Qui peut devenir plaquiste-jointeur ?
Le métier de plaquiste-jointeur est réglementé. Vous devez posséder un diplôme dans ce secteur pour exercer cette profession.
Quelles sont les études pour devenir plaquiste ?
Plusieurs diplômes préparent à l'activité de plaquiste jointeur :
CAP Staffeur ornemaniste, en deux ans ;
CAP Métiers du plâtre et de l'isolation, en deux ans ;
Certificat de spécialisation (CS) plâtrier en un an après un CAP ;
Bac pro Aménagement et finition du bâtiment, en trois ans ;
Brevet des métiers d’art (BMA) Volumes : staff et matériaux associés, en deux ans après un CAP Métiers d’art ;
Brevet professionnel (BP) Métiers du plâtre et de l'isolation, en deux ans après un CAP ;
MC (futur CS) plâtrier, en un an ;
Titre professionnel (TP) plaquiste, en un an.
Sachez que la création d’une entreprise de plaquiste est conditionnée à l’obtention d’une attestation de reconnaissance de qualification professionnelle. Elle ne peut être obtenue qu’après trois ans d’activité professionnelle dans le secteur du bâtiment. Cette demande se fait auprès de la Chambre des Métiers et de l’artisanat.
Comment se reconvertir en tant que plaquiste-jointeur ?
Pour changer de carrière et vous orienter vers le métier de plaquiste, le mieux est de trouver un contrat d’alternance pour passer un CAP ou un BTS. Vous pouvez également suivre une formation certifiante qui vous permettra d’obtenir un titre professionnel de plaquiste.
Étape 1 : Valider son projet de devenir plaquiste-jointeur
Faire une étude du marché de la plaquisterie
L'étude de marché de plaquiste-jointeur vous permettra de comprendre la demande locale en services d'isolation, de finition intérieure ou d'aménagement. Ce travail vous aidera par ailleurs à connaître vos concurrents et leur grille tarifaire, ainsi que les opportunités existantes. L'objectif étant de valider votre projet.
Vous devez donc vous intéresser à plusieurs éléments, notamment :
la demande et les besoins des clients : identifiez le public cible (entreprises, particuliers, les deux), comprendre les exigences en matière de pose de plaques de plâtre, évaluer la demande dans les secteurs du neuf et de la rénovation ;
l'offre existante et la concurrence : examiner les prestations proposées par les entreprises de plaquisterie concurrentes dans la région, ainsi que leurs tarifs ;
votre marché cible : analyser les tendances actuelles, se tenir informé de la réglementation en vigueur concernant les normes de construction et les matériaux utilisés dans le domaine de la plaquisterie.
Faire son business plan de carreleur
Pour optimiser vos chances d'obtenir des financements, vous devez mettre en place le business plan du jointeur. Il regroupe cinq parties :
Description de votre offre : les services proposés en termes de pose de cloisons, de faux-plafond, d'isolation, de finition.
Étude de marché : pour vous aider à la meilleure implantation géographique selon la demande.
Modèle économique : les flux financiers entrants et sortants.
Forme juridique de votre entreprise : le cadre légal sous lequel vous exercez votre activité de plaquiste.
Plan financier : le compte de résultat prévisionnel, le bilan prévisionnel, le plan de trésorerie, le plan de financement et le besoin en fonds de roulement.
Bon à savoir
Il existe 38 302 entreprises dans le secteur des travaux de plâtrerie (2020). Le chiffre d'affaires (CA) total du secteur était de 6,592 milliards d'euros (2021).
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Combien gagne un plaquiste ?
En tant que plaquiste auto-entrepreneur, votre chiffre d’affaires dépend de plusieurs critères : spécialisation, zone géographique, nombre de chantiers, réputation, etc. Vous pouvez envisager un CA de 30 000 € par an, soit 2 500 € par mois. À titre comparatif, un plâtrier plaquiste salarié débutant touche environ 1 350 € net par mois. Ce salaire peut atteindre les 1 700 € mensuels dès cinq années d'expérience.
Ces rémunérations sont données à titre indicatif et varient en fonction des régions d’emploi. Un plaquiste sera rémunéré davantage en région parisienne.
Étape 2 : Fixer les prix de ses prestations
Pour votre activité de plaquiste-jointeur, vous pouvez fixer vos tarifs librement. En Ile-de-France, le tarif horaire varie généralement entre 37 € et 55 €. En dehors de Paris et de la région parisienne, il est de 33 € à 51 €.
Vous pouvez choisir de facturer vos services à l'heure ou en fonction du projet. La tarification établie sur les projets peut être plus facile à comprendre pour les clients, tandis que la tarification horaire peut permettre une plus grande souplesse pour les projets dont la durée varie.
Pour établir vos tarifs, vous devez budgétiser vos coûts directs (main-d'œuvre, matériaux, outils) ainsi que vos coûts indirects (assurance, véhicule, etc.) pour chaque projet. Pensez à ajouter une marge bénéficiaire afin de couvrir vos dépenses et de réaliser des profits.
