Le marché du paysagiste
Non réglementée mais reconnue comme profession, la sophrologie fait partie des médecines dites « douces » ou « alternatives ». Aux côtés des professionnels de santé, la pratique est de plus en plus sollicitée, et dans tous les domaines. En entreprise, en hôpital, dans le milieu scolaire… c'est un métier qui fait du bien : et si vous deveniez enfin sophrologue ?
Etape 1 : Définir son projet
Pour se détendre, pour mieux gérer son stress, pour surmonter les difficultés qui nous gâchent la vie au quotidien… la sophrologie est une méthode psychocorporelle de bien-être, de la thérapie à la véritable philosophie de vie.
Profession libérale non réglementée, elle se pratique en séances individuelles ou collectives, pour des professionnels comme auprès de particuliers, en cabinet comme dans des structures de soin comme les hôpitaux, EHPAD, structures spécialisées… vous pourrez également intervenir ponctuellement en tant que conseiller auprès de spécialistes.
Le champ des applications de la sophrologie est vaste : avant de vous lancer, définissez avec plus de précision votre projet. Allez-vous ouvrir votre propre cabinet ou préférez-vous intervenir à domicile ? En structure ? Le choix de vos lieux d'intervention doit être en lien avec vos affinités dans la pratique : auprès des écoles pour aider les enfants dans la gestion du stress, en hôpital pour la gestion de la douleur ou des peurs générées par la chirurgie…
Rien ne vous empêche de conjuguer les pratiques et de partager votre temps !
Etape 2 : Se renseigner sur les tendances du marché
Le marché français des médecines dites « alternatives » est aujourd'hui et plus que jamais en très bonne santé. Le stress et les peurs générées par la crise sanitaire de la COVID-19 ne font qu'augmenter la tendance : les Français trouvent un véritable soutien dans les techniques thérapeutiques comme la sophrologie. D'après la Chambre syndicale de la sophrologie, les sophrologues sont les premiers praticiens Bien-Être recherchés par les français dans les Pages Jaunes Source : https://www.chambre-syndicale-sophrologie.fr/statistiques/
La tendance est plutôt favorable, mais attention à la concurrence ! Après avoir trouvé les chiffres les plus pertinents en général et pour votre zone d'implantation, vous pourrez étudier la concurrence présente sur votre territoire. Qui sont vos principaux concurrents ? quelles sont leurs spécialités ? quelles sont leurs pratiques ? Etudiez votre concurrence directe – les autres cabinet de sophrologie par exemple, et votre concurrence indirecte – les hypnothérapeutes, les praticiens EMDR… -. Certains d'entre-deux pourraient être de véritables partenaires plutôt que des concurrents : pourquoi ne pas imaginer travailler ensemble ?
Observez également la demande locale : Entreprises, écoles, familles…. Votre offre est-elle adaptée à cette demande locale ? Vous ne pourrez peut-être pas rencontrer directement les personnes qui viendraient vous consulter : questionnez les hôpitaux, les médecins généralistes, les psychologues de la zone dans laquelle vous souhaitez vous implanter. Ils sont de précieux intermédiaires qui pourraient être le cœur de la cible de votre stratégie de communication.
Enfin, identifiez dans l'environnement du projet ce qui pourrait se présenter comme une opportunité ou comme une menace.
Etape 3 : Définir son activité
Vous connaissez mieux vos points forts et vos points faibles : vous pouvez désormais formaliser votre offre et préciser votre positionnement. Listez :
Les pathologies ou attentes que vous allez traiter
Le type de patient que vous recevrez en consultation
Vos tarifs et vos formules : tarifs à la séance, tarifs de groupe, consultation à domicile…
Vos déplacements
Vos horaires de consultation
Etape 4 : Prévoir ses investissements pour un cabinet de sophrologie
En intervenant comme sophrologue en entreprise, en hôpital, à domicile… vous n'aurez que peu d'investissements et de dépenses, à part l'achat de matériel et éventuellement l'achat d’une voiture et le coût des transports dans les dépenses récurrentes.
