Comment ouvrir une concession de motocycles ?
En résumé
Aucun diplôme spécifique n’est requis pour ouvrir un commerce de cycles et motocycles, mais des formations en mécanique et commerce sont recommandées.
Des normes de sécurité strictes s'appliquent aux locaux et aux produits vendus.
Une assurance responsabilité civile professionnelle est obligatoire.
Des autorisations spécifiques sont nécessaires pour la vente de certains types de véhicules.
Pour ouvrir une concession de cycles et motocycles, il n’est pas nécessaire de posséder un diplôme spécifique. Toutefois, des formations en mécanique de cycles, gestion commerciale, et service après-vente peuvent grandement faciliter la gestion de l’entreprise.
Les formations recommandées comprennent :
CAP Maintenance des Véhicules option motocycles, d’une durée de deux ans.
BTS Maintenance et Après-Vente des Engins de Travaux Publics et de Manutention, d’une durée de deux ans, qui peut être utile pour ceux souhaitant se spécialiser dans les véhicules lourds.
Formation continue en gestion et comptabilité, proposée par les Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI).
Le commerce de cycles et motocycles est soumis à plusieurs réglementations pour assurer la sécurité des produits et la conformité des établissements.
Les cycles et motocycles vendus doivent respecter les normes européennes de sécurité. Cela inclut les normes relatives aux freins, à l’éclairage, et à la structure des véhicules. Par exemple, les vélos doivent être équipés de réflecteurs, de freins efficaces sur les deux roues, et de sonnettes.
Les magasins doivent être accessibles aux personnes à mobilité réduite conformément à la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances. Les installations doivent également respecter les normes de sécurité incendie et être équipées de dispositifs de sécurité pour les clients et les employés.
Conformément au Code de la Consommation, les prix des cycles et motocycles doivent être affichés clairement. Les promotions et réductions doivent être transparentes et vérifiables. Toute publicité mensongère est strictement interdite.
La vente de véhicules d'occasion requiert des démarches et des autorisations spécifiques afin de garantir la transparence et la sécurité des transactions.
Pour vendre des véhicules d'occasion, il est obligatoire de s'inscrire au registre des revendeurs de véhicules d'occasion. Cette inscription se fait auprès de la préfecture et nécessite la constitution d’un dossier comprenant :
Une copie de la carte d'identité du gérant de l'entreprise.
Un extrait Kbis de l’entreprise de moins de trois mois.
Un justificatif de domicile du siège social de l’entreprise.
Le formulaire Cerfa n° 13754*02 dûment rempli et signé.
Conformément à l’article L321-2 du Code de Commerce, tout commerçant de véhicules d'occasion doit tenir un registre des achats et des ventes, mentionnant :
La date d'achat et de vente de chaque véhicule.
Les coordonnées complètes des vendeurs et acheteurs.
Les caractéristiques détaillées du véhicule (marque, modèle, numéro de série, etc.).
Le prix de vente et les conditions de paiement.
Avant de revendre un véhicule d'occasion, celui-ci doit obligatoirement passer un contrôle technique datant de moins de six mois. Ce contrôle permet de vérifier que le véhicule est en état de marche et ne présente pas de danger pour les futurs utilisateurs.
Un certificat de situation administrative (ou certificat de non-gage) doit être délivré à l'acheteur. Ce document atteste que le véhicule n’est pas gagé et qu’il ne fait pas l’objet d’une opposition au transfert du certificat d’immatriculation.
La loi impose que tous les véhicules d'occasion vendus soient couverts par une garantie légale de conformité pendant une durée de six mois. Cette garantie assure que le véhicule vendu est conforme à la description fournie par le vendeur et qu’il est apte à l’usage attendu.
Cette assurance est obligatoire et couvre les dommages corporels, matériels et immatériels pouvant être causés aux clients ou à des tiers dans le cadre de l’activité commerciale. Par exemple, si un client se blesse en essayant un vélo dans le magasin, l’assurance prendra en charge les frais médicaux et les éventuelles indemnisations.
Elle protège contre les risques de sinistres tels que l’incendie, les dégâts des eaux, et le vol. Cette assurance est cruciale pour garantir la pérennité de l’entreprise en cas de dommages aux installations ou aux stocks.
Si le commerce utilise des véhicules pour les livraisons, une assurance flotte est nécessaire pour couvrir ces véhicules en cas d’accident ou de vol.
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