Si vous possédez des compétences spécialisées ou d'une expérience significative, vous pouvez justifier des tarifs plus élevés. Les clients sont généralement disposés à payer davantage pour un artisan expérimenté et bénéficier d'un travail de qualité.
Étape 3 : Choisir son statut juridique de plaquiste-jointeur
Si vous décidez de vous lancer comme plaquiste en solo avec un stock modéré, le régime de l'auto-entreprise est le plus adapté. Ce statut est facile à mettre en place et sa fiscalité est allégée. Vous serez néanmoins soumis à des plafonds de chiffre d'affaires : 77 700 € pour les services et 188 700 € pour la vente de matériel de plaquisterie.
Sinon, si vous souhaitez créer une société (à plusieurs associés ou avec un investissement important), les statuts les plus souvent adoptés par les plaquistes sont les suivants :
Critère |
SARL |
EURL |
SAS |
SASU |
---|---|---|---|---|
Responsabilité |
Limitée aux apports |
Limitée aux apports |
Limitée aux apports |
Limitée aux apports |
Création |
Plus complexe |
Simplifiée |
Plus complexe |
Simplifiée |
Capital minimum |
1 € symbolique |
1 € symbolique |
1 € |
1 € |
Nombre d'associés |
Minimum 2 |
1 |
Minimum 1 |
1 |
Rédaction des statuts |
Formalisée et coûteuse |
Formalisée et coûteuse |
Libre, mais complexe |
Libre, mais complexe |
Comptabilité |
Vraie comptabilité obligatoire |
Vraie comptabilité obligatoire |
Comptabilité simplifiée possible |
Comptabilité simplifiée possible |
Fonctionnement |
Encadré par gérant(s) |
Encadré par gérant |
Souple |
Souple |
Transmission |
Facilitée |
Difficile |
Facilitée |
Difficile |
Régime social du gérant |
TNS |
TNS |
Assimilé |
Assimilé |
Couverture sociale du gérant |
Moins protectrice |
Moins protectrice |
Plus |
Plus |
Charges sociales |
Moins élevées |
Moins élevées |
Plus |
Plus |
Développement |
Possible |
Limité |
Possible |
Limité (impossibilité d'intégrer d'autres associés) |
Étape 4 : Trouver un local pour son activité
La nature de votre activité peut nécessiter un local. Si vous travaillez sur des chantiers en extérieur ou chez des clients, un local de stockage pour votre matériel pourrait s'avérer indispensable (un garage, un entrepôt ou autre petit local).
Si vous envisagez de recevoir des clients dans un cadre professionnel pour discuter de projets, présenter des échantillons ou finaliser des contrats, louer un petit bureau ou un espace d'accueil dans un local commercial pourrait être pertinent.
Pensez à établir une liste de vos besoins en termes d'espace et de budget. La configuration de l'espace doit être adaptée à votre activité. Assurez-vous également que le local réponde aux normes de sécurité et de santé en vigueur, notamment pour la ventilation et l'accès aux équipements de secours. Prenez aussi en compte la proximité des fournisseurs et la facilité d'accès pour vos clients.
Étape 5 : Trouver des financements pour débuter
Quel budget pour débuter ?
Votre budget de départ dépendra de l'ampleur de votre projet. Les pôles de dépenses suivants sont à anticiper :
Frais de création d'entreprise
Trésorerie de départ
Outillage et matériel professionnel
Véhicule(s) professionnel(s)
Marquages publicitaires sur les véhicules utilitaires
Agencement et aménagement du local (si besoin)
Pour réduire l'investissement initial, vous pouvez acheter du matériel d’occasion quand cela est possible. Vous pouvez envisager la location de matériel. Dans ce cas, les dépenses ne sont pas considérées comme des investissements, mais comme des charges.
Quelles sont les sources de financement possibles ?
Pour lancer votre activité de jointeur, plusieurs sources de financement sont possibles :
vos apports personnels en capital, en nature et/ou, en compte courant ;
le prêt d’honneur ;
le financement participatif ;
les subventions de l’État comme le NACRE ;
les aides à la création ou à la reprise d'entreprise (ARE, ACRE, ARCE).
Si vous envisagez de souscrire à un crédit professionnel, pensez aux garanties bancaires. Ces couvertures en risque permettent à un organisme de couvrir votre prêt bancaire en cas de défaillance. BIP France propose ce type de dispositif qui limite votre demande de garanties personnelles.
Étape 6 : Réaliser les formalités de création d’entreprise
Pour vous lancer en micro-entreprise, vous devez suivre les étapes suivantes :
Vérifier que vous êtes bien éligible au statut.
Domicilier votre entreprise de plaquisterie.
Déclarer votre micro-entreprise sur le site du Guichet Unique et immatriculer l'activité.
Ouvrir un compte professionnel en ligne chez Propulse by CA.
Pour créer votre société, les démarches sont les suivantes :
Domicilier votre entreprise de plaquisterie.
Rédiger vos statuts juridiques vous-même en ligne ou avec un avocat.
Ouvrir un compte professionnel en ligne chez Propulse by CA et déposer le capital social de votre société.
