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Ces dernières années, les professionnels du transport de voyageurs par taxis évoluent dans un secteur en profonde mutation.
Sur le plan conjoncturel, la politique de maîtrise des dépenses de santé menée par les pouvoirs publics (les taxis représentent près de la moitié des dépenses de transport sanitaire), la rationalisation des frais de déplacement des entreprises ainsi que les arbitrages budgétaires des ménages sont autant de facteurs qui pèsent sur l'activité des professionnels.
Par ailleurs, les politiques publiques de transports favorisent le développement des modes collectifs (meilleure couverture grâce aux offres multimodales) et des modes doux (vélos notamment), alors même qu'on assiste au développement d'offres alternatives, comme le transport partagé ou le covoiturage.
Enfin, le développement des acteurs du VTC a contribué à renforcer les pressions concurrentielles au sein du secteur.
Afin d'encadrer davantage l'activité des VTC et de moderniser la profession, de nouvelles dispositions législatives ont été adoptées en 2014 (loi 2014-1104 du 1er octobre 2014). Cette loi conforte le monopole des taxis (maraude électronique réservée aux seuls taxis, courses sur réservation préalable pour les VTC, retour obligatoire des VTC au siège de l'entreprise après une course) et tend à renforcer leur attractivité (véhicules équipés d'un terminal de paiement par carte bancaire, mise en place d’un registre de disponibilité des taxis permettant leur géolocalisation, modernisation des bornes et des stations de taxis, couleur unique des véhicules, etc.).
Malgré un renforcement de la législation, les artisans-taxis sont aujourd'hui contraints de rejoindre les centrales et groupements qui proposent un référencement sur les applications pour smartphones (localisation des véhicules à proximité). Pour répondre aux nouvelles attentes des clients, ils doivent aussi monter en gamme (wifi dans les véhicules, mise à disposition de bouteilles d'eau etc.).
L'activité des professionnels du secteur a été très pénalisée par la crise sanitaire en 2020 : baisse de la mobilité des particuliers et des professionnels, effondrement de la fréquentation touristique, fermeture des bars, des restaurants, des discothèques et des lieux de culture. Beaucoup de professionnels ont sollicité un conventionnement auprès de l'Assurance Maladie afin de diversifier leur activité vers le transport de malades. Toutefois, la baisse du volume de transport sanitaire (déprogrammation des soins, renoncement aux soins par les patients) n'a pas permis d'amortir la chute de leur activité. Dans ce contexte, le chiffre d’affaires en valeur du secteur s’est effondré de près de 25% en 2020. Malgré un rebond d’activité sensible en 2021 (+ 18% en valeur sur un an), le secteur n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise.
Le secteur des taxis est segmenté par les professionnels :
Le transport public particulier de personnes (T3P) est segmenté en trois catégories :
Les taxis : ils doivent obtenir une autorisation de stationnement (soit en rachetant une autorisation à un autre professionnel soit en s’inscrivant sur les listes d’attente en mairie pour obtenir une licence gratuite) et bénéficient de l’exclusivité de la maraude.
Les VTC (véhicule de transport avec chauffeur) : ils ne peuvent prendre que des courses ayant fait l'objet d'une réservation préalable. Contrairement aux taxis, les tarifs des VTC ne sont pas réglementés.
Les VMDTR (véhicules motorisés à deux ou trois roues) : ils doivent eux aussi passer un examen pour obtenir une carte professionnelle. Ils doivent être titulaires d’une attestation d’entretien de leur véhicule établie chaque année par un professionnel qualifié.
Les artisans-taxis sont propriétaires de leur voiture et de leur licence. Ils travaillent pour leur propre compte. En zones urbaines, ils sont souvent affiliés à une centrale de réservation de radio qui leur permet de diminuer les temps d'attente et les trajets à vide.
Les locataires-gérants louent à une société de taxis un véhicule équipé et comprenant la licence. Ils sont assimilés à des travailleurs indépendants. A noter, le statut de locataire simple a été supprimé depuis le 1er janvier 2017 au profit de la location-gérance (loi 2014-1104 du 1er octobre 2014).
Les salariés perçoivent une rémunération et un pourcentage du chiffre d’affaires réalisé (généralement de 30 %) auxquels s'ajoutent les pourboires. Le véhicule et la licence appartiennent à l'employeur.
Bon à savoir
On compte 80 477 entreprises dans le secteur des transports de voyageurs par taxis en 2020¹.
En 2020, le chiffre d'affaires total du secteur était de 2,887 milliards d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2021 | 127,5 |
2020 | 108,4 |
2019 | 142,5 |
2018 | 130,4 |
2017 | 116,4 |
2016 | 106,4 |
2015 | 100,0 |
2014 | 93,6 |
2013 | 90,3 |
2012 | 86,7 |
2011 | 81,5 |
2010 | 77,1 |
(1) Source : Insee, démographie des entreprises et des établissements 2020 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprises au 31 décembre 2020, Transports de voyageurs par taxis.
(2) Source : Insee, Esane, Transports de voyageurs par taxis.
(3) Source : Insee, Indice de chiffre d'affaires base 2015, Transports de voyageurs par taxis.
Voir aussi