Devenir céramiste potier : Reconversion, Formation, Salaire
Sommaire
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En résumé
Devenir couvreur nécessite une formation diplômante ou, a minima, une expérience de 3 ans pour exercer ou créer son entreprise.
Il est possible de se reconvertir comme couvreur en intégrant un centre de formation qui vous préparera au diplôme du bâtiment adéquat.
Pour devenir auto-entrepreneur couvreur, il faut respecter certaines obligations comme la qualification minimum et les assurances obligatoires.
L’activité de couvreur étant réglementée, il est nécessaire de suivre une formation pour exercer ou pour créer son entreprise.
Il existe différents cursus accessibles dès la fin de 3ème, après le bac ou dans le cadre d’une reconversion professionnelle :
le CAP couvreur ;
le CAP étancheur du BTP ;
un bac professionnel étancheur ou couvreur ;
le bac professionnel intervention sur le patrimoine bâti ;
un BTS charpente couverture ou enveloppe du bâtiment.
Bon à savoir
Il est possible de devenir couvreur sans diplôme, à condition de justifier d’une expérience professionnelle de 3 ans en tant que couvreur. Vous pouvez demander une attestation de reconnaissance de qualification professionnelle à la Chambre des Métiers et de l’artisanat.
Suivre une formation est indispensable pour pouvoir se reconvertir en tant que couvreur. Cependant, retourner à l’école pour passer un CAP ou un BTS du bâtiment en alternance n’est pas l’unique solution.
La formation pour adulte est souvent bien plus adaptée dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Il existe des organismes spécifiques qui vous préparent à passer :
CAP couvreur ;
brevet professionnel couvreur ;
brevet de maîtrise couvreur-zingueur ;
titre professionnel (TP) couvreur-zingueur.
Si vous ne souhaitez pas passer par un centre de formation pour adultes, vous pouvez également trouver un employeur qui vous formera durant 3 ans jusqu’à l’obtention de votre reconnaissance de qualification professionnelle de couvreur.
Avant de vous lancer, il est important de réaliser une étude de marché de la couverture pour valider le potentiel commercial de votre activité. Cette étude de marché vous aidera également à mieux connaître votre public et votre secteur.
Étudiez les tendances du marché : quelles sont les spécialisations les plus recherchées (couvreur zingueur, couvreur ardoisier, couvreur photovoltaïque) ?
Analysez la concurrence : nombre de couvreurs dans votre zone d’intervention, leurs tarifs, leurs services… Le but étant de trouver comment vous démarquer !
Identifiez la demande : quels sont les besoins (rénovation de toiture ancienne, installation de toiture végétalisée, réparation de fuites…) ?
Définissez votre clientèle cible : particuliers, entreprises, collectivités ?
Données |
Chiffres clés |
---|---|
Chiffre d’affaires du secteur |
4,368 milliards d’euros |
Nombre d’entreprises de couvertures en France |
35 000 |
Nombre de couvreurs en France |
+ de 27 000 |
Moyenne d’âge des couvreurs |
34 ans |
Tarif horaire moyen d’un couvreur-zingueur |
45 à 75 € de l’heure |
Le business plan permet d’estimer la rentabilité de votre projet et d’obtenir plus facilement des financements. Il comporte les éléments suivants :
Présentation du projet : décrivez votre concept, vos compétences, votre expérience et vos objectifs ;
Étude de marché : ajoutez les résultats de votre étude de marché réalisée en amont ;
Modèle économique : précisez comment vous comptez générer des revenus (votre politique tarifaire, votre stratégie de fidélisation client, votre stratégie de communication…) ;
Statut juridique : choisissez le statut juridique le plus adapté à votre situation ;
Plan financier : détaillez vos prévisions financières (bilan prévisionnel, plan de trésorerie, compte de résultat prévisionnel) et élaborez un plan de financement.
Le salaire d’un couvreur dépend essentiellement de son niveau d'études et de son expérience.
Un artisan couvreur installé à son compte applique généralement un tarif horaire moyen compris entre 45 à 75 € de l’heure. En fonction de la taille de ses chantiers et de son carnet de commandes, le couvreur indépendant peut dégager un chiffre d’affaires qui oscille entre 3 000 et 5 000 € par mois.
Attention
Un couvreur auto-entrepreneur paye des cotisations sociales et ne profite pas de la même protection que les salariés.
En tant que professionnel du bâtiment, vous devez fournir un devis cohérent pour vos clients tout en dégageant une marge suffisante pour bien vivre de votre activité.
Pour fixer vos prix, prenez en compte :
le prix et les marges sur les matériaux ;
la concurrence ;
votre valeur ajoutée ;
les frais de déplacement ;
votre rentabilité (estimée dans le business plan).
Exemple
Pose d’une couverture seule : 55 à 65 € du m²
Pose de tuiles photovoltaïques : 1 500 € du m²
Étanchéification d’un toit-terrasse : 30 à 70 € du m²
Nettoyage et démoussage de la toiture : 10 à 20 € le m²
Pour démarrer, il est intéressant d’opter pour le régime de la micro-entreprise. Dès que votre activité se développe ou que vous souhaitez vous associer avec d’autres artisans du BTP, il convient de passer en société (SARL/SAS avec des associés, ou leurs versions unipersonnelles EURL/SASU si vous êtes seul).
Voici les avantages et les inconvénients de chaque statut :
Statut |
Avantages |
Inconvénients |
---|---|---|
Entreprise individuelle (EI) |
|
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Micro-entreprise |
|
|
Société (SAS, SASU, SARL, EURL) |
|
|
Les couvreurs travaillent principalement sur les chantiers où ils effectuent des installations de toiture, les réparations et des entretiens. La location d’un local n’est donc pas forcément nécessaire.
