Compte Pro

Vie d'entrepreneur

Blog

Guide du Freelance 2024 : définition, missions et salaire

7 min. de lecture
Mis à jour le 16 Janvier 2024
Guide du freelance : définition, missions et salaire
Accueil Créer mon entreprise

En résumé

  • Un freelance n’est pas un salarié, il apporte une compétence précise, sans être subordonné à un patron.

  • Un freelance en tant que petite entreprise, doit travailler sa communication, trouver des clients, se former, et obéir à certaines contraintes administratives.

  • Devenir freelance nécessite d’anticiper son activité, grâce à une étude de marché, pour se démarquer et se développer financièrement.

Qu’est-ce qu’un freelance ?

Le freelancing est une forme d'entrepreneuriat qui consiste à exercer une activité professionnelle indépendante, sans contrat de travail. Les freelances sont donc des travailleurs indépendants qui vendent leurs services à des clients, généralement des entreprises.

La définition de freelance (free-lance ou free lance) est plutôt simple, un freelance est un travailleur indépendant qui n’est pas lié à un employeur par un contrat de travail.

Venu tout droit du monde anglo-saxon, le statut de freelance permet d’apporter une expertise ou un travail (une prestation) à une société, sans créer de lien de subordination. C’est-à-dire, pour faire simple, sans qu’un patron ne puisse donner d’ordre.

Nature et durée du contrat de freelance

Le freelance effectue une mission qui est limitée dans le temps et cadrée par un contrat de freelance (de prestation de services). Travailler en freelance, se rapproche plus de la collaboration entre une société et un travailleur indépendant, qui apporte son expertise.

Le freelance n’est donc pas embauché en CDI ou en CDD et ne perçoit pas de salaire à proprement parler. En tant qu’indépendant, il possède un statut juridique et peut émettre des factures.

Charges et responsabilités financières

Les charges des freelances apparaissent dans leur facturation : charges sociales, impôts, mais aussi les assurances professionnelles, la mutuelle ou les différents frais professionnels inhérents à son activité de travailleur indépendant.

Indépendance

Le freelance peut avoir plusieurs clients en même temps (on ne parle pas d’employeur), s’il le souhaite. Devenir freelance permet de garder une certaine souplesse et indépendance vis-à-vis de son activité professionnelle (d’ailleurs, 69 % des freelances le deviennent pour la liberté).

Notez que l’on peut, selon certaines conditions, cumuler le statut de freelance et celui de salarié.

Flexibilité sur le lieu de travail

Le travail à domicile en freelance offre de nombreux avantages comme des économies sur le local et le transport, une meilleure flexibilité des horaires et du lieu de travail.

Cela demande cependant beaucoup de discipline et de rigueur pour rester efficace et productif chez soi. Il est important de bien délimiter son espace de travail, de fixer des horaires précis tout en s'accordant des pauses régulières. Le freelance à domicile doit aussi veiller à conserver des interactions sociales et professionnelles en dehors de chez lui.

Bien que tous les métiers ne s'y prêtent pas, de nombreuses activités comme le graphisme, le développement web, la rédaction ou même la photographie se pratiquent parfaitement en télétravail. À condition de disposer du matériel adapté et d'aménager un espace propice à la concentration et la productivité.

Tarifs en freelance

L’indépendance a un coût. Le freelance facture (en général) au taux journalier moyen (TJM), c'est-à-dire, le montant à facturer pour un jour de mission.

Le TJM du freelance peut paraître élevé, mais son statut l’oblige à prendre en charge de nombreux coûts, que n'aurait pas un salarié.

Quels sont les métiers possible en freelance ?

Un freelance peut exercer de nombreux métiers dans différents secteurs d’activité. Notamment avec internet et la facilité de collaborer à distance.

Les métiers les plus fréquents en freelance sont :

  • Le secteur de la tech. Les domaines d’activité sont larges : programmeur web, développeur de sites et d’applications, consultant informatique, data scientist ou data analyst…

  • Le conseil et la formation : développement d’activité commerciale, marketing, management, communication, chef de projet.

  • Les métiers commerciaux : commercial en freelance, consultant, apporteur d’affaires - business developper, relations publiques, agent immobilier.

  • Les métiers du marketing : consultant, expert en marketing et communication, rédacteur web, copywriter, community manager, consultant SEO, ghostwriter, journaliste, expert en traduction anglais.

  • Les métiers du design : web designer, UX designer, graphiste, illustrateur.

  • Mais aussi les photographes, les coachs ou encore les traducteurs ou les chauffeurs de VTC.

Le statut de freelance permet d’apporter ses compétences à de nombreuses entreprises, la liste des métiers est longue, et de nouveaux métiers apparaissent chaque année. Attention cependant, certains emplois ont plus d’offres que de demandes.

