
+6 % de créations d’entreprises en 2024
C’est le nombre de nouvelles entreprises enregistrées en 2024.
Plus de 1,1 million de nouvelles entreprises ont été enregistrées en 2024, soit plus de 6 % par rapport à 2023. Après plusieurs années de stabilisation, ce chiffre vient confirmer une confiance renouvelée dans l’entrepreneuriat malgré un environnement économique parfois incertain.
Si cette croissance concerne tous les types de création d’entreprises, c’est le régime de la micro-entreprise qui reste le grand bénéficiaire de cette évolution. D’après les statistiques de création d’entreprise en 2024 par l’INSEE, le régime des auto-entrepreneurs enregistrait une hausse notable de 7 %. Les sociétés comptaient, quant à elles, une augmentation de 5 % (284 600 créations). À l’inverse, les créations sous le régime d’entreprise individuelle poursuivaient leur déclin à 110 500 (-3 %). Le plus faible niveau depuis 2015.
Ce sont la souplesse et la simplicité du micro-entrepreneuriat qui sont particulièrement recherchées par les entrepreneurs. La possibilité de tester son idée business avec moins de contraintes administratives et fiscales est particulièrement intéressante.
Bon à savoir
Ces dernières années, des secteurs porteurs ont poussé les entrepreneurs de demain. Par exemple, le domaine du numérique a connu une hausse de 3,5 % en 2024. Les outils d’intelligence artificielle et les solutions de cybersécurité sont des opportunités business qui ont très vite évolué.
On retrouve également les domaines de la formation, du coaching, de la création de vidéo, du Made in France qui prennent de l’ampleur dans les projets de création d’entreprise. Ces tendances porteuses en entrepreneuriat peuvent être des idées de pistes pour se lancer.
+7,3 % de créations d’entreprise sous le régime de la micro-entreprise
Le statut de micro-entrepreneur est généralement celui que l’on privilégie lorsqu’on se lance à son compte. La preuve, il pousse la dynamique entrepreneuriale du territoire en représentant la majorité des nouvelles entreprises créées : 716 200 créations de micro-entreprises en 2024, soit une hausse de 7,3 %.
C’est le nombre de micro-entreprises créées en 2024.
Créer une micro-entreprise est rapide, quel que soit le secteur d’activité. C’est un modèle qui séduit, particulièrement ceux qui souhaitent tester un projet sans engagement lourd. Il y a également la possibilité de se lancer en parallèle d’un emploi salarié.
Sur le plan financier, le régime micro est un autre atout. Le calcul des cotisations proportionnel au chiffre d’affaires, l’exonération de TVA sous certains seuils et la comptabilité simplifiée rendent la gestion plus fluide et abordable pour les nouveaux entrepreneurs.
De jeunes créateurs, des freelances, des personnes en reconversion professionnelle choisissent cette voie pour monétiser leurs compétences et se créer une source de revenus indépendante.
On évolue vers des modèles de travail plus autonomes. Certains secteurs ont été particulièrement propices au développement du micro-entrepreneuriat. La montée en puissance des plateformes numériques, de la livraison et du e-commerce a boosté les créations d’entreprises en 2024. Le travail indépendant dans le domaine du digital est aussi en plein essor. Les freelances spécialisés en marketing en ligne, développement web et création de contenu sont recherchés. Cette dynamique devrait se poursuivre en 2025 !
43 % des entreprises individuelles sont à l’initiative de femmes
La place des femmes dans l’entrepreneuriat gagne du terrain. Elles étaient à l’origine de 43 % des créations d’entreprises individuelles en 2024, d’après les dernières données de l’INSEE. Stable sur ces dernières années, ce chiffre montre une progression significative depuis 2012, où les femmes représentaient 39 % des créateurs d’entreprise.
L’auto-entrepreneuriat féminin est longtemps resté cantonné à des secteurs perçus comme “féminins” :
72 % de femmes dans la santé et l’action sociale ;
74 % dans les services aux ménages ;
64 % dans l’industrie manufacturière.
Aujourd’hui, les auto-entrepreneures élargissent leur champ d’action et renforcent leur présence. Les secteurs d’activité des auto-entrepreneures représentent à la fois des opportunités de marché, mais aussi des choix influencés par des facteurs sociaux et culturels.
Le bien-être, le coaching personnel, les médecines alternatives, le commerce en ligne, le graphisme ou encore la communication digitale sont devenus des terrains privilégiés pour la création d’entreprise. Les femmes sont encore sous-représentées dans les domaines de l’informatique, l’ingénierie et l’artisanat du bâtiment.
L’entrepreneuriat féminin devrait poursuivre sa progression en 2025 !
Bon à savoir
L’accès au financement reste un obstacle majeur pour les femmes entrepreneures. Alors que 33,5 % des créations d’entreprise en 2023 ont été à l’initiative des femmes, celles-ci n’ont reçu que 11 % des montants collectés en 2022.
Face à cette inégalité, de nombreuses initiatives gouvernementales et dispositifs d’accompagnement ont vu le jour pour encourager l’entrepreneuriat féminin. Parmi eux, la garantie ÉGALITÉ Femmes, pilotée par France Active, qui permet aux femmes de décrocher un emprunt bancaire.
