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Comment devenir coursier indépendant ?

5 min. de lecture
Mis à jour le 03 Janvier 2023
Coursier
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Le coursier livre des biens et des produits (repas, colis, etc) aux clients des entreprises pour lesquelles il travaille. Ces clients devant être livrés dans les meilleurs délais possibles, le livreur se déplace continuellement, que ce soit à vélo, à moto ou (plus rarement) en voiture. S’il peut être salarié, il exerce la plupart du temps à son compte. Formation, statut, revenus… On vous dit tout sur la profession de coursier indépendant.

Qu’est-ce qu’un coursier ?

L’émergence des plateformes de livraison de repas a démocratisé le métier de coursier (aussi appelé livreur). Ce dernier est généralement un indépendant qui est payé à l’heure et/ou à la livraison. A vélo ou en scooter, il sillonne la ville pour livrer des colis ou des repas. Certains paquets pouvant être fragiles, il doit faire preuve d’une attention particulière dans sa mission.

De manière concrète, la tâche du coursier consiste à aller chercher le produit commandé par le client (en magasin ou dans un restaurant) et à le lui livrer le plus rapidement possible. Dans la plupart des cas, il travaille avec une application connectée à son smartphone, qui lui propose des courses au fil de la journée. Il est donc maître de son emploi du temps, puisqu’il peut choisir (ou non) le nombre des courses qu’il effectue. Plus le coursier effectue de livraisons, et plus il gagne d’argent.

Le métier de coursier indépendant se développe essentiellement dans les grandes villes. La majorité d’entre eux travaillent pour des plateformes de mise en relation (UberEats ou Deliveroo pour ne citer que les plus connues), mais il est également possible de travailler pour un restaurant ou un magasin en particulier.

De par sa flexibilité, l’activité de coursier peut être exercée en tant que job d’appoint ou étudiant. Certains coursiers travaillent ainsi une dizaine d’heures par semaine, ce qui leur permet de gagner plusieurs centaines d’euros par mois. Cependant, d’autres exercent à temps plein, au titre de leur activité principale.

💡 Le métier de coursier indépendant est très flexible, puisque vous choisissez vos créneaux horaires et le nombre de courses que vous souhaitez effectuer. A ce titre, vous pouvez choisir de travailler pour un seul prestataire, ou bien plusieurs prestataires en même temps.

📍 Cette activité requiert certaines qualités : rigueur, ponctualité, autonomie, mais aussi bonne condition physique. Porté par une demande constante, le secteur est attractif, mais il demande une charge de travail importante.

Comment devenir coursier ?

Il n’est pas nécessaire de suivre une formation particulière pour devenir coursier. Les seules conditions à remplir sont les suivantes : être majeur et posséder un numéro de SIRET (pour les coursiers qui exercent à leur compte). Certaines plateformes de livraison, toutefois, peuvent demander un extrait de casier judiciaire vierge. Le moyen de transport n’étant généralement pas fourni, il est également nécessaire de disposer d’un vélo, d’un scooter ou d’une voiture personnelle.

Pour débuter son activité de coursier, il faut tout d’abord s’enregistrer au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) pour obtenir un numéro de SIRET. Le choix du statut revient au coursier, en fonction de la manière dont il souhaite développer son activité (voir ci-dessous).

Les formalités requises pour une inscription au RCS diffèrent selon le statut choisi. Les micro-entrepreneurs et les entrepreneurs individuels ne sont ainsi pas soumis aux mêmes démarches et obligations que les personnes qui créent une société commerciale, en EURL ou en SASU. Dans ce dernier cas, les formalités de création d’entreprise sont plus lourdes.

Une fois votre entreprise créée, il ne vous reste plus qu’à choisir le ou les plateformes pour lesquelles vous souhaitez travailler. Ce choix peut être effectué en fonction des revenus proposés ou du secteur de livraison, qui peut être plus ou moins étendu. A noter que certaines entreprises peuvent faire passer des tests de sélection.

📌 Si vous exercez comme coursier indépendant, la souscription d’une assurance professionnelle n’est pas obligatoire. Cependant, cette activité comporte certains risques : chutes ou accidents de la route, par exemple. La souscription d’une complémentaire santé, pour vous couvrir en cas de frais de santé ou d'hospitalisation, peut donc être indiquée. Pensez également à l’assurance de responsabilité civile professionnelle (RC Pro), qui vous couvre si vous causez des dommages à un tiers. Cette assurance couvre les dommages corporels, ainsi que les dommages matériels et immatériels dont vous seriez responsable.