D’autre part, il existe des professions réglementées soumises à certaines conditions d’exercice. Vérifiez si votre activité peut être exercée en freelance, avant de vous lancer.

Pourquoi devenir freelance ?

Les avantages d’être indépendant

Selon une récente étude, on privilégie le statut de freelance avant tout pour :

  • l’indépendance ;

  • la flexibilité des horaires de travail ;

  • le choix du lieu de travail.

Devenir freelance, c’est choisir l’autonomie et s’offrir la possibilité de choisir quand, où, et avec qui travailler. Ainsi, il est tout à fait possible d'exercer son activité hors de France !

Travailler en freelance peut être un choix temporaire, un moment dans une carrière (la moyenne d’âge des freelances est d’ailleurs la trentaine).

L'autre avantage du freelancing, est de pouvoir mettre à profit ses compétences acquises lors d’un précédent poste, ou après une formation, et de se faire payer plus cher qu’en étant salarié. En effectuant du conseil ou en vendant de la formation, par exemple.

Les inconvénients du statut de freelance

Bien sûr, toute autonomie implique de la responsabilité et la vie d’un freelance n’est pas si simple !

  • Le freelance est un chef d’entreprise : il doit gérer la partie administrative (ou en déléguer une partie s’il le peut), suivre sa trésorerie et tenir une comptabilité. Ces tâches peuvent être lourdes selon les statuts.

  • Trouver des clients lui-même, prospecter, resauter, savoir se vendre, voilà le quotidien du freelance. Il faut être prêt à l’assumer. D’autant qu’un client peut mettre fin à la mission, sans préavis, ça n’est pas comme avec un contrat de travail.

L’avantage, est que plus vous prouvez votre expertise, plus vous pouvez fidéliser vos clients. Certains indépendants gagnent très bien leur vie avec 2 ou 3 clients, seulement.

  • Être freelance demande de la rigueur. Le freelancing implique d’être souvent seul, il faut savoir se discipliner et être indépendant dans son travail.

Attention

Attention aux charges en freelance. Selon votre régime, vous devez anticiper la différence entre votre chiffre d’affaires et votre revenu. Prenez en compte l’imposition et le taux de prélèvement de l’URSSAF. En plus de vos charges courantes.

Comment travailler en freelance ? les spécificités

Un freelance n’est pas un salarié, et à ce titre, il doit créer une entreprise, une forme juridique différente, même s’il travaille en son nom propre.

La création d’une entreprise

Le statut d’auto-entrepreneur

La micro-entreprise est un régime simplifié d’une entreprise individuelle. Sa création est simplifiée, sa gestion aussi.

Le micro-entrepreneur est un travailleur non salarié (TNS) et paye des cotisations sociales allégées par rapport à une entreprise classique.

Mais les plafonds de chiffre d’affaires du statut d’auto-entrepreneur sont limités : 72 600 € pour les activités de prestations de services (ex : consultants, graphistes…).

Le régime de la micro-entreprise est idéal pour se lancer et tester un projet.

Mais attention, certaines activités sont incompatibles avec la micro-entreprise.

L’entreprise individuelle (EI)

L’entreprise individuelle concerne également une personne unique, mais permet de dépasser les plafonds de chiffre d’affaires de la micro-entreprise. Les charges sociales et fiscales sont plus lourdes (gestion de la TVA).

Depuis février 2022, les formalités de création et de gestion sont simplifiées et le patrimoine de l’entrepreneur individuel est protégé.

Le portage salarial

Le portage salarial permet d’exercer son activité de freelance via une entreprise de portage qui vous embauche et vous place dans une entreprise tierce, via un contrat de prestation. La gestion des tâches administratives ou juridiques est facilitée et l’entreprise verse un salaire fixe (en prenant une commission, avant) au porté.

Attention

Le porté est donc salarié de l’entreprise de portage.

Les sociétés unipersonnelles SASU ou l’EURL

Créer une société est intéressant dès lors que vous générez un chiffre d’affaires important.

Par exemple, la SASU offre une grande liberté de gestion et vous permet d’être assimilé salarié, d’avoir droit au chômage (le freelance a aussi droit au chômage, sous certaines conditions), ainsi que de vous verser des dividendes.

Vous payez moins de charges en EURL, puisque vous n’êtes pas assimilé salarié.

Renseignez-vous avec un expert-comptable, avant de créer une SASU ou une EURL en freelance. Le choix se joue notamment au niveau fiscal et social.

Bon à savoir

Le freelance en entreprise individuelle est rattaché au régime général via la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). Il cotise à l’URSSAF et bénéficie d’une protection sociale similaire à celle d’un salarié (hors mutuelle).

Les droits à la retraite sont tout de même moins bons pour les freelances, il faut généralement prendre une complémentaire.