Wom'energy par le Réseau Entreprendre, Les Audacieuses, Action’elles sont d’autres exemples de dispositifs d’accompagnement dédiés aux entrepreneures.
25 % de créations d’entreprises dans le secteur des transports et de l’entreposage
Les créations d’entreprises en 2024 rebondissent dans la plupart des secteurs, en particulier dans les transports et l’entreposage.
Secteur d’activité |
Nombre de création (en milliers) |
Ratio (vs 2023) |
---|---|---|
Industrie |
70,7 |
12 % |
Commerce |
155 |
6 % |
Transports/entreposage |
106,7 |
24,9 % |
Hébergement/restauration |
44,4 |
12,4 % |
Communication |
69,3 |
5,9 % |
Activités financières/assurances |
34,7 |
4,4 % |
Services administratifs et de soutien |
115,5 |
15,9 % |
Source : Insee, système d'information sur la démographie d'entreprises (SIDE)
Les secteurs des transports et de l’entreposage ont bénéficié particulièrement de la dynamique entrepreneuriale. On notait 25 % de créations d’entreprises.
Nombreux sont les micro-entrepreneurs qui se sont lancés dans les services de livraison de repas à domicile. Les activités de taxis et VTC n’ont également pas faibli avec 10 100 créations d’entreprises (2 000 de plus que l’année dernière). Ces activités sont largement portées par les nouveaux modes de consommation.
Parmi les secteurs porteurs en 2024, on retrouve les services administratifs et de soutien : on enregistrait 15 800 créations d’entreprises de plus qu’en 2023. Ce secteur a su profiter du télétravail, de la digitalisation et de la forte demande de la gestion externalisée pour prendre de l’ampleur. Nombreuses sont les entreprises qui font appel à des secrétaires indépendantes.
Bon à savoir
Vous souhaitez vous lancer en tant qu’assistante digitale ? Retrouvez notre étude de marché sur les secrétaires indépendantes pour vous guider dans le projet de création d’entreprise.
Le secteur du commerce poursuit sa croissance avec 8 700 entreprises supplémentaires créées par rapport à l’année précédente (+6 %). Les micro-entrepreneurs sont à l’origine de cette évolution, représentant 60 % des nouvelles immatriculations. Et c’est notamment grâce à l’e-commerce qui attire de plus en plus ces auto-entrepreneurs.
35 ans d’âge moyen pour les auto-entrepreneurs en 2024
En 2024, les entrepreneurs rajeunissent ! L’âge moyen des créateurs d’entreprise en France est de 35 ans. C’est une légère baisse par rapport aux années précédentes, où il était de 36 ans, selon les données de l’Insee. Il faut regarder cette évolution de façon plus large : en 2010, l’âge moyen des entrepreneurs était de 38,2 ans.
Des nouveaux auto-entrepreneurs en 2024 avaient moins de 30 ans.
Une proportion encore plus marquée chez les micro-entrepreneurs. Ce phénomène peut s’expliquer par l’engouement des nouvelles générations pour l’entrepreneuriat, mais aussi pour le statut de la micro-entreprise.
Comment l’expliquer ? Les aspirations professionnelles évoluent. L’envie d’autonomie et de flexibilité est davantage recherchée. D’autant plus que l’accessibilité des démarches de création d’entreprise encourage les jeunes à se lancer plus tôt dans l’aventure entrepreneuriale.
-5 % de création d’entreprise dans le secteur de l’immobilier
L’année 2024 a été marquée par un chiffre record de créations d’entreprises, mais elle a également connu des défaillances d’entreprises dans certains secteurs.
C’est le nombre de défaillances d’entreprises comptabilisées en 2024.
En 2024, c’est une nouvelle baisse de 5 % des créations d’entreprises qui touche le secteur des activités immobilières, après une chute de 12 % l’année précédente. Ce sont 1 900 créations d’entreprises de moins !
Avec la hausse constante des taux d’intérêt (autour de 1 % en 2021 contre autour de 4 % en 2024), le marché immobilier et l’accès au crédit sont mis à mal. En conséquence, les investissements, les initiatives de construction et le développement de nouveaux projets sont au ralenti.
Ce recul s’observe également dans le nombre de créations d’agences immobilières qui est à la baisse. On enregistrait une baisse de 8 % par rapport à 2023, soit 1 700 créations d’agences immobilières de moins.
Les statistiques de défaillances d’entreprises sont également importantes pour le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques. Qui est concerné ? Les professions juridiques et comptables, le conseil en gestion, l’ingénierie, l’activité de géomètre, la publicité, les études de marché ou encore les activités photographiques.
En 2024, on comptait 10 700 créations d’entreprises de moins qu’en 2023, soit un recul de 6 %.
Deux domaines d’activités sont particulièrement touchés par la baisse de créations d’entreprises en 2024 :
Les activités de conseil pour les affaires (conseil et l’assistance opérationnelle aux entreprises et aux services publics) enregistrent 11 400 créations de moins (-16 %).
Les activités spécialisées de design (design industriel, création de modèle pour les articles textiles, décoration d’intérieur) comptent une baisse de 12 % (2 400 créations de moins).