L'investissement est un peu plus conséquent si vous vous installez en cabinet. Il vous faut prévoir :
Le local, à l'achat ou en location
L'aménagement d'une pièce et sa décoration
L'achat éventuel du matériel adapté à votre pratique : tapis, accessoires de relaxation, lampe de luminothérapie…
Posez ensuite vos prévisions financières pour vérifier la solidité financière de votre projet. Elles se structurent en différents tableaux, dont principalement :
Le compte de résultats prévisionnel : il pose d'un côté les dépenses et de l'autre les recettes pour en dégager un résultat, qui sera votre bénéfice. Les deux colonnes doivent donc au moins s'équilibrer, et au mieux, vos gains doivent être supérieurs aux recettes pour dégager du bénéfice.
Le plan de financement : Le plan de financement permet d'anticiper les besoins de financement de votre entreprise en opposant les ressources – apports personnels, biens immobiliers, entrées – à ce dont vous avez besoin – remboursement d'emprunt, besoin en fonds de roulement…-Les deux colonnes doivent s'équilibrer. Vous devrez établir un plan de financement initial pour le lancement de votre activité, puis un plan de financement prévisionnel pour les trois premières années d'activité.
Le plan de trésorerie prévisionnel : en opposant les encaissements – toutes les recettes issues de votre activité - et les décaissements – les dépenses pour votre activité, les dépenses hors activité et les remboursements d'emprunt -, il met en évidence les décalages dans le flux de trésorerie et permet de les anticiper.
Le bilan prévisionnel : Il fait état du patrimoine de l'entreprise pour un instant « t » en recensant d'un côté les actifs, soit ce que l'entreprise possède c'est-à-dire ce que doivent les clients, l’immobilier…, et les passifs, soit ce que l’entreprise doit, c’est-à-dire les créances à rembourser, les parts de capital… Il doit être établi en prévision sur les trois premières années de l’activité.
Pour une activité de sophrologie, on peut imaginer des investissements financiers moindres, peu de besoin en fonds de roulement, donc des tableaux prévisionnels financiers allégés par rapport à de nombreuses autres activités. Toutefois, ne passez pas à côté de notions essentielles à la bonne santé de votre entreprise comme le calcul de votre seuil de rentabilité.
Etape 5 : Quel statut juridique pour un sophrologue ?
Sans statut idéal, votre choix doit s'adapter à votre situation selon de nombreux critères. Allez-vous rester indépendant ou en cabinet d'associés ? Quels régimes social et fiscal seraient les plus adaptés à votre situation ? Avez-vous un patrimoine personnel à protéger ?
Parmi les statuts les plus courants, les sophrologues s'installent :
En micro-entreprise : c'est la version ultra simplifiée de l'EI, facile à créer avec un minimum de gestion et d'obligations comptables. Le statut est cumulable avec un emploi salarié, et sans chiffres, vous ne paierez pas de charges sociales ou fiscales. Le chiffre d'affaires reste cependant plafonné, et vous ne pourrez déduire aucune TVA sur les achats professionnels. De plus, votre patrimoine personnel n’est pas protégé en cas de dettes sociales ou fiscales.
En EI – entreprise individuelle – et EIRL – Entreprise individuelle à responsabilité limitée - : Contrairement à la forme juridique de la société, vous ne formerez qu'un avec votre entreprise. Si vous disposez librement de vos fonds, votre responsabilité reste entière, hormis en EIRL. Facile à créer comme à gérer, vous pourrez choisir différentes options sociales et fiscales.
Si vous vous engagez à plusieurs, ou que vous souhaitez démarrer seul pour mieux évoluer et intégrer des associés, vous pourrez créer une société de type SARL – Société à responsabilité limitée ou SAS – Société par action simplifiée. Toutes deux distinguent la personne morale de la personne physique, donc les patrimoines sociaux et personnels : hormis en cas de faute, la responsabilité n'est pas engagée. Dans les deux cas, vous pourrez créer votre société seul, sous forme EURL – Entreprise unipersonnelle à responsabilité limité – ou SASU – Société par actions simplifiée unipersonnelle. Si la SARL laisse moins de souplesse et de flexibilité que la SAS, elle ouvre à de multiples options avantageuses – statut du dirigeant, choix de la fiscalité applicable… - sous conditions. Avec plus de libertés, la SAS est aussi plus risquée.