Le freelance en SASU est assimilé salarié et est donc affilié au régime général de la sécurité sociale.

Le régime fiscal du freelance

L’imposition du freelance dépend du régime de l’entreprise.

  • En entreprise individuelle (micro-entreprise comprise) ou en portage salarial, le freelance est généralement imposé sur le revenu.

  • En entreprise unipersonnelle (SASU), l'impôt sur les sociétés (IS) s’applique de fait, mais il est possible d’opter pour l'impôt sur le revenu, selon conditions.

Il y a 2 catégories de revenus soumis à l'impôt sur le revenu : les BIC (bénéfices industriels et commerciaux) et les BNC (bénéfices non-commerciaux).

Les freelances proposant des prestations “intellectuelles” relèvent généralement des BNC, alors qu’un freelance exerçant une activité plus commerciale, relève des BIC.

Rendez-vous sur le site de votre URSSAF ou de votre CFE, pour déterminer les impôts à payer en freelance.

Trouver des clients en tant que freelance

Pour se lancer en tant que freelance et gagner son indépendance, il faut trouver des clients. Pour cela, vous devez maîtriser une compétence technique et savoir la vendre.

  • Créez un portfolio de vos compétences et montrez ce que vous savez faire.

  • Créez un profil professionnel sur différentes plateformes de missions pour freelances, sur les réseaux sociaux (Instagram ou Linkedin), pourquoi pas un site internet, si c’est pertinent.

  • Démarchez des clients et faites-vous connaître.

Communiquez votre valeur et différenciez-vous. Déterminez votre avantage concurrentiel et votre positionnement.

  • Vos clients cherchent une personne qui les comprend, pas un simple technicien. N’hésitez pas à montrer que vous les comprenez et que vous résolvez un problème lourd.

Trouver des clients en freelance peut demander du temps si vous partez de zéro.

Mais formez-vous et apprenez à vendre pour vous démarquer.

Comment facturer ses clients en freelance ?

Vous avez décroché vos premiers clients en freelance ?

Il faut maintenant créer un devis, un contrat et facturer en freelance.

Mais avant tout, le freelance doit avoir le droit de facturer, pour cela enregistrez-vous au centre de formalité des entreprises CFE et obtenez un numéro de SIRET.

Le devis

Le freelance émet un devis, obligatoire pour les prestations dépassant 1 500 €, et exigible par le client, quel que soit le montant. Il s’agit de cadrer les éléments de la mission et de sécuriser la transaction pour le freelance, avant de commencer.

Le contrat de prestation

Généralement, le freelance signe un contrat de prestation ou un contrat de freelance, avec une entreprise. Il n’existe aucune obligation de signer un contrat écrit, mais cela vous protège en cas de non-paiement de la mission, par exemple.

Parmi les éléments indispensables au contrat : l’identité des contractants, la nature de la mission, les modalités financières et la durée du contrat.

Certaines clauses, comme la clause de non-concurrence ou de confidentialité, peuvent être ajoutées. Attention à bien en définir la durée.

La facture

La facture en freelance est un document juridique qui prouve l’opération commerciale. Chaque transaction doit être justifiée par une facture. Elle sert à collecter et à déduire la TVA, le cas échéant.

La facture pour un freelance, doit comporter des mentions obligatoires, notamment :

  • votre identité, suivie de la mention “EI” si vous êtes entrepreneur individuel (micro-entrepreneur compris) ;

  • les informations de contact et l’adresse ;

  • le numéro SIRET ;

  • les informations clients (coordonnées, raison sociale) ;

  • le numéro de facture (qui doit se suivre chronologiquement) ;

  • la nature de la prestation ;

  • le total en HT et en TTC.

Attention

Les factures doivent être conservées au moins 10 ans. Gardez-les dans un endroit sûr.

Quelles sont les assurances obligatoires en freelance ?

Sachez qu’en-dehors des professions réglementées, le freelance n’a pas obligation de souscrire à une assurance professionnelle. Bien sûr, c’est fortement recommandé pour vous couvrir en cas de problème.

Les principales assurances sont :

  • L’assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) couvre les dommages créés à un tiers, lors d’une mission. Elle coûte en moyenne 100 € à 200 €/an, selon l’activité.

  • La RC d’exploitation couvre des dégâts “involontaires”, subis par vous ou vos clients. Exemple : vous faites tomber et cassez l’ordinateur d’un client. Elle coûte en moyenne 100 € à 200 €/an.

  • Les autres assurances : l’assurance protection juridique, l’assurance multirisque professionnelle, la mutuelle et la prévoyance, les assurances spécifiques à votre secteur d’activité.

Questions fréquentes

Article mis en ligne le 16 Janvier 2024