Guide du Freelance 2024 : définition, missions et salaire
Sommaire
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En résumé
Devenir freelance permet de développer vos compétences, tout en gagnant en indépendance.
Le statut micro-entreprise est une bonne option pour se lancer rapidement et avec peu de frais.
Être freelance ce n’est pas gratuit, cela implique des coûts, des charges et des impôts à payer.
Devenir freelance offre d’autres possibilités que le salariat : travailler pour différents clients à la fois, facturer plus cher votre expertise, décider de votre temps de travail, votre lieu géographique.
Mais un freelance, c’est une entreprise qui propose un service/produit à des clients. Et la création d’entreprise demande du temps et de l’investissement.
💡 La notion de subordination qui définit un des éléments principaux du contrat de travail, est abolie en freelance. Peu importe votre activité de freelance, vous restez indépendant.
Pour devenir freelance, vous devez donc créer un statut de travailleur indépendant. Un statut juridique, qui vous autorise, notamment à créer des factures pour vos prestations.
Voici un modèle de facture pour freelance.
L’entreprise individuelle en régime micro-entreprise est privilégiée parmi les freelances. Pourquoi ? Elle est :
simple à créer et à gérer ;
le régime micro-social est plus avantageux pour se lancer ;
la fiscalité est simplifiée.
Pour créer votre statut de micro-entrepreneur, c’est simple :
remplissez une déclaration d’activité P0 sur le site des formalités d’entreprise s;
choisissez la nature de votre activité : profession libérale, agent commercial… ;
fournissez les pièces justificatives.
Vous recevez ensuite un certificat d’inscription à l’INSEE (avec vos numéros de SIREN et SIRET et votre code APE), ainsi que votre affiliation à la sécurité sociale des indépendants et votre régime d’imposition.
🙂 Obtenir votre numéro de SIRET est relativement rapide (15 jours environ).
Le statut d’auto-entrepreneur permet de payer des cotisations à l’URSSAF uniquement sur le chiffre d'affaires encaissé. Donc, si vous ne percevez aucun revenu, vous ne payez pas de cotisations.
En tant que freelance, vous pourrez proposer de la prestation de services ou de la vente de produit (de formation en ligne, par exemple) et les charges sociales sont taxées à hauteur de :
22 % du CA pour les prestations de services commerciales, artisanales et les activités libérales.
12,8 % du CA pour l’achat-vente de marchandises.
En principe, le micro-entrepreneur est en franchise en base de TVA, cela signifie qu’il ne la paye pas (et ne la récupère pas), s’il réalise un CA inférieur à 34 400 € pour les prestations de services et 85 800 € de CA pour l’achat-revente de marchandises.
Mais attention, le régime de la micro-entreprise impose des plafonds de chiffre d’affaires à respecter, pour ne pas sortir du régime :
77 700 € de CA pour les prestations de services ;
188 700 € de CA pour les activités d’achat-revente de marchandise.
Bon à savoir
La micro-entreprise n’est pas un statut, mais un régime juridique. Vous pouvez être au régime micro, en EI ou en EURL.
Si votre activité de freelance a du succès, vous pouvez passer du régime micro au régime réel, avec l’entreprise individuelle (EI).
En EI, vous exercez toujours en votre nom propre et les formalités de création et gestion restent légères.
Votre imposition et vos cotisations sont calculées sur le résultat, peu importe le montant, et même si vous ne générez aucun chiffre d’affaires.
Vous devez donc tenir une comptabilité.
Bon à savoir
Les formalités d’inscription pour devenir entrepreneur individuel sont quasiment les mêmes qu’en micro-entreprise : s’inscrire via le CFE ou le guichet des entreprises, mais l’immatriculation est payante, le coût dépend de votre activité.
Pour un freelance, passer en société, SASU (SAS unipersonnelle) ou EURL (SARL à associé unique), est un pas supplémentaire dans l’activité.
L'intérêt de passer en société, est notamment :
d’être imposé sur ses bénéfices et non sur son chiffre d’affaires, comme en micro-entreprise ;
de déduire certains frais ;
d’être assimilé salarié en SASU ;
avoir une meilleure protection sociale ;
supprimer les plafonds de chiffre d’affaires.
Bon à savoir
En tant que Président de SASU, vous ne cotisez pas et n’avez pas droit au chômage.
La société permet de créer une entité juridique différente (vous n’êtes plus en nom propre) et donc de limiter votre responsabilité en dissociant votre patrimoine personnel du patrimoine professionnel.
Cependant, vous devez déposer un capital social pour ouvrir votre société (de 1 € minimum) et les démarches de création et de gestion d’une SASU ou d’une EURL sont plus lourdes :
rédiger des statuts et autres formalités payantes de création (annonce légale, immatriculation au RCS…) ;
tenir une comptabilité et présenter les comptes en fin d’effectif au greffe du tribunal de commerce ;
recourir à un expert-comptable.
Sans compter une imposition et des charges sociales plus importantes en société.
Fiscalement, en société, vous êtes imposé sur vos bénéfices réels.
Socialement, vous devez payer des charges sur une base forfaitaire, et non sur votre chiffre d’affaires déclaré.
😎 Habituellement, le freelance passe en société lorsque son activité tourne bien et génère du chiffre d'affaires.
Checklist
Votre CA vous permet-il de payer vos charges et de vous dégager un revenu suffisant ?
S’entourer pour bien déléguer certaines tâches.
