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Étude de marché des entreprises de plomberie : chiffres et éléments

2 min. de lecture
Mis à jour le 20 Juin 2024
Étude de marché des entreprises de plomberie
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Êtes-vous fait pour ce secteur d'activité ?

COMPÉTENCES
  • Qualification professionnelle
  • Aptitudes commerciales
  • Maîtrise de la gestion
SPÉCIFICITÉS
  • Poids des investissements
  • Importance de la qualité de l''emplacement
  • Intensité de la concurrence
VIE PRIVÉE
  • Niveau de rémunération
  • Degré des contraintes horaires
  • Facilité de remplacement

Contexte

Les entreprises de travaux de plomberie se heurtent à la crise de la construction neuve et à l’atonie des travaux d’entretien-rénovation dont les débouchés sont restreints à la fois par la chute du nombre des transactions dans l’ancien et par les tensions sur le pouvoir d’achat des ménages. Les travaux de rénovation énergétique constituent le segment d’activité le plus dynamique. Dans ce contexte, l’activité globale en volume des entreprises de l’artisanat du bâtiment s’est érodée en 2023.

Tout en subissant la contraction de leur activité en volume, les entreprises du secteur doivent toujours composer avec des prix de matériaux élevés et l’alourdissement de leurs charges de personnel (impact des revalorisations salariales). En dépit de la progression en valeur de leur chiffre d’affaires de 6,1% en 2023, les entreprises de travaux de plomberie ont continué de subir des pressions sur les marges.

Suite aux accords d’éco-conditionnalité passés entre l’Etat et l’Ademe, les travaux de rénovation énergétique sont éligibles aux différents dispositifs d’aides qu’à la condition qu’ils soient réalisés par des professionnels qualifiés « RGE » (Reconnu Garant de l’Environnement). L'engagement dans une démarche qualité est donc devenu incontournable pour accéder au marché porteur des travaux d’amélioration des performances énergétiques des logements. Alors que le nombre d’entreprises détentrices du label tend à stagner depuis plusieurs années et ne représente que 10% des entreprises de l’artisanat du bâtiment (soit 62 000 entreprises en 2024), le Secrétariat Général à la Planification Écologique ambitionne de porter à 113 000 le nombre d’entreprises labellisées à l’horizon 2026. Pour atteindre cet objectif, les pouvoirs publics ont instauré en 2024 plusieurs mesures de simplification en cours de déploiement : instauration d’une nouvelle voie d’accès au label par validation des acquis de l’expérience, dématérialisation des demandes de qualification, allongement de la durée de qualification, simplification des modalités de renouvellement et création d’un devis-type pour les rénovations aidées.

Tendances

Les entreprises du secteur continueront d’évoluer dans un contexte défavorable en 2024 en raison de la crise persistante de la construction neuve.

Malgré l’amélioration des conditions de financement, la construction de logement neuf continuera de plonger sous l’effet du maintien des prix à un niveau élevé (raréfaction du foncier, prix des matériaux et de l’énergie, revalorisations salariales) et de l’évolution des dispositifs de soutien au logement neuf (fin du dispositif Pinel au 31 décembre 2024, recentrage du PTZ).

Le segment de la construction non résidentielle neuve devrait mieux résister que celui du logement, soutenu en particulier par la dynamique du e-commerce, la progression de la fréquentation touristique et par les politiques publiques en faveur de réindustrialisation de la France.

Le nombre de transactions dans l’ancien, un indicateur clé pour évaluer l’activité future en travaux d’entretien-amélioration, devrait baisser pour la troisième année consécutive. Le segment de l’entretien-rénovation sera donc à nouveau principalement soutenu par l’activité en travaux d’amélioration de la performance énergétique. La demande pour ce type de travaux sera favorisée par le niveau élevé du prix de l’énergie (électricité, gaz), le dispositif MaPrimeRénov (assouplissement du dispositif pour la période allant du 15 mai 2024 au 31 décembre 2024) et par l’exclusion des passoires thermiques de la location (applicable aux logements de classe G en 2025, de classe F en 2028 et de classe E en 2034, soit 25% du parc immobilier actuel). Cependant, les tensions sur le pouvoir d’achat des ménages pèseront sur leur capacité à supporter le reste à charge des travaux.

L'organisation du marché

Selon la taille des entreprises :

  • Les entreprises de taille artisanale : elles représentent l’essentiel des entreprises du secteur (97% d’entre elles emploient moins de 10 salariés, 73% n’en emploient aucun). Ce type d’entreprises intervient localement sur de petits chantiers d’installation ou de réparation, principalement pour une clientèle de particuliers.

  • Les PME et ETI : elles opèrent sur des chantiers plus importants d’installations et de maintenance pour le compte d’entreprises privées du tertiaire et de l’industrie ou de collectivités locales. Elles réalisent les deux tiers du chiffre d’affaires de la branche.

Bon à savoir

On compte 21 790 entreprises dans le secteur des travaux d'installation d'eau et de gaz en tous locaux en 2021¹.

En 2021, le chiffre d'affaires total du secteur était de 11,090 milliards d'euros².

Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³
2023 166,4
2022 156,9
2021 143,4
2020 118,9
2019 122,1
2018 113,1
2017 107,2
2016 102,1
2015 100,0

(1) Source : Insee, Démographie des entreprises, Stocks d'unités légales économiquement actives

(2) Source : Insee, Esane, Travaux d'installation d'eau et de gaz en tous locaux.

(3) Source : Insee, Indice de chiffre d'affaires base 2015, Travaux d'installation d'eau et de gaz en tous locaux.

Article mis en ligne le 20 Juin 2024