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Principal débouché des entreprises du secteur, les travaux d’entretien-amélioration ont contribué à tirer l’activité des entreprises de l’artisanat du bâtiment en 2022, principalement en raison de la vigueur du segment des travaux d’amélioration des performances énergétiques des logements.
S’agissant de la construction neuve, les mises en chantier de bâtiments non résidentiels ont enregistré une progression de 5%, principalement portée par la construction d’entrepôts, de commerces et de bâtiments industriels. Les mises en chantier de logements neufs ont pour leur part accusé un recul de 3,6% en raison de la chute du logement collectif.
Tout en bénéficiant de l’impact d’une demande globalement bien orientée, la croissance en valeur du chiffre d’affaires des entreprises du secteur (+ 12% sur un an pour les entreprises spécialisées dans les travaux de couverture, + 11,5% pour les spécialistes de l’étanchéification) aura principalement reposé sur un effet prix en 2022 du fait de l’envolée des coûts de production (matériaux, énergie, revalorisations salariales).
Suite aux accords d’éco-conditionnalité passés entre l’Etat et l’Ademe, les travaux de rénovation énergétique sont éligibles aux différents dispositifs d’aides qu’à la condition qu’ils soient réalisés par des professionnels qualifiés « RGE » (Reconnu Garant de l’Environnement). L’engagement dans une démarche qualité est donc devenu incontournable pour accéder au marché porteur des travaux d’amélioration des performances énergétiques des logements. Alors que le nombre d’entreprises détentrices du label tend à stagner depuis plusieurs années et ne représente qu’un peu plus de 10% des entreprises de l’artisanat du bâtiment (soit 65 095 entreprises RGE en 2022), les organisations professionnelles plaident pour une simplification des procédures administratives et pour une harmonisation des référentiels de contrôle utilisés au titre du label RGE et des dispositifs MaPrimeRénov et CEE (Certificats d’Économies d’Énergie
Amorcé en 2022, le ralentissement de la croissance du volume d’activité des entreprises du bâtiment s’intensifiera en 2023.
La poursuite de la remontée des taux d’intérêt, le durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers, la hausse des coûts de construction (entrée en vigueur de la RT 2020 depuis le 1er janvier 2022, persistance des prix élevés des matériaux et de l’énergie, hausse du Smic) ainsi que les fortes tensions sur le pouvoir d’achat des ménages, seront autant de facteurs qui freineront l’activité en volume sur l’ensemble des débouchés d’activité.
Ainsi, après avoir bénéficié d’un fort rebond mécanique post-covid, la construction de logement neuf sera confrontée à un très fort repli.
Sur le segment du non résidentiel neuf, les investissements privés et publics fléchiront (dégradation de la conjoncture économique, rationalisation des espaces de travail, mise en œuvre de la démarche zéro artificialisation nette).
L’entretien-amélioration résistera davantage que la construction, tiré par le dynamisme des travaux d’amélioration de la performance énergétique. En effet, la demande pour ce type de travaux sera soutenue par la flambée du prix de l’énergie (électricité, gaz), l’augmentation des crédits alloués au dispositif MaPrimeRénov (relèvement de 2,4 à 4 milliards d'euros du budget alloué à MaPrimeRénov’ en 2024) et par l’exclusion des passoires thermiques de la location. En comprimant le pouvoir d’achat des ménages, les tensions inflationnistes pèseront toutefois sur la demande en travaux. Par ailleurs, le nombre de transactions dans l’ancien, indicateur permettant d’évaluer l’activité à venir en travaux d’entretien-amélioration, pourrait fléchir après avoir enregistré des niveaux historiques ces dernières années.
Selon la taille des entreprises :
Les entreprises de taille artisanale : elles représentent l’essentiel des entreprises du secteur (95% d’entre elles emploient moins de 10 salariés, 64% n’en emploient aucun). Ce type d’entreprises intervient localement sur de petits chantiers, soit directement pour le compte d’un maître d’oeuvre (architectes, constructeurs), d’un particulier ou d’un syndic, soit en qualité de sous-traitant sur des chantiers de plus grande envergure pour le compte d’entreprises du bâtiment plus importantes.
Les PME et ETI : elles opèrent sur des chantiers plus importants pour le compte de bailleurs, d’entreprises privées ou de collectivités locales. Elles sont généralement diversifiées sur d’autres activités du second œuvre.
Selon l’activité :
Les entreprises de travaux de couverture par éléments : elles effectuent la pose, la réparation et l’entretien des toitures et des évacuations des eaux de pluie. Elles interviennent principalement dans les bâtiments résidentiels pour des travaux d’entretien et de réparation. Certaines se diversifient sur d’autres activités : aménagement des combles, travaux de charpente, isolation, pose de panneaux solaires, ravalement de façade, etc.
Les entreprises de travaux d’étanchéification : elles réalisent des travaux d’imperméabilisation et d’étanchéité (toitures-terrasses, ouvrages enterrés, piscines, façades, etc.) ainsi que des travaux de déshumidification des bâtiments (traitement contre l’humidité, etc.). Elles représentent 22% des entreprises de la filière couverture/étanchéité.
Travaux de couverture par éléments
Bon à savoir
On compte 23 717 entreprises dans le secteur des travaux de couverture par éléments en 2020¹.
En 2021, le chiffre d'affaires total du secteur était de 6,485 milliards d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2022 | 149,9 |
2021 | 133,6 |
2020 | 113,1 |
2019 | 115,9 |
2018 | 108,9 |
2017 | 103,3 |
2016 | 99,3 |
2015 | 100,0 |
Travaux d'étanchéification
Bon à savoir
On compte 6 736 entreprises dans le secteur des travaux d'étanchéification en 2020¹.
En 2021, le chiffre d'affaires total du secteur était de 4,368 milliards d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2022 | 139,5 |
2021 | 125,0 |
2020 | 110,9 |
2019 | 118,1 |
2018 | 107,0 |
2017 | 101,5 |
2016 | 97,5 |
2015 | 100,0 |
(1) Source : Insee, démographie des entreprises et des établissements 2020 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprises au 31 décembre 2020.
(2) Source : Insee, Esane.
(3) Source : Insee, Indice de chiffre d'affaires base 2015.