Comment trouver un nom de marque vraiment original ?

En résumé :

  • Choisir un nom de marque est une étape importante pour votre communication et votre identité. Un bon nom doit être facile à retenir, à prononcer, juridiquement disponible, cohérent avec votre positionnement et distinct de vos concurrents.

  • Plusieurs approches sont possibles : jeux de mots, mots-valises, acronymes ou associations d’idées. Un mélange de réflexion, d’outils spécialisés et d’analyse du marché aide à trouver des pistes intéressantes.

  • Une fois un nom choisi, il est nécessaire de vérifier sa disponibilité auprès de l’INPI, puis de le déposer pour le protéger.

Dans cet article

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Qu’est-ce que le naming et pourquoi c’est essentiel ?

Le naming désigne le processus de création et de choix d'un nom pour votre marque ou votre entreprise.

Un nom de marque réussi incarne les valeurs de l’entreprise et son identité.

Il est facile à mémoriser et participe à diffuser votre influence et la notoriété de votre marque. Le nom choisi peut illustrer aussi bien la marque de l’entreprise que le personal branding du dirigeant.

Et bien sûr, il met en valeur vos produits et facilite les ventes 📈.

Au niveau juridique, le nom de marque est un actif patrimonial protégeable à l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle). Vous pouvez transmettre votre marque. Celle-ci peut d’ailleurs prendre de la valeur avec les années.

Enfin, mieux vaut bien réfléchir à son nom de marque dès le début car changer de nom coûte cher : nouveau logo, supports de communication, etc. Sans parler des consommateurs à séduire de nouveau !

90 874

Selon les données de l’INPI, il y a eu 90 874 demandes de dépôt de marque en 2024.

Comment choisir un nom de marque ? Les 7 critères d'un nom de marque réussi

Un nom d’entreprise ou de marque réussi répond à 7 grandes caractéristiques.

  1. Un nom de marque court et facilement mémorisable : optez pour un nom qui marque les esprits dès les premiers instants !

  2. Simple à prononcer et à épeler : évitez les noms trop compliqués avec une prononciation floue ou une orthographe complexe.

  3. Cohérent avec votre secteur d’activité : dans l’idéal, votre nom doit donner des indices sur votre domaine d’activité.

  4. Un nom de marque original : c’est un élément clé pour vous distinguer de vos concurrents et être reconnaissable rapidement.

  5. Reflétant vos valeurs : votre nom doit traduire les émotions que vous voulez transmettre et vos valeurs phares pour vous ressembler à 100 %.

  6. Qui parle à votre cible : un nom réussi est facilement compris par votre audience.

  7. Disponible : un bon nom de marque reste avant tout un nom disponible. S’il est déjà pris, passez au suivant car vous ne pourrez pas protéger votre idée !

Exemple

Nike est un nom court, facile à prononcer, percutant et qui comporte une référence à la déesse grecque de la victoire (cohérent avec le sport et les valeurs de la marque).

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Les différents types de noms de marque

Comment sont construits les noms de marque les plus réussis ? Voici quelques patterns qui reviennent souvent.

Les noms explicites

Vous utilisez des mots-clés liés à votre secteur d’activité pour faciliter la compréhension. Ces noms sont immédiatement parlants mais peuvent manquer d'originalité.

Exemples : Bouygues Construction, Maison du Monde, Crédit Agricole.

Les noms imagés

Dans ce cas, les entreprises font appel à des images qui vont permettre aux clients de se projeter dans leur univers. Il y a souvent une composante émotionnelle forte.

Exemples : Bonne Maman, La Brioche Dorée.

Les noms avec des références culturelles 

Vous puisez dans la littérature, la mythologie, la culture populaire ou l'histoire pour donner du caractère à votre marque. Cette approche permet de créer des noms évocateurs et faciles à retenir.

Attention aux conditions d’utilisation : tous les noms ne sont pas libres de droits. De plus, il faut que votre cible partage vos références !

Exemples : Hermès (messager des dieux), Amazon (fleuve).

Les noms inventés

Ici, place à l’originalité ! Vous pouvez inventer un nom, par exemple un néologisme unique qui n'existe nulle part ailleurs. Bonus : le nom est facilement protégeable.

Pour le construire, vous pouvez d’ailleurs utiliser des préfixes ou suffixes qui permettent de lui donner plus de sens.

Exemples : Kodak, Google, Airbnb.

