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L’aménagement paysager est un secteur porteur dont le chiffre d’affaires a progressé de près de 45% ces dix dernières années.
Constituant le principal débouché des entreprises du secteur, les particuliers accordent une plus grande attention à l’aménagement et à l’entretien de leurs extérieurs depuis la crise sanitaire. Le vieillissement de la population ainsi que les mesures fiscales incitatives (crédit d’impôt accordé aux ménages) contribuent à soutenir la demande des particuliers malgré l’affaiblissement de leur pouvoir d’achat qui les contraints à réaliser des arbitrages budgétaires défavorables aux prestations de paysagisme.
La demande en création d’espaces verts est aussi très dépendante des mises en chantier de logements et de bâtiments non résidentiels. Or, le dynamisme de la construction enregistré des dernières années a généré une demande soutenue en services paysagers émanant des entreprises privées.
Enfin, sur le segment des marchés publics, les dépenses des collectivités tendent à progresser légèrement principalement en raison de la prise en compte des enjeux environnementaux et climatiques et la volonté d’améliorer le cadre de vie des administrés. Toutefois, l'activité d'entretien (40% de l'activité sur le segment des marchés publics) est généralement assurée par les services techniques des collectivités. Quant aux créations d’espaces verts, ce sont les majors du secteur qui sont souvent les mieux positionnés pour remporter les appels d’offres (plus de la moitié du chiffre d’affaires des entreprises du secteur ayant plus de 50 salariés est généré par les marchés publics).
La faiblesse des freins à l’installation attire de très nombreux entrants chaque année dans le secteur (plus de la moitié des entreprises en activité en 2022 ont moins de 6 ans d’existence). Dans ce contexte, les pressions concurrentielles sont exacerbées et entrainent d’importantes pressions tarifaires.
La poursuite des tensions sur le pouvoir d’achat des ménages, conjuguée à la crise de l’immobilier (baisse du nombre de transactions dans l’ancien, chute de la construction neuve), pèsera sur la demande en services d’aménagement paysager, notamment sur le segment d’activité de la création d’espaces verts qui constitue la première source de revenus du secteur (57% en 2022).
Le génie écologique (reconstitution de milieux naturels, restauration de milieux dégradés) constituera un solide relais d’activité pour le secteur mais les très petites entreprises de paysagisme, qui constituent l’essentiel des entreprises du secteur, peineront à investir ce débouché.
Selon la typologie de marché :
Le marché des particuliers : il s'agit du principal débouché des professionnels du secteur (49% du chiffre d'affaires global). Ce sont les petites entreprises qui sont majoritairement positionnées sur ce marché (62% des entreprises du secteur n’emploient aucun salarié, 92% en emploient moins de 10).
Le marché des entreprises privées est le troisième segment d'activité du secteur (25,5% du chiffre d'affaires du secteur). Les petites entreprises (près de 65% des entreprises du secteur n'emploient aucun salarié) sont peu présentes sur ce segment.
Les marchés publics (24,5% du chiffre d'affaires du secteur) : les entreprises sont sélectionnées par appels d'offres. Ces marchés nécessitent généralement des moyens humains et matériels importants qui favorisent les entreprises de plus grande taille.
Bon à savoir
On compte 32 450 entreprises de paysagisme en 2022¹.
En 2021, le chiffre d'affaires total du secteur était de 9,415 milliards d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2022 | 173,3 |
2021 | 156,9 |
2020 | 134,7 |
2019 | 131,7 |
2018 | 118,3 |
2017 | 110,8 |
2016 | 102,5 |
2015 | 100,0 |
(1) Source : Union nationale des entrepreneurs du paysage.
(2) Source : Insee, Esane, Services d'aménagement paysager.
(3) Source : Insee, Indice de chiffre d'affaires base 2015, Services d'aménagement paysager.
Voir aussi