quelle formation suivre avant de se lancer en tant que webdesigner indépendant ?
Le métier de webdesigner n’est pas une profession réglementée et peut être exercé sans diplôme spécifique. Vous pouvez donc suivre différents parcours pour vous former au métier de webdesigner, que ce soit via des études classiques ou des formations certifiantes plus courtes.
Pour un cursus académique, il faudra compter entre 2 à 5 ans pour obtenir votre diplôme :
Bac +2 : BTS Design Graphique option Communication et Médias Numériques ou DUT Services et réseaux de communication (SRC) ;
Bac +3 : licence professionnelle métiers du design, BUT métiers du multimédia et de l'internet, DN MADE Mention Numérique ;
Bac +5 : Master mention information, communication, Master mention Création Numérique
Si vous souhaitez vous former rapidement ou en parallèle d’une autre activité, optez pour des plateformes en ligne comme OpenClassrooms ou Udemy, ou des organismes spécialisés comme Icademie, CNFDI, IFOCOP, ou Wild Code School.
Bon à savoir
La plupart de ces formations préparent au titre "Infographiste - Designer Web" enregistré au RNCP de niveau 5 (équivalent bac +2). Elles peuvent donc être éligibles à un financement par le CPF.
Comment fixer ses tarifs en freelance dans le webdesign ?
Pour définir vos tarifs de webdesigner freelance, commencez par vous fixer un objectif de rémunération mensuelle qui vous permet de couvrir vos besoins et vos charges. Notez que le Taux Journalier Moyen (TJM) d’un webdesigner freelance est d’environ 409 €, mais il varie selon plusieurs critères.
Pour fixer un prix juste et adapté, commencez par évaluer la complexité et la portée de chaque mission. Par exemple, une refonte complète d’identité visuelle pour une grande entreprise se facture plus qu'une simple création de logo. Plus un projet apporte de valeur au client, en termes de visibilité ou de retour sur investissement (ROI), plus vous pourrez ajuster vos prix.
L’analyse de la concurrence est utile, mais ne tombez pas dans le piège en vous alignant systématiquement sur les tarifs des autres webdesigners freelances. Votre expérience, vos compétences, et votre valeur ajoutée justifient un tarif plus élevé ! Pour mieux valoriser votre travail, privilégiez les forfaits plutôt qu'une facturation horaire.
⚠️ Gardez bien en tête les réalités du freelancing : environ 50 % de votre chiffre d’affaires permet de couvrir vos charges :
les cotisations sociales (URSSAF, CFE, impôts…) ;
les frais liés à votre activité (logiciels, matériel, formation) ;
l’absence de congés payés, que vous devez intégrer à vos tarifs.
De plus, dans un mois standard de 22 jours ouvrés, un freelance effectue généralement seulement 10 jours facturables, le reste étant dédié à la prospection, au développement de son réseau, aux tâches administratives, ou à la rédaction de devis.
Exemple
Un webdesigner confirmé avec plus de 5 ans d’expérience vise un salaire net de 2 000 € par mois. Pour cela, il doit générer 4 000 € de chiffre d’affaires. Sachant qu’il facture en moyenne 10 jours par mois, son tarif journalier doit être de 400 € HT pour atteindre cet objectif.
Quelles sont les étapes pour lancer son activité de webdesigner en freelance ?
Étape 1 : choisir un statut juridique
Le choix du statut juridique est une étape clé pour démarrer votre activité de webdesigner en freelance. Ce statut détermine à la fois votre régime fiscal, votre statut social, votre mode de rémunération et la protection de votre patrimoine personnel.
Pour débuter en solo, la micro-entreprise est souvent privilégiée. Elle offre de nombreux avantages : formalités simplifiées, charges sociales limitées à votre chiffre d’affaires, et une comptabilité allégée.
Si votre activité se développe bien ou si vous souhaitez déduire vos frais, des structures plus évoluées comme l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ou la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) seront plus adaptées. Ces statuts offrent davantage de crédibilité et de flexibilité pour développer votre activité, mais impliquent des démarches administratives et des charges sociales plus importantes.
Vous envisagez de vous associer avec d’autres acteurs du web pour créer une agence digitale ? Dans ce cas, il faudra opter pour une SARL (Société à responsabilité limitée) ou une SAS (Société par actions simplifiée) qui permettent d’intégrer plusieurs associés.
