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Étude de marché du centre de formation : chiffres et éléments

2 min. de lecture
Mis à jour le 03 Janvier 2023
formation-professionnelle
Accueil Idées business Notre guide pour ouvrir un centre de formation

Êtes-vous fait pour ce secteur d'activité ?

COMPÉTENCES
  • Qualification professionnelle
  • Aptitudes commerciales
  • Maîtrise de la gestion
SPÉCIFICITÉS
  • Poids des investissements
  • Importance de la qualité de l''emplacement
  • Intensité de la concurrence
VIE PRIVÉE
  • Niveau de rémunération
  • Degré des contraintes horaires
  • Facilité de remplacement

Contexte

Les réformes successives de la formation professionnelle continue impactent fortement l'activité des entreprises du secteur.

D'une part, la loi relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale (loi n°2014-288 du 5 mars 2014), a profondément modifié le cadre règlementaire de la formation :

  • réforme du financement de la formation professionnelle : une contribution légale unique a été mise en place (0,55% de la masse salariale annuelle brute pour les entreprises de moins de 11 salariés et 1% pour les autres entreprises contre 1,6% auparavant). Par ailleurs, la contribution de 0,9%, au titre du plan de formation des entreprises de 10 salariés et plus, a été supprimée. Le plan de formation est désormais placé sous la responsabilité de l'employeur qui fixe librement les sommes qui y sont affectées.

  • suppression du droit individuel à la formation (DIF) et instauration du compte personnel de formation (CPF) : entré en vigueur au 1er janvier 2015, le CPF suit chaque personne tout au long de sa vie active et permet de gérer l'évolution de ses compétences de façon autonome (maximum de 150h hors abondement). Ce dispositif est réservé à certaines actions de formation : formation qualifiante ou certifiante, formation relevant du socle de compétences ou actions d'accompagnement à la VAE.

À son tour, la réforme de la formation professionnelle de 2018 (loi 2018-771 du 5 septembre 2018, dite « loi Avenir Professionnel ») a bouleversé le secteur: monétarisation du compte personnel de formation (crédité de 500 euros par an et plafonné à 5 000 euros, crédité de 800 euros par an et plafonné à 8 000 euros pour les personnes sans qualification), désintermédiation (une application permet de s'inscrire et de payer directement une formation, de consulter les droits acquis, les formations disponibles, le taux de satisfaction des stagiaires, le taux d'insertion dans l'emploi, etc.), création d'une agence nationale de régulation et d’évaluation, compétences de collectes des fonds destinées à la formation transférées aux URSSAF (non plus par les OPCA).

La réduction du volume de formation qui découle de ces réformes successives contribue à l'exacerbation des pressions concurrentielles qui tirent les prix vers le bas et nuisent ainsi aux marges des professionnels du secteur.

Dans ce contexte, les centres de formation sont contraints de s'adapter :

  • repositionnement de leur offre au profit de formations éligibles au CPF.

  • passage d'une approche BtoB (organismes de formation à entreprises) à une approche BtoC (organismes de formation à personnes formées). En effet, la réforme favorise l'autonomisation des individus et l'individualisation de la formation.

  • développement des formations à distance (e-learning, Mooc, réseaux sociaux, vidéos, etc.) pour répondre aux nouvelles attentes des personnes formées : moins de temps disponible, nomadisme, meilleure maîtrise des nouvelles technologies, attente de parcours de formation modulaires, etc.

Tendances

La crise sanitaire a fortement accéléré la digitalisation du secteur alors que la plupart des centres de formation ne proposaient que des formations en présentiel avant celle-ci.

Dans le cadre du plan « France Relance » initié par le gouvernement en septembre 2020, 300 millions ont été affectés au développement des compétences. Le plan de modernisation de la formation professionnelle prévoit la création d'un label de qualité, le financement de projets pédagogiques innovants, la création de tiers lieux dédiés à la formation partout en France et la définition de parcours de formation pilotes sur des métiers en tension ou liés au plan de relance.

La création de nouveaux métiers (selon une étude de 2017, 85% des métiers exercés en 2030 n'existeraient pas encore), l'émergence de nouvelles organisations de travail et l'accélération de l'obsolescence des compétences resteront des facteurs de croissance solides pour le secteur à moyen et long terme.

L'organisation du marché

Selon le type d'acteurs:

  • Les organismes de formation privés à but lucratif (Cegos, Demos, etc.) sont mandatés par les entreprises et les pouvoirs publics en vue d'accomplir une prestation de formation professionnelle.

  • Les organismes de formation privés à but non lucratif (associations, ccopératives, mutuelles, etc.) s'adressent principalement aux particuliers.

  • Les institutions publiques et parapubliques (CNAM, AFPA, GRETA, universités, CCI, etc.) sont principalement chargées de la formation des demandeurs d'emploi et des jeunes, et sont financées par des fonds publics.

Bon à savoir

On compte 40 980 entreprises dans le secteur de la formation continue d'adultes en 2020¹.

En 2020, le chiffre d'affaires total du secteur était de 7,128 milliards d'euros².

(1) Source : Insee, démographie des entreprises et des établissements 2020 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprises au 31 décembre 2020, Formation continue d'adultes.

(2) Source : Insee, Esane, Formation continue d'adultes.

Article mis en ligne le 03 Janvier 2023