Contexte
L’activité des centres de contrôle technique est soutenue par plusieurs facteurs :
le durcissement des contrôles qui entraîne une augmentation des contre-visites (le taux de véhicules déclarés non conformes lors du contrôle technique est proche de 20%),
le vieillissement du parc automobile : sous l’effet conjugué de la progression de la durabilité des véhicules et de la hausse du prix de véhicules neufs qui freine l’acte d'achat, le vieillissement du parc automobile s'est accentué (10,8 ans en 2023 contre 9,7 ans en 2015). Les véhicules de plus de 4 ans étant soumis à une obligation de contrôle tous les 2 ans, ce phénomène est favorable au secteur,
l’instauration progressive du contrôle technique pour les deux-roues, trois roues et quadricycles motorisés à partir du 1er avril 2024. Entre 2024 et 2027, ce sont près de 4 millions de véhicules qui devront se soumettre à un contrôle technique (soit 15% du nombre de contrôles réalisés en 2023 sur les voitures particulières et les véhicules utilitaires légers).
Le volume d’activité des centres de contrôle technique tend cependant à stagner, le parc automobile progressant plus faiblement que le nombre de centres (le nombre de voitures en circulation a progressé de +1,9% entre 2018 et 2023, celui des centres de 5,4% sur la même période). Par ailleurs, le marché de l’occasion est en recul depuis 2022, ce qui se répercute sur le volume des contrôles, les véhicules d'occasion devant être contrôlés depuis moins de 6 mois au moment de leur cession.
Alors que la profession doit consentir des investissements pour s’adapter aux évolutions réglementaires régulières (acquisition de nouveaux équipements de contrôle, formation), le prix moyen des contrôles techniques progresse très peu depuis plusieurs années en raison du contexte concurrentiel exacerbé.
La digitalisation du secteur, qui s’est accélérée pendant la crise sanitaire, renforce les pressions tarifaires en raison du développement des plateformes d'intermédiation (comme CTeasy) et des comparateurs en ligne (dont celui de la Direction générale de la concurrence, consommation et répression des fraudes). Les marges de la profession sont donc sous pression.
Enfin, l'obligation faite aux contrôleurs de détenir au moins un bac pro en maintenance, accentue les difficultés de la profession à recruter du personnel qualifié.
Dans ce contexte, les centres de contrôle technique automobile doivent poursuivre leurs efforts de fidélisation et d'élargissement de leur clientèle : développement des forfaits (contrôle technique + contre-visite + contrôle volontaire), emplacements de premier choix, développement de synergies avec les acteurs de la filière automobile (dont les assureurs) et diversification (à l'image de Dekra qui propose le passage de l'examen du code de la route, « Code-by-Dekra »).
Tendances
L’effet conjugué de la reprise du marché de l’occasion automobile et de l’instauration du contrôle technique pour les deux-roues soutiendra le volume d’activité des centres.
Toutefois, les tensions sur le pouvoir d’achat des ménages accentueront la volatilité des clients en quête du meilleur tarif, ce qui renforcera les pressions tarifaires déjà très fortes dans ce secteur.
L'organisation du marché
Les réseaux de contrôle technique agréés :
82% des centres sont rattachés à un réseau.
Pour être agréés, ces réseaux doivent comporter des centres de contrôle dans au moins 90 départements et n'exercer aucune autre activité que celle du contrôle technique.
Les principaux réseaux sont les suivants :
le groupe SGS avec les enseignes Sécuritest et Auto Sécurité (plus de 2 00 centres en France),
le groupe Dekra avec les enseignes Dekra, Norisko et Autocontrol (plus de 1 700 centres),
le groupe Secta avec l'enseigne AutoSur (900 centres en France),
le groupe Vivauto avec son enseigne Autovision (plus de 1 000 centres en France),
le groupement coopératif A-3S avec son enseigne Auto Securitas (plus de 350 centres).
Les centres de contrôles techniques non rattachés à un réseau :
ils ne représentent que 18% des centres.
Les installations auxiliaires :
Il s'agit des installations de contrôle situées dans les locaux de réparation et de commerce automobile. L'agrément n'est accordé à ces centres qu'en cas de nécessité d’assurer une meilleure couverture géographique et de répondre aux besoins des usagers. On en dénombre moins de 100 en France.
Bon à savoir
On compte 7 110 centres de contrôle en 2023¹.
En 2022, le chiffre d'affaires total du secteur était de 1,418 milliard d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2023 | 135,2 |
2022 | 126,0 |
2021 | 123,7 |
2020 | 119,1 |
2019 | 117,5 |
2018 | 116,0 |
2017 | 104,4 |
2016 | 101,8 |
2015 | 100,0 |
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