Le marché des administrateurs de biens

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Au cours de la dernière décennie, les administrateurs de biens et syndics de copropriété ont traversé d’importantes évolutions législatives et structurelles :

• Sur le plan réglementaire, la loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (loi ALUR) de 2014 a profondément réformé la profession en instaurant de nouvelles obligations : mise en concurrence des contrats de syndic, encadrement des honoraires, formation continue, compte séparé par copropriété, mise en place d'extranets ouverts aux copropriétaires, etc.

• Les opérations de croissance externe menées par les acteurs du secteur ont modifié la structure du secteur, les petites structures disparaissant peu à peu au profit d’opérateurs régionaux ou nationaux.

• L’essor des acteurs 100% digitaux a contribué à accroitre les pressions concurrentielles déjà très fortes. En réponse, les acteurs traditionnels du secteur ont dû adapter leurs modèles d'affaires, en réduisant leurs marges et en accélérant leur propre transformation numérique pour rester compétitifs.

• L’émergence de services sur internet proposant une assistance juridique et comptable pour aider les copropriétaires à gérer leur immeuble sans syndic professionnel. La complexité du droit régissant les copropriétés continue toutefois de favoriser le recours aux professionnels du secteur.

Dans ce contexte, les administrateurs de biens doivent proposer une offre de service globale intégrant des services innovants à plus forte valeur ajoutée et accélérer leur digitalisation.

Tendances

Moins exposées aux fluctuations du marché immobilier, les activités d’administration de biens et de syndic de copropriété continueront de générer des flux d’honoraires stables. Toutefois, la baisse de la construction de logements neufs aura un impact sur le volume des nouveaux biens à administrer. De plus, les professionnels diversifiés dans le domaine des transactions immobilières seront confrontés à une contraction importante des volumes de ventes dans l'immobilier ancien.

Les nouvelles obligations découlant de la loi Climat et Résilience, applicables aux copropriétés ainsi qu'aux propriétaires bailleurs, renforceront le rôle des administrateurs de biens et des syndics. Pour accompagner efficacement leurs clients dans leurs projets de rénovation énergétique et valoriser leurs prestations, ils devront s'assurer de disposer de compétences techniques, juridiques et financières solides, notamment dans l'identification des aides publiques spécifiques

L'organisation du marché

• Les administrateurs de biens – ou gestionnaires de biens - sont des mandataires en charge de la gestion de biens immobiliers pour le compte de bailleurs. Ils en assurent l'entretien, les réparations, les aménagements et la mise en valeur. Ils exécutent aussi les obligations des propriétaires ou bailleurs.

• L'activité de syndic consiste à assurer la gestion de l'immeuble en appliquant les décisions de l'assemblée des copropriétaires. Le syndic assure la direction du personnel de la copropriété, l'entretien de l'immeuble et de ses équipements, les travaux courants. Il représente la copropriété dans la vie civile et devant la justice.

(1) Source : Insee, démographie des entreprises et des établissements 2020 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprises au 31 décembre 2020, Administration d'immeubles et autres biens immobiliers.

(2) Source : Insee, Esane, Administration d'immeubles et autres biens immobiliers.

(3) Source : Insee, Indice de chiffre d'affaires base 2015, Administration d'immeubles et autres biens immobiliers.

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