
Qu’est-ce qu’un plan comptable ?
Un plan comptable est un répertoire des règles d’évaluation et de tenue des comptes applicables à ses usagers. En France, on utilise notamment le plan comptable général (PCG), établi par l’Autorité des normes comptables (ANC). Toutes les entreprises doivent suivre les principes édictés par ce document, à l’exception de certains secteurs d’activité, qui sont soumis à des référentiels spécifiques.
💡 Au-delà de cet ensemble de normes, un plan comptable inclut un plan de comptes. C’est la liste des comptes que vous pouvez utiliser pour passer des écritures dans vos journaux.
Bon à savoir
Le plan comptable général fait l’objet de réformes régulières. La dernière est entrée en vigueur le 1er janvier 2025, et vient notamment redéfinir la composition du résultat exceptionnel.
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Quel est le rôle d’un plan comptable ?
Le plan comptable fixe un cadre normatif pour l’ensemble de ses utilisateurs. Il définit les principes à respecter pour la tenue de la comptabilité des entreprises et pour l’établissement de leurs états financiers.
👉 Il propose ainsi une nomenclature complète, qui vous aide à accomplir vos travaux comptables. Son application vous permet de vous conformer aux normes en vigueur.
L’universalité des règles énoncées par le plan comptable favorise aussi la comparaison entre différentes structures. C’est un outil de standardisation financière, qui facilite la lecture de vos comptes pour toutes les personnes intéressées (associés, concurrents, etc.).
Exemple
Les règles de comptabilisation du chiffre d’affaires sont les mêmes pour tous les utilisateurs du PCG. Les conditions d’enregistrement et d’amortissement des immobilisations sont aussi identiques.
Enfin, l’application d’un référentiel comptable unique aide l’administration fiscale à calculer vos impôts professionnels.
Quelles sont les entreprises concernées par le plan comptable général ?
En France, le PCG s’applique normalement à toutes les entreprises privées. Par exception, le régulateur prévoit des référentiels différents pour certains secteurs touchés par des particularités importantes. C’est notamment le cas des activités suivantes, qui sont soumises à des plans comptables spécifiques.
Les banques.
Les compagnies d’assurance.
Les exploitations agricoles.
Exemple
Le plan comptable agricole permet d’enregistrer des animaux ou des cultures dans les immobilisations. Il s’adapte ainsi aux spécificités des métiers d’éleveur et d’exploitant céréalier.
Quelles sont les différentes classes du plan comptable général ?
Un plan de comptes se décompose en plusieurs classes, qui incluent elles-mêmes un ensemble de comptes.
💡 Le PCG en dénombre 7, que l’on peut répartir en deux grands groupes.
Les classes 1 à 5 rassemblent les comptes de bilan. Ils correspondent à des actifs ou à des passifs.
Les classes 6 et 7 comprennent des charges et des produits, qui se reportent dans le compte de résultat.
Classe 1 : les comptes de capitaux
La classe 1 rassemble l’ensemble des ressources durables de l’entreprise. Elle correspond à des moyens de financement disponibles sur le long terme, qui proviennent :
des apports des associés, qui représentent le capital social ;
des résultats accumulés qui n’ont pas été distribués sous la forme de dividendes (réserves et report à nouveau) ;
des subventions d’investissement ;
des emprunts bancaires.
Bon à savoir
C’est aussi dans la classe 1 que vous devez enregistrer les provisions. Les comptes 15 permettent de constater une charge probable dont le montant n’est pas encore connu avec certitude.
Classe 2 : les comptes d’immobilisations
Les immobilisations sont des biens détenus et utilisés par l’entreprise de manière durable. Contrairement aux stocks, elles ne sont pas consommées par le cycle de production. Elles sont réparties en 3 catégories.
Les immobilisations incorporelles (comptes 20) : frais d’établissement, brevets, licences, marques, etc.
Les immobilisations corporelles (comptes 21) : terrains, bâtiments, matériels, outillages, véhicules, ordinateurs, etc.
Les immobilisations financières (comptes 26 et 27) : placements financiers à long terme, prêts consentis, etc.
Bon à savoir
On insère un 8 en deuxième position d’un compte d’immobilisations pour cumuler ses amortissements. Ce mécanisme comptable traduit la dévaluation qui résulte de l’utilisation normale de ces biens. Les comptes 28 viennent ainsi réduire leur valeur nette, inscrite à l’actif du bilan.
Classe 3 : les comptes de stocks et d’en-cours
Les stocks sont aussi des biens utilisés par l’entreprise dans le cadre de son activité, mais à la différence des immobilisations, leur usage n’est pas durable. C’est par exemple le cas des matières premières (comptes 31), consommées dans le cycle de production, ou des marchandises (comptes 37), qui sont revendues aux clients.
Bon à savoir
Les en-cours (comptes 33 et 34) correspondent à des biens ou services qui sont en phase de production.
