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Charge fixe : définition, liste et calcul

3 min. de lecture
Mis à jour le 23 Janvier 2024
Charges fixes
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En résumé

  • En comptabilité, les charges fixes sont les charges récurrentes de votre entreprise.

  • Le loyer, l'électricité, les assurances, les forfaits téléphoniques et internet sont des charges fixes.

  • Le calcul des charges fixes sert à calculer le seuil de rentabilité de votre entreprise.

Qu’est-ce qu’une charge fixe ?

Commençons par la définition des charges fixes : ce sont les dépenses réalisées dans l’intérêt de l’entreprise qui ne dépendent pas du volume de ventes. Ce sera par exemple le loyer, la facture d’électricité ou encore les assurances. Quel que soit le chiffre d’affaires (CA), le loyer est identique et doit être payé à échéances régulières.

On peut parler également de charges structurelles. Plus les charges fixes sont élevées, plus le seuil de rentabilité est difficile à atteindre. Pour éviter les problèmes de trésorerie, il ne faut parfois pas hésiter à challenger ses charges fixes : un loyer trop élevé ? Déménager ou sous-louer une partie des bureaux sont des solutions envisageables. Une charge fixe n’est pas une charge figée 😁

Bon à savoir

Des aides spécifiques “coûts fixes” ont été utiles pendant la pandémie de Covid-19 pour certaines entreprises pour qu’elles surmontent leur baisse de revenus.

Liste des charges fixes d’une entreprise

Existe-t-il une liste exhaustive des charges fixes de l’entreprise ? Non, pas vraiment. Bien sûr, le Plan comptable général (PCG) nous aide à définir une liste des charges fixes les plus courantes. Voici les principales charges fixes fréquemment payées par les entreprises :

  • le loyer ;

  • l’énergie (électricité, gaz) ;

  • les télécommunications (internet, téléphonie) ;

  • les abonnements aux logiciels nécessaires à l’activité ;

  • les salaires et les cotisations sociales ;

  • les assurances ;

  • les prestations extérieures (avocat, expert-comptable) ;

  • les impôts et taxes ;

  • les intérêts des crédits bancaires professionnels ;

  • les dotations aux amortissements.

Bon à savoir

En fonction de l’activité de l’entreprise, certaines dépenses peuvent être qualifiées de charges fixes ou de charges variables !

Par exemple, une facture d’électricité sera une charge fixe pour une activité de services mais elle devient une charge variable dans une usine : son montant dépendra alors de l’activité produite.

Charges fixes et charges variables, quelles différences ?

Les charges variables sont liées à l’évolution des ventes. Elles augmentent parallèlement au chiffre d’affaires. Au contraire, les charges fixes évoluent par palier et indépendamment des ventes réalisées. Les charges fixes dépendent des choix opérés par le dirigeant. Une fois admise, la dépense fixe est due jusqu’à une nouvelle décision contraire.

Les décisions relatives aux charges variables peuvent impacter leur coût unitaire (remplacer une matière première par une autre, changer de fournisseur) mais pas leur volume.

Prendre un local plus grand face à une croissance ou embaucher un salarié augmente d’un coup les charges fixes de l’entreprise. Au contraire, acheter plus de matières premières pour fabriquer plus de produits face au succès constitue une charge variable.

À la frontière entre les deux types de charges, se trouvent les charges mixtes : ce sont des charges fixes et variables à la fois. Par exemple, un commercial rémunéré avec un salaire fixe et un salaire variable génère les deux types de charges.

Pourquoi calculer ses charges fixes ?

Le chef d’entreprise doit identifier ses charges fixes au sein de sa comptabilité pour pouvoir les suivre, au même titre que tout autre indicateur financier comme son EBE ou un autre seuil intermédiaire de gestion.

Le montant des charges fixes influe sur le prix unitaire dans une activité de production. En comptabilité analytique, on parle d’imputation rationnelle des charges fixes. Or, ce prix unitaire de revient est une donnée essentielle de calcul des marges de l’entreprise.

Ainsi, pour connaître son seuil de rentabilité, la prise en compte des charges fixes est indispensable. De la même manière, en période de baisse d’activité, identifier ses charges fixes et pouvoir facilement les moduler permet d’assurer la poursuite de l’activité.

Comment calculer ses charges fixes ?

Bon à savoir

Le calcul des charges fixes nécessite d'appliquer la formule du seuil de rentabilité :

Seuil de rentabilité = Charges fixes = (Chiffre d’affaires - Charges variable) / (Chiffre d’affaires) x 100

En phase de création d’entreprise, le calcul des charges fixes s’effectue lors de la réalisation du business plan. Quelles sont les charges inévitables ? Quels sont les choix opérés par le créateur d’entreprise et leur impact sur la rentabilité du projet ? Par exemple, payer un abonnement internet semble indispensable aujourd’hui. Payer un loyer, débuter depuis son domicile ou prendre des locaux dans une pépinière d’entreprises relève du choix de l’entrepreneur.

Lors de la reprise d’une entreprise, l’évaluation des charges de structure est souvent un facteur clé de la décision de reprendre ou non. Elle aboutit à des choix parfois complexes : licenciements, déménagement, etc.

En vitesse de croisière, un tableau de bord des charges fixes permet de suivre ses dépenses par rapport à son niveau d’activité. C’est un outil de gestion essentiel. Il permet d’anticiper un élément comme une embauche. Le paiement des charges fixes apparaît aussi au niveau de la gestion de la trésorerie pour éviter des problèmes : anticiper le paiement du loyer trimestriel ou la note d’honoraires de l’avocat, suite à un procès, sans se retrouver à ne plus pouvoir payer les salaires.

La détermination des charges fixes et des charges variables n’est donc pas toujours si simple. Faites appel à des experts de la création d’entreprise ou à un expert-comptable pour partir sur de bonnes bases.

Article mis en ligne le 23 Janvier 2024