Les noms utilisant une autre langue

Choisissez un mot étranger qui sonne bien en français et évoque votre univers. Attention au sens dans d'autres pays !

N’oubliez pas non plus que votre nom doit parler à vos clients : si vous vendez des biscuits bretons, inutile de choisir un nom anglais.

Exemples : Lego (“bien jouer” en danois), Nintendo (“laissons la chance au ciel” en japonais).

Les jeux sonores

C’est une méthode puissante pour créer des noms faciles à mémoriser. Vous pouvez jouer avec les allitérations, rimes ou sonorités pour créer un nom musical.

Exemples : Coca-Cola, Kit-Kat, Haribo.

Les acronymes et les sigles

Dans ce cas, la marque utilise des initiales de mots. C’est pratique mais cela peut manquer de chaleur humaine. Dans l’idéal, il faut donc mieux éviter.

Exemples : IBM, SNCF.

3 méthodes efficaces pour trouver une idée de nom de marque

Il existe plusieurs méthodes pour trouver un nom de marque lorsque vous créez votre marque. Elles peuvent d’ailleurs se combiner ! Voici les 3 plus connues.

1️⃣ Le brainstorming pour trouver son nom de marque

Comme pour l’identité visuelle, le brainstorming est la méthode la plus efficace pour commencer à chercher un nom.

Le brainstorming est une méthode de génération d’idées qui consiste à produire un maximum de propositions sur un sujet donné, sans jugement ni censure dans un premier temps. L’objectif est de stimuler la créativité en laissant libre cours à toutes les suggestions, même les plus inhabituelles. Ensuite, les idées sont triées, regroupées et sélectionnées pour ne garder que les plus pertinentes.

👉 Comment bien mener une séance de brainstorming ?

  1. Notez tous les mots en lien avec votre activité, vos valeurs et vos objectifs, sans chercher à filtrer.

  2. Organisez aussi des sessions collectives avec des proches ou partenaires pour élargir les idées.

  3. Triez ensuite la liste en retirant progressivement les propositions qui ne conviennent pas.

  4. Faites une pause de quelques jours avant de relire vos idées, cela permet de prendre du recul.

Bon à savoir

Fixez-vous un objectif de 50 à 100 idées de noms de marque. Les premières idées sont souvent prévisibles, les meilleures arrivent après !

2️⃣ L'utilisation d'outils et générateurs de noms de marque

Plusieurs outils peuvent stimuler votre créativité et vous faire gagner du temps.

Les générateurs de noms comme SquareSpace, NameSnack, Generateur.name proposent de multiples combinaisons en quelques secondes à partir de mots-clés.

L’intelligence artificielle avec ChatGPT ou Claude peut aussi vous aider à générer des listes d'idées.

Enfin, n’oubliez pas d’exploiter les dictionnaires de synonymes et d’antonymes mais aussi les traductions de certains mots importants pour votre business.

Attention

Les outils donnent des pistes mais rarement une idée de nom immédiatement exploitable. Utilisez-les comme point de départ !

3️⃣ L'analyse des concurrents

Il est également important de connaître les codes de votre secteur pour comprendre les grandes tendances de naming. Vous pourrez ainsi vous inspirer (sans copier bien sûr !) des noms qui existent déjà.

En plus, cette étude vous permettra d’identifier les opportunités de différenciation : si tous vos concurrents utilisent des noms descriptifs, un nom plus créatif vous démarquera.

N’hésitez pas à pousser votre analyse plus loin en repérant les erreurs de vos concurrents pour éviter de les reproduire.

Exemple

Dans le monde de la beauté, des parfums et du luxe, on retrouve des noms plus sophistiqués et des tournures reviennent comme “Maison + nom”. Mais vous n’êtes pas obligé de suivre la tendance !

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Vérifier la disponibilité de votre nom de marque

Une fois votre nom trouvé, place aux vérifications ! C’est une étape capitale avant de passer à la protection de vos créations proprement dite.

La recherche d'antériorité à l'INPI

Rendez-vous sur la base de données officielle de l'INPI pour vérifier la disponibilité d’une marque. Vous devez vous assurer que votre marque n’est pas identique ou similaire à une marque qui existe déjà. Cette recherche est gratuite mais l’INPI propose aussi des prestations payantes pour des recherches plus poussées.

➡️ Pour y accéder : https://www.inpi.fr/ressources/propriete-intellectuelle/rechercher-une-marque-base-marques

L'INPI classe les produits et services en 45 catégories différentes (classification de Nice). Deux marques identiques peuvent coexister si elles opèrent dans des classes distinctes sans risque de confusion. Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas possible !

