Quels sont les prérequis pour devenir chauffeur privé ?
Le chauffeur privé, aussi appelé chauffeur VTC, se différencie des autres métiers du transport dans le sens où il s’occupe de transport privé. Comme un chauffeur de taxi, les prérequis pour devenir chauffeur privé consistent, en premier lieu, à respecter la réglementation du secteur.
Les formations nécessaires aux chauffeurs privés
Comme c’est le cas pour devenir chauffeur Heetch ou devenir chauffeur Uber, le métier de chauffeur VTC est accessible sans diplôme obligatoire. Cependant, certaines conditions de sont à respecter :
être titulaire du permis de conduire depuis au moins 2 ans (hors de la période probatoire des jeunes conducteurs ;
passer l’examen organisé par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (sauf cas d’exemptions) ;
ne pas avoir été condamné à une des peines inscrite au bulletin n°2 du casier judiciaire ou à une interdiction de gérer une entreprise ;
avoir un certificat médical d’aptitude à la conduite ;
être titulaire d’un PSC1 (attestation de formation aux premiers secours).
💡 Ces critères découlent de la loi GrandGuillaume de 2018 et soumettent les professionnels du secteur des VTC à l'obtention d'une carte VTC correspondant à la loi de 2018.
Bon à savoir
Les chauffeurs VTC en activité sont tenus de suivre une formation de remise à niveau auprès d’un centre de formation agréé, tous les 5 ans.
Les conditions pour devenir chauffeur privé VTC
Pour devenir chauffeur VTC, il faut évidemment être en possession d’un véhicule mais également que ce dernier possède un certain standing :
doté de 4 à 9 places (y compris celle du chauffeur) ;
âgé de moins de 6 ans ;
possédant au moins 4 portes ;
des dimensions minimales de 4,5m x 1,7m ;
et d’une puissance minimale de 120 chevaux.
De plus, un chauffeur VTC privé est tenu de se différencier des chauffeurs de taxi en plaçant une vignette ronde sur son véhicule qui mentionne “Voiture de transport avec chauffeur VTC”.
🔌 De nos jours, avoir un véhicule hybride ou électrique est également un atout supplémentaire. Et pour ceux qui souhaitent devenir chauffeur de maître, il est également conseillé de songer à garnir votre voiture de produits d’accueils à disposition de vos clients (boissons, confiseries, gel hydroalcoolique…).
Bon à savoir
Un chauffeur privé doit également répondre à des obligations assurantielles :
une assurance du véhicule incluant le transport tarifé de personnes ;
l’assurance responsabilité civile professionnelle (RC PRO).
Les qualités requises pour devenir chauffeur privé
Parce que son rôle ne se résume pas seulement à conduire un véhicule de haut standing, être chauffeur VTC privé requiert de nombreuses qualités :
la courtoisie, la discrétion et un bon sens du relationnel avec ses clients ;
Ponctualité et professionnalisme, afin d’offrir une prestation sur-mesure et irréprochable ;
Une très bonne maîtrise de l’art de la conduite.
Il est également important pour un chauffeur privé de connaître parfaitement la ville dans laquelle il souhaite exercer afin de proposer les meilleurs itinéraires à ses clients.
Rattaché à une entreprise, le chauffeur privé peut assurer le transport du PDG ou exercer comme chauffeur de maître, s’il offre ses services à des particuliers.
Il doit donc veiller à la sécurité de ses clients et également que ces derniers soient parfaitement à l’aise durant tout le trajet.
Quel statut juridique choisir pour devenir chauffeur privé ?
Avant de se lancer comme chauffeur privé, il est indispensable de créer son entreprise. Et pour ce type d’activité, deux statuts juridiques sont privilégiés.
Devenir chauffeur privé en micro-entreprise
Le régime juridique du micro-entrepreneur, anciennement auto-entrepreneur, ne nécessite aucun formalisme juridique ce qui présente plusieurs avantages et notamment :
Des formalités de création simplifiées ;
l’absence d’obligation de tenir une comptabilité ;
le calcul des cotisations sociales selon un pourcentage du chiffre d’affaires.
