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Le développement de l'économie circulaire profite au marché de la réparation de biens électriques et électroniques. Alors que seuls 40% des appareils électriques et électroniques en panne sont réparés aujourd'hui, les pouvoirs publics ambitionnent de porter ce taux à 60% d'ici 2025.
Dans ce cadre, plusieurs dispositions réglementaires ont été instaurées au niveau national et européen afin de lutter contre le gaspillage et l'obsolescence programmée :
la loi relative à la consommation du 17 mars 2014 : durée de la garantie légale de conformité des produits portée à 24 mois et obligation de communiquer sur la durée de disponibilité des pièces détachées,
la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015 : reconnaissance du caractère délictuel de l'obsolescence programmée,
la loi pour le droit à la réparation votée fin 2020 par le parlement européen : allongement des durées de disponibilité des pièces détachées (jusqu'à 10 ans),
la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire du 10 février 2020 : depuis le 1er janvier 2021, le caractère réparable de certaines catégories d'appareils (lave-linges, téléviseurs, smartphones, ordinateurs portables, tondeuses à gazon) doit être porté à la connaissance des acheteurs via un indice de réparabilité (note sur 10 indiquant si le produit est réparable, difficilement réparable ou non réparable). D'autres catégories de produits seront progressivement concernées par cet indice.
Malgré ces mesures réglementaires et la volonté croissante des Français de consommer de manière plus responsable, la baisse des prix des équipements électriques et électroniques constitue toujours un frein économique à la réparation, le rachat d'un appareil neuf étant souvent privilégié en cas de panne d'un produit ne bénéficiant plus de garantie.
En outre, l'avènement du statut de micro-entrepreneur a incité très nombreux entrants à se lancer comme réparateurs indépendants, contribuant à accentuer les pressions tarifaires des donneurs d'ordre (fabricants, grande distribution, pure players) qui imposent des forfaits de réparation à faibles marges pour les professionnels du secteur.
Dans ce contexte, les réparateurs doivent veiller à diversifier leur clientèle (particuliers, réseaux de distribution, multiagréments auprès de fabricants) et proposer des interventions à plus forte valeur ajoutée (produits high tech). La vente d'accessoires et de pièces détachées peut aussi constituer un relais de croissance à condition de bénéficier de conditions d'achat compétitives (adhésion à un groupement d'achat).
Encore très atomisé, le secteur sera amené à davantage se structurer dans les prochaines années autour de réseaux (Murphy par exemple) ou de labels (comme le label Répar'acteurs porté par le réseau des chambres des métiers et de l'artisanat).
De nouvelles dispositions légales inciteront les fabricants à produire des équipements plus durables (instauration d’un indice de durabilité à compter du 1er janvier 2024 intégrant de nouveaux critères comme la fiabilité ou la robustesse d’un produit).
Enfin, à compter du 15 décembre 2022 l'Etat versera une aide financière pour toute réparation d'appareils électriques ou électroniques réalisée par un professionnel labellisé QualiRépar (aide de 10 à 45 euros selon la catégorie d'équipement).
Le secteur de la réparation de matériel électrique et électronique est segmenté par les professionnels selon le fonctionnement :
Les réparateurs indépendants : ils interviennent principalement pour le compte de particuliers dans la cadre de la réparation de produits qui ne sont plus couverts par une garantie.
Les réparateurs agréés (stations techniques ou centres de services agréés) : ils assurent la réparation de produits sous garantie pour le compte de fabricants ou de distributeurs. Ils sont formés par le fabricant et accèdent à toute sa documentation technique. Les réparateurs sont généralement agréés par plusieurs fabricants et rattachés à un réseau régional ou national.
Les réparateurs industriels : ils réalisent des réparations multiproduits BtoB pour le compte de distributeurs (grandes surfaces spécialisées, pure players) ou de fabricants.
Les services après-vente intégrés à la grande distribution : la plupart des grandes surfaces spécialisées disposent d'un service après-vente. Soit elles le gèrent en propre, soit elles recourent en totalité ou partiellement à la sous-traitance auprès de réparateurs agréés ou industriels.
Les autoréparateurs : 45% des Français qui optent pour la réparation d'un produit en panne, réalisent la réparation eux-mêmes. Il existe des réseaux d'entre-aide, à l'instar des Repair Cafés, ateliers de réparation collaboratifs au sein desquels des bénévoles assistent des particuliers dans leur réparation. Des sites de vente de pièces détachées proposent aussi des tutoriaux ou une aide au diagnostic à distance gratuits.
Réparation d'appareils électroménagers et d'équipements pour la maison et le jardin
Bon à savoir
On compte 3 105 entreprises dans le secteur de la réparation d'appareils électroménagers et d'équipements pour la maison et le jardin en 2020¹.
En 2020, le chiffre d'affaires total du secteur était de 492 millions d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2021 | 132,3 |
2020 | 123,7 |
2019 | 122,5 |
2018 | 119,0 |
2017 | 109,7 |
2016 | 104,6 |
2015 | 100,0 |
2014 | 99,1 |
2013 | 100,7 |
2012 | 101,6 |
2011 | 104,4 |
2010 | 105,5 |
Réparation de produits électroniques grand public
Bon à savoir
On compte 2 045 entreprises dans le secteur de la réparation de produits électroniques grand public en 2020¹.
En 2020, le chiffre d'affaires total du secteur était de 339 millions d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2021 | 91,1 |
2020 | 82,4 |
2019 | 96,9 |
2018 | 114,3 |
2017 | 105,0 |
2016 | 108,6 |
2015 | 100,0 |
2014 | 85,8 |
2013 | 81,4 |
2012 | 85,1 |
2011 | 94,0 |
2010 | 99,2 |
(1) Source : Insee, démographie des entreprises et des établissements 2020 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprises au 31 décembre 2020.
(2) Source : Insee, Esane.
(3) Source : Insee, Indice de chiffre d'affaires base 2015.
Voir aussi