Créer un business plan pour anticiper les revenus et charges de la société.
Chaque régime est soumis à des charges spécifiques et votre imposition dépend de votre statut : impôt sur le revenu (IR) ou impôt sur les sociétés (IS).
Voyons ce qu’il en est pour la micro-entreprise, l’EI et la SASU/EURL.
L’auto-entrepreneur est imposé au revenu, au régime micro-fiscal et social. Il déclare tous les ans son chiffre d’affaires réalisé, sur sa déclaration de revenus (n° 2042-C Pro).
Attention
Si vous optez pour le versement libératoire, c’est un peu différent.
Selon votre type d’activité et vos bénéfices BNC ou BIC, l’administration fiscale applique un abattement forfaitaire à votre chiffre d’affaires.
Le taux de cotisations sociales dépend de votre activité, il est de 22 % pour les prestations de services et 22, 20 % pour les activités libérales relevant de la CIPAV.
Si vous bénéficiez de l'ACRE, vous pouvez être exonéré ou alléger votre taux de cotisation.
Le freelance est imposé sur le revenu à hauteur des revenus du foyer fiscal. Depuis le mois de mai 2022, une entreprise individuelle peut être imposée à l’IS.
Les cotisations sociales sont celles du travailleur non-salarié (TNS) et dépendent de l'activité pratiquée.
Le freelance en SASU est imposé à l’IS, alors qu’en EURL, il est par principe, imposé à l’IR.
Le taux d’imposition d’une SASU normal est de 25 %.
Si le dirigeant de la SASU touche des revenus, il est également imposé.
Les dividendes sont imposés avec la flat tax de 30 %, qui regroupe les prélèvements sociaux et les impôts sur le revenu.
💡Un taux d’imposition réduit d’IS (15 %) peut s’appliquer pour les bénéfices inférieurs à 38 120 €.
Les charges sociales dépendent de votre statut de dirigeant.
Un freelance assimilé salarié paie la CSG et la CRDS, l’assurance-maladie, la retraite et d’autres charges obligatoires ou dépendantes de votre activité.
Pour vous faire une idée, majorez votre salaire brut reconstitué de 45 % pour obtenir votre salaire toutes charges confondues.
Il n’y a pas de charges sociales, si vous ne percevez pas de salaires en SASU.
En EURL, le freelance est imposé par principe sur le revenu (IR). Un peu comme les salariés, par tranche de revenu allant de 0 % pour les revenus en dessous de 10 225 € et 45 % pour les revenus au delà de 160 336 €.
À l’IS, l’EURL est taxée à 25 %.
Les charges sociales dépendent s’il y a versement d’un salaire ou non.
L’associé unique gérant d’EURL est affilié à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) et paye des cotisations minimales (paiement de charges patronales s’il se verse un salaire).
Il est aussi taxé sur les dividendes.
En tant que freelance, vous devez prévoir d’autres charges liées à votre activité, comme :
les assurances (obligatoires selon les activités) : RC Pro, RC d’exploitation, assurance protection juridique ;
la mutuelle et la complémentaire santé ;
les frais professionnels, abonnements, loyer et outils nécessaires au fonctionnement de votre activité.
Mais aussi la cotisation foncière des entreprises (CFE) à partir de la 2e année d’existence. La contribution à la formation professionnelle (CFP), assez minime (autour de 0,2 %).
Pour vous aider, créez un compte de résultat prévisionnel, listant toutes les charges de votre activité de freelance. Votre chiffre d’affaires doit les couvrir, pour être pérenne.
Pour vous aider à réussir en freelance, voici quelques aides auxquelles vous pouvez prétendre :
L’ACRE : exonération totale ou partielle de cotisations sociales.
NACRE : aide au montage de votre projet d’entreprise (accompagnement).
ARCE : pour toucher 60 % de vos droits Pôle-emploi sous forme de capital.
Notez que le chômage est compatible avec le statut de freelance.
Bon à savoir
Sachez que vous êtes également éligible au compte professionnel de formation (CPF) et au fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux (FIFPL), qui est moins connu. Ce fonds d’aide à la formation peut vous aider à investir dans une formation.
Devenir freelance nécessite de trouver des clients et de les fidéliser. Pour ce faire, n’hésitez pas à :
communiquer sur votre secteur d’activité et vos compétences via des réseaux sociaux (Linkedin, notamment) ;
vous rendre sur des plateformes spécialisées comme Malt ; Fiverr ou encore Upwork ;
démarcher en direct par email ou d’autres réseaux sociaux : allez où se trouvent vos clients cibles ;
créez du contenu : Shorts Youtube, posts Linkedin, articles de blog… Vidéo Tik Tok, pourquoi pas ! Montrez votre expertise et répondez aux problèmes de vos clients.
Exemple
Observez les problèmes et questions que se posent vos clients, pour créer des contenus qui y répondent. Apportez une vision novatrice de votre métier et proposez une offre de prestation irrésistible.
Un freelance ne touche pas de salaire, mais un revenu (sauf lorsqu’il est salarié de sa propre structure).
Le freelance fixe un taux journalier moyen (TJM) à partir des pratiques de son secteur et de son degré d’expertise. Un TJM doit couvrir toutes les charges, mais aussi les périodes d’inactivités (vacances, maladie…). Il est généralement plus élevé qu’un salaire.
Si vous cherchez un métier freelance qui rapporte, il en existe quelques uns qui proposent un TJM intéressant jusqu'à 768€ par jour !
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