Le cas des coursiers motorisés

Les coursiers motorisés sont ceux qui utilisent une moto, un scooter, une moto ou une voiture pour effectuer leurs livraisons (les vélos électriques ne sont pas des véhicules motorisés). La réglementation est plus stricte pour cette catégorie de livreurs, qui doivent justifier d’un permis A (moto), d’un permis B (voiture) ou encore du BSR (pour les deux-roues de 50cm3). Ils doivent également s’inscrire au Registre National des Transporteurs pour pouvoir exercer leur activité. Ce registre est tenu par le préfet de région. Lors de son inscription, le coursier obtient une autorisation d’exercer, ainsi qu’une licence de transport.

Quel statut pour un coursier ?

Pour devenir coursier, vous avez le choix entre plusieurs statuts juridiques. Le plus courant est le statut de micro-entrepreneur, mais il est possible dans certains cas d’opter pour l’entreprise individuelle ou encore la SASU et l’EURL.

Devenir micro-entrepreneur

Il est possible de devenir micro-entrepreneur à titre principal ou à titre complémentaire. Pour cela, il suffit de créer son activité sur le site https://www.autoentrepreneur.urssaf.fr. Les formalités de création sont simples et rapides.

Depuis l’article 39 de la loi PACTE de 2019, les micro-entrepreneurs n'ont l'obligation d'ouvrir un compte bancaire consacré à leur activité que si leur chiffre d'affaires dépasse 10 000 euros pendant deux années consécutives.

En tant que micro-entrepreneur, vous bénéficiez d’un régime simplifié. Chaque mois ou chaque trimestre (au choix), vous devez payer vos cotisations et contributions sociales obligatoires. Pour une activité de vente de marchandises, celles-ci correspondent à 12,9 % de votre chiffre d’affaires.

Devenir entrepreneur individuel

L’EI (entreprise Individuelle) est une entreprise dans laquelle l'entrepreneur exerce en son nom propre. Sur le plan juridique, il ne forme qu’une seule et même entité avec son entreprise. Pour ouvrir une entreprise individuelle, il faut déposer un dossier auprès du Centre de formalités des entreprises (CFE) de son lieu d’habitation.

L’entrepreneur individuel paye des cotisations sociales calculées sur la base de son résultat réel. Il a l’obligation de tenir une comptabilité. C’est donc un statut plus lourd que celui de micro-entrepreneur, qui convient surtout aux entreprises qui souhaitent se développer sur le long terme.

Créer une société commerciale

Il est possible d’exercer une activité de coursier en créant une société commerciale unipersonnelle (SASU ou EURL), ce qui permet de séparer son patrimoine personnel de son patrimoine professionnel. Une autre particularité de la société commerciale est que l’associé unique aura la possibilité de s’associer avec une ou plusieurs autres personnes, de développer son activité sans limite de chiffre d’affaires ou de lever des fonds auprès d’investisseurs. Si vous souhaitez évoluer vers une activité plus développée (en vous associant, par exemple), c’est donc le statut idéal. En revanche, pour une activité de livreur indépendant, la création d’une société commerciale, plus lourde en termes de formalités de création et d’obligations légales, n’est pas réellement indiquée.

📍 Lorsque vous choisissez un statut pour votre activité, rien n’est jamais définitif. Par exemple, si vous décidez initialement de vous lancer en tant que micro-entrepreneur, vous aurez toujours la possibilité par la suite de changer votre statut, pour vous associer ou évoluer vers une activité plus grande. A noter cependant que les formalités de changement de statut ont un coût.

Quel est le salaire d’un coursier ?

Pour les coursiers indépendants, on ne parle pas de salaire mais de revenus. Ces revenus dépendent largement de l’entreprise pour laquelle vous travaillez, du nombre de courses effectuées, des créneaux horaires choisis, etc. Certaines entreprises rémunèrent à la course, lorsque d’autres proposent un taux horaire minimum et d’éventuels avantages en nature. Avant de se lancer, il peut donc être intéressant de comparer les avantages proposés par les prestataires de livraison.

En moyenne, le salaire d’un coursier est de 1500 euros net par mois. S’il exerce en indépendant, ses revenus sont variables. Par exemple, s’il travaille à temps partiel, il peut gagner de 200 à 400 euros par mois. S’il travaille à temps plein, en revanche, ses revenus peuvent varier entre 1000 et 2500 euros, en fonction du nombre de courses qu’il réalise, de l’affluence des commandes et du prestataire pour lequel il exerce. En travaillant le dimanche ou les jours fériés, il est possible de doubler ses revenus, la plupart des entreprises offrant des primes spéciales.

📍 N’oubliez pas que, en tant qu’indépendant, une partie de votre chiffre d’affaires sera prélevée pour le paiement des cotisations sociales.

Article mis en ligne le 03 Janvier 2023