Enfin, si votre projet se porte vers un intérêt commun, une motivation commune entre plusieurs sophrologues, vous pourrez aussi créer une association de type Loi 1901, à but non lucratif. Vous serez réunis autour de valeurs communes ou d'un projet commun tout en gardant votre indépendance dans la pratique. N'hésitez pas à vous renseigner sur le site du gouvernement pour les associations.
Etape 6 : Rédiger son business plan
Vous avez désormais tous les éléments pour rédiger votre business plan. Il concrétise votre projet en mettant en valeur ses atouts et en montrant que vous avez bien anticipé les risques éventuels : le business plan est l'outil n°1 de l'entrepreneur pour convaincre les investisseurs comme pour son propre suivi du projet. Il vous aidera à avancer et à évoluer dans vos stratégies – positionnement, communication… -.
Il doit d'abord présenter en première partie votre projet dans sa globalité et dans son contexte : présentez votre étude de marché de manière argumentée et illustrée, en mettant en avant les points les plus pertinents. Exposez ensuite toute votre activité dans le détail, les méthodes et techniques de sophrologie que vous allez privilégier, pour quels patients, vos réseaux et partenaires, votre stratégie de communication.
La deuxième partie de votre business plan est purement financière : elle rassemble tous les tableaux et les points essentiels de vos prévisions financières. Elles aussi doivent convaincre !
Pour vous aider à structurer votre business plan, notre application dédiée met à votre disposition de nombreux outils de calculs et tableurs, une carte interactive… et vous met en relation avec les bons interlocuteurs.
Etape 7 : Connaître la réglementation pour la pratique de la sophrologie
La sophrologie n'est pas une activité réglementée, et ne connaît donc par de réglementation spécifique pour la pratiquer. Le métier de sophrologue reste toutefois reconnu, et s'il n'est pas obligatoire, le titre RNCP de sophrologue peut être un critère de confiance et de crédibilité, notamment auprès des médecins, des psychologues ou des autres prescripteurs.
Etape 8 : Les diplômes et la formation pour être sophrologue
Il n'existe pas de diplôme ou de formation spécifique pour être sophrologue. Il existe quelques DU – Diplôme universitaire-, mais les formations sont majoritairement dispensées par des écoles de sophrologie, avec leurs propres qualifications et certificat. La seule distinction officielle et nationale est bien le titre RNCP, véritable référence.
Il existe 5 catégories du titre RNCP, une pour chaque niveau, que l'on obtient à l'issue d'une formation de sophrologie dans un centre habilité. Chaque titre donne un niveau de qualification et valide le processus pédagogique : vous pourrez ainsi créer votre activité de sophrologue et continuer à vous former pour obtenir des qualifications supérieures.
Pour toute formation, vérifiez que votre organisme est bien un organisme qui peut délivrer le titre. La capacité à délivrer le titre est revue tous les 5 ans, et est régulièrement réactualisée. Retrouvez les différents organismes sur le site de la Chambre syndicale de sophrologie
Etape 9 : Se lancer
Votre business plan est terminé, vous avez obtenu votre premier titre RNCP et vous intervenez peut-être déjà… il est temps de vous lancer !
Créez votre structure et lancez toutes les démarches administratives. Pensez aussi à votre assurance professionnelle.
Si vous vous installez en cabinet, trouvez et aménagez votre local : il doit être chaleureux, accueillant et apaisant.
Enfin, faites-vous connaître : par quel biais allez-vous communiquer ? De plus en plus de thérapeutes communiquent par un site vitrine ou par un blog : c'est un bon moyen de transmettre ses valeurs, de garder le contact avec ses patients… mais aussi de rester visible. Avez-vous déjà pensé à votre identité graphique ? Peut-être pourriez-vous confiez votre image à un graphiste qui saura montrer vos valeurs et votre personnalité.