Critères |
Micro-entreprise |
EURL |
SASU |
---|---|---|---|
Démarches de création |
Simplifiées et gratuites (excepté quelques frais administratifs) |
Complexes et payantes |
Complexes et payantes |
Régime fiscal |
Impôt sur le revenu (micro-BIC) |
IR par défaut avec IS possible |
IS par défaut, option IR sous conditions |
Responsabilité |
Illimitée |
Limitée au montant des apports |
Limitée au montant des apports |
Régime social du dirigeant |
Régime micro-entrepreneur |
TNS (Travailleur Non Salarié) |
Assimilé salarié, meilleure couverture sociale |
Plafond de chiffre d’affaires |
77 700 € en prestation de services |
Pas de plafond |
Pas de plafond |
Conseillé pour le métier de webdesigner ? |
✅ |
✅ |
✅ Pour évoluer avec plusieurs actionnaires et avoir une image plus “pro“ |
Étape 2 : créer son entreprise
Il est temps de déclarer officiellement votre activité de webdesigner et d’obtenir votre immatriculation ! Les démarches de création d’entreprise varient légèrement selon le statut juridique que vous avez choisi (micro-entreprise, SASU, ou EURL).
Si vous ouvrez une micro-entreprise, il vous suffit d'effectuer votre immatriculation en ligne sur le site du Guichet Unique des entreprises et de transmettre vos justificatifs d'identité.
Pour la création d’une société, les démarches sont un peu plus fastidieuses :
Rédigez les statuts de la société (en autonomie ou en faisant appel à un avocat) ;
Déposez le capital social sur un compte professionnel dédié ;
Constituez un dossier complet (statuts, justificatifs d’identité, attestation de dépôt de capital) et déclarez votre société sur le Guichet Unique ;
Publiez un avis dans un journal d’annonces légales (JAL) pour officialiser la création.
Bon à savoir
L’activité du webdesign peut être rattachée à deux codes APE selon la nature de votre activité : 62.10Z - Programmation informatique ou 74.10Z - Activité du design.
Étape 3 : ouvrir un compte pro
En tant que webdesigner, vous aurez régulièrement des factures à émettre et des paiements à recevoir de vos clients. Il est donc fortement recommandé d’ouvrir un compte bancaire professionnel dédié à votre activité.
Le compte pro Propulse by CA est particulièrement adapté aux webdesigners qui cherchent une banque pour graphiste indépendant.
Ce n’est pas obligatoire dès le départ pour les micro-entrepreneurs, mais un compte séparé simplifie la gestion de vos finances et permet de distinguer clairement vos dépenses personnelles de vos transactions professionnelles. Vous pouvez profiter aussi d’autres avantages intéressants comme :
l’accès à des outils de gestion adaptés aux freelances ;
des services spécifiques (crédit professionnel, assurances, etc.) ;
un suivi simplifié de votre comptabilité pour préparer vos déclarations fiscales et gérer vos cotisations sociales.
Attention
Si votre chiffre d’affaires dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives, l’ouverture d’un compte dédié devient obligatoire, même en micro-entreprise.
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Quels outils sont indispensables pour un webdesigner freelance ?
De la création de maquettes à la gestion de projet, le webdesigner travaille avec de nombreux outils. Voici les indispensables à connaître pour bien démarrer votre activité.
👉 Les outils de design et de prototypage :
Sketch : outil simple et épuré, disponible uniquement sur Mac.
Figma : l’alternative à Sketch, idéal pour collaborer en équipe et concevoir des interfaces.
Balsamiq : simple d’utilisation car accessible sans compétences particulières en programmation, avec un prix abordable.
Origami : outil gratuit créé par Facebook, mais disponible uniquement sur Mac pour le moment.
Screenfly : petit outil pour tester ses designs sur différents écrans (tablettes, smartphones).
👉 Les outils de création graphique :
Adobe Creative Suite : un classique pour le webdesign (incluant Photoshop, Premiere Pro, Illustrator, Adobe Express et Acrobat Pro), abonnement payant.
Affinity Designer : une alternative plus abordable avec un achat unique.
Canva : pratique pour les créations rapides.
👉 Les outils pour trouver des ressources et de l’inspiration :
Creative Market : marketplace pour acheter des templates, typographies, ou illustrations.
Google Fonts : bibliothèque de typographies gratuites.
Adobe Color : pour créer des palettes de couleurs.
The Noun Project : bibliothèque d’icônes.
Colorwise : bibliothèque de palette de couleurs.
UI Faces : pour ajouter des utilisateurs fictifs.
👉 Les outils de gestion de projet :
Trello : pour organiser vos tâches.
Notion : documentation et organisation.
Slack : communication d'équipe.