Pour savoir s’il est pertinent de louer un local commercial pour exercer votre activité de couvreur, vous devez prendre en compte :
la fréquence des interventions sur chantier ;
la nature de vos services ;
l’espace dont vous disposez pour stocker du matériel (votre véhicule est-il suffisant ?) ;
la gestion éventuelle d’une équipe.
Attention
Louer un local implique des frais supplémentaires comme le loyer, les charges et éventuellement les coûts de rénovation. Il est important d’évaluer attentivement vos besoins et votre budget.
Devenir couvreur nécessite un petit investissement de départ. Vous devez anticiper :
l’acquisition de l’équipement et du matériel ;
l’achat d’un véhicule utilitaire professionnel ;
les coûts de formation ;
la souscription aux assurances professionnelles.
Il faut prévoir entre 10 000 et 50 000 € pour devenir couvreur et lancer son entreprise. Certains facteurs peuvent influencer ce budget, notamment votre zone d'activité ou si vous comptez recruter.
Il existe plusieurs aides financières pour se lancer plus sereinement et amortir vos frais de lancement :
l’ACRE (aide à la création ou à la reprise d’une entreprise) pour profiter d’une exonération de charges la première année ;
le CAPE (contrat d’appui au projet d’entreprise) qui met à disposition des aides financières si vous participez à la formation à la création ou reprise d’une entreprise ;
le prêt bancaire traditionnel.
Les démarches pour devenir auto-entrepreneur couvreur sont très simples :
vérifiez que vous êtes bien éligible au statut de la micro-entreprise ;
déclarez et immatriculez votre entreprise via le Guichet Unique ;
fournissez vos pièces justificatives (pièce d’identité, domiciliation, non-condamnation, diplôme de couvreur) ;
ouvrez un compte professionnel (obligatoire à partir de 10 000 € de CA pendant 2 années consécutives).
Checklist
Votre code APE : 9391B - Travaux de couverture par éléments
Votre catégorie d’imposition : Bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
Votre taux de cotisations sociales : 21,20 % pour la main-d’œuvre et 12,3 % pour la revente de fourniture
Votre plafond de chiffre d’affaires : 188 700 €
Les formalités de création d’une société sont plus conséquentes :
choisissez le statut et la raison sociale de la société ;
rédigez les statuts juridiques (vous-même ou avec l’aide d’un avocat spécialisé) ;
ouvrez un compte professionnel (optez pour le compte pro en ligne Propulse by CA) ;
déposez votre capital social sur votre compte pro ;
publiez un avis de constitution au Journal d’annonces légales (JAL) ;
immatriculez la société sur le site du Guichet Unique pour recevoir votre SIREN.
La profession de couvreur est soumise à des réglementations strictes de sécurité pour travailler sur les toitures. Vous devez notamment :
prévoir des échafaudages avec un garde-corps ;
interdire l’appui sur des parties non résistantes (vitres, aggloméré, etc.) ;
fixer des échelles plates de couvreurs ;
respecter l’interdiction de travailler sur des toits rendus glissants par les conditions météorologiques ;
vous soumettre aux règles d’urbanisme liées à la toiture ;
posséder la carte d’identification professionnelle des salariés du bâtiment (pas obligatoire pour les auto-entrepreneurs).
Comme tous les professionnels du bâtiment, les couvreurs sont soumis à l’obligation de souscription de certaines assurances :
l’assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) qui couvre le couvreur en cas de dommages matériels et immatériels causés à un tiers ;
l’assurance décennale qui protège le couvreur pendant 10 ans après la réalisation du chantier ;
l’assurance véhicule professionnelle.
D’autres assurances comme la protection juridique ou la garantie biennale sont conseillées, bien qu’elles ne soient pas obligatoires.
Équipement |
Description |
Prix indicatif |
---|---|---|
Échelle |
Permet d'accéder aux toits et aux zones en hauteur |
150 € |
Échafaudage |
Structure temporaire pour travailler en sécurité |
800 € |
Grignoteuse électrique |
Pour découper le zinc et les tôles |
200 € |
Marteau de couvreur |
Pour clouer les matériaux de couverture |
30 € |
Ciseaux à tôle |
Pour découper et façonner les éléments de zinguerie |
50 € |
Fer à souder |
Pour souder les éléments en zinc |
80 € |
Plieuse à zinc |
Pour plier les feuilles de zinc |
250 € |
Équipements de sécurité (gants, lunettes de protection…) |
Pour se protéger des blessures et de l’exposition aux produits chimiques |
40 € |
Une fois que votre activité se développe, il peut être intéressant de recruter du personnel. Vous pouvez par exemple faire appel à :
un expert-comptable ;
un ouvrier polyvalent ;
un commercial.
En tant que couvreur indépendant, la principale difficulté est de se faire connaître face à une concurrence très rude dans le secteur. Pour trouver des chantiers, il est conseillé de :
demander aux mairies de votre secteur la liste des permis de construire récemment accordés afin de contacter les maîtres d'ouvrage ;
déposer des prospectus sur votre secteur de travail ;
solliciter votre réseau professionnel et personnel ;
se faire connaître aux autres professionnels du bâtiment ;
s’inscrire sur une plateforme de devis pour être mis en relation avec des clients potentiels (Izi, Travauxlib, 123devis, etc.) ;
obtenir la labellisation RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour que les clients puissent profiter d’aides financières.
Voir aussi