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La réglementation de la couverture et étanchéité

3 min. de lecture
Mis à jour le 03 Janvier 2023
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Les aptitudes professionnelles

L'artisan couvreur travaille essentiellement pour une clientèle de particuliers ou de sociétés privées. Il doit être très organisé et connaître parfaitement les produits, savoir conseiller dans le choix de matériaux et de techniques selon leur finalité et les normes régionales liées aux conditions climatiques locales. Quant à l'artisan étancheur, il intervient plutôt en sous-traitant d'entreprises importantes. Il doit être à même de maîtriser les clauses et obligations des cahiers des charges : spécifications techniques, normes, coûts et conditions financières. Travaillant à l'extérieur et en hauteur les professionnels doivent avoir une bonne condition physique.

L'environnement réglementaire

Les contraintes à l'installation

En tant qu'artisan, le professionnel doit être titulaire d'un certificat d'aptitude professionnelle (CAP) ou d'un brevet d’études professionnelles (BEP) ou d’un diplôme ou d’un titre homologué de niveau égal ou supérieur, délivré pour l’exercice de son activité. A défaut, il doit justifier d’une expérience professionnelle de trois années en qualité de salarié ou d’indépendant (loi du 5 juillet 1996). Le décret du 4 mai 2017 met en œuvre l’obligation de qualification professionnelle par métier (et non plus par groupe d’activités) et introduit l’accès partiel à une activité. Ainsi, depuis le 1er juin 2017, il est nécessaire d’avoir un CAP, ou BEP, ou un diplôme équivalent, ou de justifier d’une expérience professionnelle de trois années, dans le métier ou dans la partie d’activité envisagée pour pouvoir l’exercer. La personne qualifiée dans un métier peut toutefois accomplir les tâches qui relèvent d’un métier connexe faisant partie d’un même groupe d’activités, sans qualification supplémentaire, à la condition que ces tâches fassent appel à des compétences similaires à celles mises en œuvre dans le métier principal. Par ailleurs, les personnes partiellement qualifiées dans une activité soumise à qualification peuvent exercer la partie d’activité correspondant à leur qualification.

Bon à savoir

L’inscription au Répertoire des Métiers est obligatoire et concerne aussi les micro-entrepreneurs (loi 2014-626 du 18 juin 2014).

Les principaux points de la réglementation professionnelle

Le professionnel est tenu à la garantie de parfait achèvement, pendant un an à compter de la réception de l'ouvrage. Il est également tenu à la responsabilité décennale pour les travaux neufs.

Le secteur est soumis à la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) qui a pour objectif de réduire la consommation d'énergie des logements. Elle sera remplacée par la Réglementation Environnementale 2020 (RE 2020) à partir du 1er janvier 2022.

Le label RGE (« Reconnu Garant de l'Environnement ») est un signe de qualité délivré à une entreprise qui remplit certains critères lors de la réalisation de travaux d'économie d'énergie dans les logements (isolation des murs ou de la toiture, installation d'un équipement utilisant une énergie renouvelable, etc.). Il s’agit d’un dispositif reconnu par l’Etat.

Bon à savoir

Bien que non obligatoire pour le professionnel, posséder la mention RGE permet de faire bénéficier à son client de différentes aides financières et déductions fiscales (MaPrimeRénov' par exemple).

Pour obtenir la mention RGE, l'entreprise doit, en premier lieu, désigner un référent technique qui suivra une formation afin d'acquérir une qualification spécifique au domaine d'activité de la structure (Quali'Sol, Quali’PV, Quali’Bois, Quali’Pac, etc.). L’entreprise constitue ensuite un dossier auprès de l’organisme ayant délivré la qualification (Qualibat, Qualiflec, Qualit’EnR, Certibat, Céquami) afin d’obtenir la mention RGE. Un audit de contrôle est réalisé sur un chantier de l’entreprise dans les 24 mois qui suivent l’obtention de la mention.

Pour la conserver, l’entreprise doit effectuer au moins deux chantiers tous les deux ans dans le domaine d’activité désigné RGE. La mention est valable 4 ans et nécessite une procédure de renouvellement à l’issue de cette période.

Le professionnel doit souscrire à une assurance de responsabilité civile professionnelle.

La loi relative à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises (loi 2014-626 du 18 juin 2014) instaure l'obligation pour les micro-entrepreneurs exerçant une activité dans le bâtiment de mentionner les informations relatives à leur assurance professionnelle sur leurs devis et factures.

L'ordonnance n°2017-1389 du 22 septembre 2017 transforme le compte personnel de prévention de pénibilité en compte professionnel de prévention. Chaque année, l'employeur doit évaluer l'exposition de chaque travailleur aux facteurs de pénibilité suivants : travail de nuit, travail en équipes successives alternantes, travail répétitif, travaux en milieu hyperbare, températures extrêmes et bruit (quatre des dix facteurs de risque du compte personnel de prévention à la pénibilité ont été supprimés). Les cotisations relatives à ce dispositif (cotisations de base et additionnelles) sont supprimées depuis le 1er janvier 2018.

La carte d'identification professionnelle des salariés du bâtiment est obligatoire depuis le 1er octobre 2017. Les employeurs peuvent l'obtenir, contre redevance, auprès de la Caisse Congés Intempéries BTP. Elle est valable pour toute la durée du contrat de travail (pendant 5 ans pour les intérimaires, pendant la période du détachement pour les salariés détachés). Le salarié titulaire de la carte d'identification professionnelle est tenu de la présenter lors des contrôles de l'inspection du travail (décret n° 2016-175 du 22 février 2016, arrêté du 20 mars 2017)

Article mis en ligne le 03 Janvier 2023