Outil |
Prix |
---|---|
Figma |
De 3 € à 15 €/mois |
Sketch |
8 €/mois |
Adobe Creative Cloud |
18 €/mois |
Affinity Designer |
75 € (licence perpétuelle) |
Balsamiq |
Prix par projet, à partir de 11 €/mois |
Creative Market |
À partir de 9 €/mois |
Trello / Notion |
Version gratuite ou payante |
Slack |
Version gratuite ou payante |
Quelques conseils pour créer son portfolio de webdesigner
Un portfolio, ce n’est pas une simple galerie de vos projets. C’est votre vitrine professionnelle. Vous devez montrer qui vous êtes et mettre en valeur vos compétences. Même si vous débutez et que vous n’avez pas encore eu l’occasion de collaborer avec des clients, vous pouvez créer un portfolio solide.
Commencez par créer des projets fictifs pour vous entraîner. L'important est de montrer votre capacité à résoudre des problèmes de design et à créer des interfaces attrayantes et fonctionnelles.
Exemple
Imaginez la refonte d’un site connu, concevez des interfaces pour des applications ou inventez l’identité visuelle d’une marque.
Vous pouvez également participer à des “Design Challenges“ sur des réseaux sociaux créatifs comme Behance ou Dribbble. Ce sont des défis qui vous proposent chaque jour une nouvelle consigne : créer une application de Pet-Sitting pour chiens et chats, faire le design d’une plateforme d’e-learning…
C’est l’occasion de vous connecter avec une communauté de designers et de recevoir des retours constructifs sur votre travail. 🤝
Checklist
Voici les bonnes pratiques à suivre pour réaliser votre portfolio de webdesigner :
Sélectionnez entre 4 à 10 de vos meilleures réalisations ;
Détaillez votre processus créatif et vos choix de design ;
Montrez l'évolution du projet avec des visuels avant/après ;
Mettez en avant les problématiques résolues.
Comment trouver ses premiers clients en freelance ?
Trouver des clients en tant que webdesigner freelance n’est pas une question de chance. Il ne suffit pas d’envoyer son portfolio à une liste de prospects et d’attendre un retour. Vous devez mettre en place une vraie stratégie pour attirer votre clientèle et développer votre réseau.
Développer votre présence en ligne
Pour que vos clients viennent à vous, il est essentiel de gagner en visibilité. Choisissez vos réseaux sociaux en fonction de votre cible (Instagram, YouTube, LinkedIn pour les collaborations B2B).
👌 Notre conseil : n'hésitez pas à observer où vos concurrents sont actifs pour identifier les réseaux les plus pertinents.
Ensuite, publiez régulièrement du contenu utile : rédigez des articles de blog, créez des vidéos ou proposez des ressources gratuites (templates de sites web, ebooks, etc.).
Proposer votre expertise gratuitement
Offrir des conseils gratuits est une excellente porte d'entrée pour décrocher vos premiers contrats.
Commencez par proposer des mini-audits UX/UI de 30 minutes aux startups et petites entreprises. Analysez leur site web, identifiez les points d'amélioration et partagez vos recommandations lors d'une session en visio. Vos interlocuteurs réaliseront rapidement qu'ils n'ont ni le temps ni les compétences techniques pour appliquer vos recommandations. Ils feront donc certainement appel à vous !
En démontrant vos compétences sans attendre de retour immédiat, vous gagnez en confiance et vous vous positionnez en tant qu’expert.
Bon à savoir
💡Gardez une trace de vos sessions de conseils (captures d’écran, retours des clients…). Vous pourrez vous en servir comme étude de cas dans votre portfolio pour démontrer votre capacité à analyser les besoins d’un client.
S’inscrire sur des plateformes pour freelances
Un classique pour débuter dans le freelancing !
Inscrivez-vous sur des sites comme Malt, Upwork, Freelancer, ou Crème de la Crème. Ces plateformes vous permettent de gagner en visibilité et de construire votre réputation grâce aux avis de vos clients. Sur certaines plateformes, vous pouvez également répondre à des offres directement liées à vos compétences.
Construire son réseau professionnel
Le réseautage est essentiel pour développer votre activité de webdesigner :
rejoignez des communautés d’entrepreneurs comme BPIFrance ;
participez à des forums spécialisés dans le webdesign comme Designer Hagout ou le subreddit “Reddit – r/web_design” ;
associez-vous à d’autres freelances aux compétences complémentaires comme des experts SEO, des rédacteurs de contenus ou des développeurs afin de proposer une offre plus complète et bénéficier de leur base client.
Vous pouvez également rejoindre une agence spécialisée en design ou en communication digitale. Les agences disposent souvent d’une clientèle récurrente et de projets bien rémunérés.
Faire de la prospection active
En tant que freelance, il est essentiel de savoir vous vendre. N’attendez pas toujours que les clients viennent à vous. Identifiez les entreprises, startups ou indépendants qui pourraient avoir besoin de vos services et contactez-les directement avec un message personnalisé. Proposez une idée concrète ou une solution adaptée à un problème qu’ils rencontrent (refonte de leur site web, optimisation UX/UI, etc.).