⚠️ Attention aux marques similaires : même si votre nom n'est pas exactement identique, une ressemblance trop forte peut poser problème. Analysez les sonorités, l'orthographe et le sens global.

Vous pouvez faire une recherche pour la France mais aussi pour d’autres pays.

Bon à savoir

Nom de marque vs nom commercial : le nom commercial identifie votre entreprise dans ses relations d'affaires (factures, contrats), tandis que la marque distingue vos produits ou services. Vous pouvez avoir des noms différents pour chaque usage.

Vérifier les noms de domaine et réseaux sociaux

Aujourd'hui, avoir une présence digitale forte est indispensable pour une marque.

Vous devez donc vérifier la disponibilité du nom de domaine correspondant à votre marque dans l’optique de créer un site web. Privilégiez les extensions .fr et .com qui restent les plus crédibles.

Contrôlez également la disponibilité du nom choisi sur les réseaux sociaux : Instagram, Facebook, LinkedIn, TikTok... Même si vous ne les utilisez pas immédiatement, n’oubliez pas de réserver vos comptes !

✅ Checklist des sites à vérifier :

Checklist

  • Base de données de l’INPI

  • Noms de domaine sur Google

  • Instagram

  • Facebook

  • LinkedIn

  • Google My Business

Tester son nom de marque

Avant de vous lancer officiellement, il vous reste à effectuer une phase de test et à récolter des avis.

Demandez à vos proches, à vos futurs clients ou à des inconnus ce qu'ils pensent de la dénomination que vous avez trouvée.

Posez des questions précises : le nom est-il facile à retenir ? À prononcer ? Quelle image évoque-t-il ? Ces retours peuvent révéler des aspects auxquels vous n’aviez pas pensé.

Testez aussi la mémorisation du nom en demandant à la personne si elle s’en souvient encore quelque temps plus tard.

Bon à savoir

Malgré tout, ne vous laissez pas paralyser par les avis contradictoires ! Au final, c'est votre décision. Vous connaissez mieux que quiconque votre projet 💪.

Le dépôt et la protection du nom de marque auprès de l'INPI

Une fois votre nom choisi, vérifié et testé, vous êtes prêt pour commencer les démarches de protection de votre nom.

Déposer votre marque à l'INPI vous confère un monopole d'exploitation de 10 ans, renouvelable.

La procédure s'effectue entièrement en ligne sur le site de l'INPI. Vous devrez préciser les classes de produits ou services concernées et régler les frais de dépôt.

Comptez 190 € pour une classe, puis 40 € par classe supplémentaire. Le traitement du dossier prend environ 3 à 4 mois entre le dépôt et l'enregistrement définitif.

Une fois validé, vous recevrez un certificat d'enregistrement. Ce dernier vous donne un droit d'action en contrefaçon contre les personnes utilisant votre marque sans votre accord.

Bon à savoir

Même si le dépôt de marque n'est pas obligatoire, il reste fortement recommandé pour éviter que l’on s'approprie votre nom.

5 erreurs à éviter pour nommer sa marque

Certaines erreurs dans le choix du nom peuvent handicaper le développement de votre marque. Voici les pièges à éviter 🚨.

  1. Les noms trop descriptifs ou génériques : "Plomberie Service Plus" ou "Boulangerie du Centre" manquent d'originalité. En plus, ils risquent d'être refusés par l'INPI car non distinctifs.

  2. Les noms trop longs ou compliqués : éliminez les noms à rallonge qui seront forcément raccourcis par vos clients.

  3. Les connotations négatives non anticipées : vérifiez les significations dans d'autres langues si c’est pertinent pour votre produit. Un exemple : la Chevrolet Nova ne s'est pas vendue en Espagne car "no va" signifie "ne marche pas". Pensez aussi aux abréviations malheureuses.

  4. Le manque de vision à long terme : attention à ne pas vous enfermer géographiquement et/ou techniquement. Si vous changez de région ou diversifiez vos services, votre nom deviendra un frein.

  5. Négliger la protection de votre marque à l'INPI : ne reportez pas le dépôt de votre marque à l’INPI à

Bon à savoir

Même s’il existe des impasses en terme de naming, ne tombez pas dans le perfectionnisme. Aucun nom n'est parfait à 100 %. Même les plus grandes marques ont parfois des noms qui ne cochent pas tous les critères !

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