Classe 4 : les comptes de tiers
Cette classe permet d’enregistrer les différentes créances et dettes à court terme de l’entreprise. Elles sont réparties en fonction des tiers qu’elles concernent.
|
Nomenclature des comptes |
Type de tiers |
Nature « normale » du compte |
|---|---|---|
|
Comptes 40 |
Fournisseurs |
Dettes |
|
Comptes 41 |
Clients |
Créances |
|
Comptes 42 |
Membres du personnel |
Dettes |
|
Comptes 43 |
Sécurité sociale et organismes sociaux |
Dettes |
|
Comptes 44 |
État et collectivités publiques |
Dettes |
|
Comptes 45 |
Associés |
Dettes |
|
Comptes 46 |
Divers |
Créances et dettes |
Classe 5 : les comptes financiers
La classe 5 rassemble les éléments qui constituent la trésorerie de l’entreprise. Elle intègre ses placements financiers à court terme (actions, obligations, livrets, etc.) et ses comptes bancaires.
Bon à savoir
Le compte 512 — Banque est l’un de ceux que vous utiliserez le plus. Il constate tous les encaissements et les décaissements qui transitent par vos comptes courants.
Classe 6 : les comptes de charges
La classe 6 permet d’enregistrer l’ensemble des charges de l’entreprise, c’est-à-dire les opérations qui impactent négativement son patrimoine. Elles peuvent constituer des coûts ou des dépenses.
➡️ On y retrouve les éléments suivants.
Les achats de marchandises, de matières premières… (comptes 60).
Les prestations de services (comptes 61 et 62).
Les impôts et taxes (comptes 63).
Les charges de personnel, y compris les cotisations sociales (comptes 64).
Les autres charges de gestion courante (comptes 65).
Les charges financières (comptes 66).
Les charges exceptionnelles (comptes 67).
Les dotations aux amortissements, dépréciations et provisions (comptes 68).
L’impôt sur les bénéfices (comptes 69).
Bon à savoir
Les comptes 60 à 65 correspondent à des charges d’exploitation.
Classe 7 : les comptes de produits
Par opposition aux charges, les produits permettent d’augmenter le patrimoine de l’entreprise, grâce à des entrées d’argent par exemple. Ils incluent les éléments suivants.
Les ventes de biens et services (comptes 70).
La production stockée (comptes 71).
La production immobilisée (comptes 72).
Les subventions perçues (comptes 74).
Les autres produits de gestion courante (comptes 75).
Les produits financiers (comptes 76).
Les produits exceptionnels (comptes 77).
Les reprises sur amortissements, dépréciations et provisions (comptes 78).
Bon à savoir
Les comptes 70 à 75 constituent des produits d’exploitation. Le total des comptes 70 permet de mesurer le chiffre d’affaires de l’entreprise.
Comment les numéros de compte du plan comptable s’articulent‑ils ?
Au-delà de ses 7 classes, la numérotation du PCG suit des règles bien précises. Leur connaissance vous aidera à vous retrouver plus facilement dans la liste des comptes.
Par exemple, un compte de bilan avec un 9 en deuxième position indique une dépréciation, qui traduit la perte de valeur d’un actif.
Pour les comptes de résultat (classes 6 et 7), certains numéros placés en deuxième position permettent de reconnaître les éléments suivants.
Un 6 : une charge ou un produit financier.
Un 7 : une charge ou un produit exceptionnel.
Un 8 : une dotation ou une reprise sur amortissements, dépréciations ou provisions.
Comment établir le plan comptable d’une PME ?
L’application du PCG vous permet de vous conformer aux normes en vigueur. C’est donc un document indispensable, quelle que soit la taille de votre entreprise. Néanmoins, il constitue un cadre global, qui ne s’adapte pas toujours aux spécificités de votre activité ou de votre fonctionnement interne.
👉 Vous pouvez ainsi créer des sous-comptes pour faciliter l’interprétation de vos états financiers, ou simplement pour fluidifier vos travaux comptables.
Bon à savoir
La création d’un sous-compte pour chacun de vos comptes bancaires facilite le suivi de votre trésorerie. Cette démarche est incontournable pour établir vos états de rapprochement, qui permettent de comparer vos soldes comptables et bancaires.
Une entreprise multiactivité peut utiliser plusieurs comptes de produits pour décomposer son chiffre d’affaires. Ainsi, les dirigeants peuvent analyser ses performances en lisant simplement son compte de résultat détaillé.
➡️ Le PCG fixe un cadre réglementaire, que vous pouvez adapter à votre entreprise. Faites toutefois attention à ne pas aller à l’encontre de ses principes lorsque vous créez de nouveaux comptes.
Bon à savoir
Les logiciels de comptabilité permettent de créer des sous-comptes en vous appuyant sur la nomenclature du PCG. Grâce à ces outils, vous pouvez facilement adapter le plan de comptes de votre entreprise à vos besoins.

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