Publier un avis de constitution au journal d'annonces légales (JAL).
Constituer le dossier d'immatriculation via le Guichet Unique.
Pour que vos clients puissent profiter des aides de l’État (éco-PTZ par exemple) dans le cadre de la réalisation de certains travaux, vous devez détenir le label reconnu garant de l’environnement. Pensez à en faire la demande !
Bon à savoir
Le code APE de cette activité est le 4331Z : Travaux de plâtrerie.
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Étape 7 : Obtenir les autorisations nécessaires
Avoir un titre d’artisan
L’usage du terme artisan est réglementé. Il est réservé aux artisans, artisans d'art, maîtres artisans ou personnes morales immatriculés au répertoire des métiers qui n'emploient pas plus de dix salariés. Il est également nécessaire de répondre aux conditions de qualification professionnelle prévues à l’article 1 du décret n° 98-247.
Possibilité d'exercer des activités connexes
En tant que plaquiste, vous pouvez exercer des tâches liées à d'autres métiers sans avoir besoin de qualifications supplémentaires, à condition que ces tâches nécessitent des compétences similaires à celles utilisées dans votre métier principal.
Par exemple, un plâtrier-plaquiste indépendant peut aussi agir comme peintre en bâtiment. Préparer les murs et les peindre font partie d'une gamme de services dans le domaine de la construction et de la rénovation, et ces compétences peuvent être mises à profit par une même personne qualifiée.
Posséder une carte d'identification professionnelle du BTP
La carte d'identification professionnelle des salariés du bâtiment est obligatoire depuis le 1ᵉʳ octobre 2017. Si vous avez plusieurs employés, chacun doit détenir la sienne. Pour l'obtenir, il faut en faire la demande sur le site CIBTP France. Elle reste valide pour toute la durée du contrat de travail.
Dans votre activité, pour faire la différence et attirer davantage de clients, pensez à obtenir également des certifications complémentaires : certification RGE (Reconnu Garant de l'Environnement), certification Qualibat, norme 9001, certification QSE (Qualité, Sécurité, Environnement).
Étape 8 : Prendre les assurances obligatoires pour un plaquiste
Au cours de votre activité, vous n'êtes pas à l'abri de blesser un autre travailleur ou un passant en faisant tomber une plaque de plâtre. C'est pourquoi vous devez souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle dite RC Pro. Elle couvre les dommages matériels, corporels et immatériels causés aux tiers, survenant dans le cadre de l’activité.
Votre métier comporte d'autres types de risques : un plafond suspendu mal posé, une isolation défectueuse, un décollement des plaques de plâtre, etc. En ce sens, la garantie décennale est obligatoire pour couvrir les dommages affectant la solidité de l’ouvrage lui-même ainsi que le bon fonctionnement des éléments indissociables. Elle concerne tous les métiers du bâtiment, jusqu'à la finition, pour la construction. Pour les petits travaux de rénovation, elle n’est pas nécessaire.
En complément, vous pouvez prendre une garantie biennale facultative. Elle concerne le bon fonctionnement des éléments dissociables du bâtiment.
Bon à savoir
Les assurances professionnelles obligatoires doivent figurer sur tous les devis et les factures du maçon. Il doit indiquer le numéro du contrat, les coordonnées de l’assureur, la couverture géographique souscrite.
Étape 9 : Lancer son activité de plâtrier plaquiste
Pour lancer votre activité, vous devez vous procurer le matériel de base nécessaire :
Les outils à main : grignoteuse, cisaille de plaquiste, pince à sertir, couteau à enduire, scie coupe plaque, bale runner, etc.
Les outils de mesure et de traçage : canne de fixation, règle en T, niveau laser, trusquin, trépied, canne de fixation, compas de plaquiste.
Les outils de levage et de manutention : lève-plaque, cale-plaque, porte-plaque, poignée de transport de plaque.
Les outils électroportatifs : perceuse visseuse, scie sauteuse, scie sabre, ponceuse girafe, grignoteuse électrique, jeu de scie cloches, embouts de vissage.
Comment trouver des clients pour un plâtrier plaquiste ?
Mettre en avant votre expertise dans le travail de la pose et la finition de plaques de plâtre vous permettra de trouver des clients. Pour cela, le mieux est de valoriser vos réalisations dans leur intégralité, qu'il s'agisse de cloisons intérieures, de faux plafonds, de rénovation de murs endommagées ou encore d'isolation thermique et acoustique.
Voici quelques idées :
Créez un site web professionnel affichant vos services, vos prix, vos coordonnées de contact.
Créez votre fiche établissement Google.
Référencez votre entreprise dans les annuaires en ligne.
Récupérez la liste des permis de construire récemment accordés auprès de la mairie et contactez les propriétaires ou les maîtres d'œuvre.
Mobilisez votre réseau personnel et professionnel.
Collaborez avec d'autres professionnels comme des architectes ou des décorateurs d'intérieur.
Inscrivez-vous sur des plateformes de devis en ligne.
Participez aux salons et événements de l'artisanat et du commerce.