Bon à savoir
Un chauffeur privé auto-entrepreneur ne doit pas dépasser le seuil légal de 77 700 euros de chiffre d’affaires annuel et ce durant deux ans. Sans quoi, il sort du régime de la micro-entreprise.
Créer une société pour devenir chauffeur privé
La création d’une société commerciale unipersonnelle, EURL ou SASU, est aussi un statut juridique adapté à la profession de chauffeur privé. Cela nécessite des formalités juridiques et comptables un peu plus complexes mais permet de disposer d’une comptabilité réelle. Le choix de ce statut offre notamment au chauffeur privé de :
déduire les charges d’exploitation de son chiffre d’affaires (carburant, assurances, entretien du véhicule,..) ;
choisir le montant de sa rémunération dont dépendra le calcul de ses cotisations sociales ;
être soumis à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés.
💡 Sachez que les tarifs des chauffeurs privés ne sont pas réglementés. Ainsi, vous êtes libres de pratiquer les prix que vous souhaitez.
Comment créer sa micro-entreprise en tant que chauffeur privé ?
Pour créer sa micro-entreprise en tant que chauffeur VTC privé quatre étapes seront indispensables :
Etape 1 : Formation et examen du chauffeur privé
Pour obtenir l’autorisation d’exercer, le futur chauffeur privé devra s’inscrire et réussir la formation obligatoire organisée par la CMA dont l’examen se compose ainsi :
une épreuve théorique de 4 heures avec des questions à choix multiples et à réponses courtes sur : la sécurité routière, la réglementation, la gestion, ainsi que la maîtrise des langues française et anglaise ;
une épreuve pratique de 45 minutes sur la réalisation d’une mission de transport en VTC : préparation d’un itinéraire, le mode de conduite, le respect du code de la route, le contact avec la clientèle et la facturation.
👨⚕️ Un examen médical doit également attester de la capacité du chauffeur à exercer sa profession.
Etape 2 : l’obtention de la carte professionnelle VTC
Checklist
Pour obtenir sa carte professionnelle VTC, le futur chauffeur privé doit en faire la demande à la Préfecture de son lieu de domicile accompagnée des justificatifs suivants :
La demande de carte professionnelle remplie et signée ;
Une photocopie du certificat médical d’aptitude ;
Deux photos d’identité récentes ;
Les relevés de notes de l’examen de la CMA ;
Une photocopie de sa carte d’identité ;
La photocopie de son permis B ;
Une copie l’attestation de réussite au PSC1 ;
Un justificatif de domicile de moins de trois mois ;
Une enveloppe timbrée.
Attention
Les cartes professionnelles des chauffeurs VTC étant désormais sécurisées, elles sont aujourd’hui payantes : un règlement de 48€ HT sera donc à effectuer auprès de l’Imprimerie Nationale.
Etape 3 : Déclarer sa micro-entreprise de chauffeur privé
Une fois ces deux étapes franchies, le chauffeur VTC peut désormais créer son entreprise ce qui lui permettra d’obtenir un numéro de SIRET et de débuter son activité. Ainsi, pour devenir chauffeur privé auto-entrepreneur, il suffit de remplir la déclaration dédiée (ancien formulaire P0 CMB) auprès du guichet unique sur le site de l’INPI.
Le guichet de l’INPI transmettra alors au nouveau chauffeur l’ensemble des informations nécessaires à son début d’activité :
son numéro SIRET ;
une notification du régime d’imposition dont il dépend ;
les coordonnées de ses interlocuteurs fiscaux.
Si vous avez fait le choix de l’EURL ou de la SARL pour lancer votre activité de chauffeur privé, des démarches complémentaires sont à prévoir.
Etape 4 : l’inscription au registre des VTC
La dernière étape pour exercer comme chauffeur privé consiste à vous inscription au registre des chauffeurs VTC en transmettant les documents suivants :
une attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle ;
le justificatif d’immatriculation de l’entreprise ;
une copie de la carte grise ;
la copie de la carte professionnelle ;
un justificatif de la garantie financière du véhicule (sauf si le chauffeur en est propriétaire ou si le contrat de location a une durée supérieure à 6 mois).
Attention
La demande d’inscription au registre des chauffeurs VTC doit être accompagnée d’un règlement d’un montant de 170€.