Les points de vigilance de la société d'ambulances
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Alors que le rebond mécanique post-crise sanitaire n’avait pas permis aux entreprises de travaux publics de retrouver leur niveau d’activité d’avant Covid en 2021, ces dernières ont été confrontées à une contraction de leur activité en volume en 2022 (- 6,4% sur un an).
La croissance en valeur de la filière travaux publics a reposé sur un effet prix, consécutif à l’envolée des coûts de production en 2022 (l’index travaux publics « TP01 » a progressé de 9,7% sur un an).
Les entreprises de démolition et de terrassement, qui dépendent à la fois des investissements publics et privés en infrastructures (routes, voies ferrées, réseaux de distribution d’eau et d’énergie, télécom, etc. soit 57% de l’activité en valeur du secteur) et de la production de logements et de bâtiments non résidentiels (43% de l’activité en valeur du secteur), ont évolué dans un contexte dégradé.
En effet, sur le segment des infrastructures, la demande a été bridée par les fortes tensions inflationnistes qui ont notamment pesé sur la commande publique (hausse des dépenses contraintes des collectivités locales) malgré les crédits fléchés en 2020 par le plan France Relance pour la modernisation des infrastructures.
Sur le segment de la construction, si les mises en chantier de bâtiments non résidentiels (10% de l’activité en valeur des entreprises du secteur) ont enregistré une progression de 5% en 2022, les mises en chantier de logements neufs (1/3 de l’activité en valeur des entreprises du secteur) ont quant à elles reculé de 3,6% en 2022.
En parallèle, les entreprises du secteur ont été confrontées à de nombreuses difficultés : problèmes d’approvisionnement (stratégie zéro Covid en Chine, conflit en Ukraine), hausse des coûts des matériaux et équipements, flambée des coûts de l’énergie (carburant notamment) et alourdissement des charges de personnel (revalorisations salariales). Les hausses des coûts n’ont pu être que partiellement répercutées aux clients notamment en raison de la faible pratique de l’indexation des marchés privés qui représentent près des ¾ du chiffre d’affaires du secteur de la démolition et du terrassement. Dans ce contexte, les pressions sur les marges se sont considérablement accentuées.
Malgré l’entrée en vigueur en 2020 de la nouvelle directive européenne sur le travail détaché (instauration de l’alignement des rémunérations des travailleurs détachés sur celles des salariés employés par les entreprises établies sur le territoire, durée de détachement limitée à 12 mois, création d’un statut de détachement longue durée aux conditions plus strictes), le BTP reste l’un des principaux secteurs à recourir à ce statut en France. Les fraudes au travail détaché et au travail dissimulé constituent une concurrence déloyale portant préjudice aux acteurs du secteur.
Le volume d’activité des entreprises de travaux publics restera atone en 2023.
Malgré le potentiel d’activité lié aux politiques publiques menées en faveur de la transition écologique, les investissements en infrastructures seront freinés par la dégradation de la conjoncture économique qui impactera notamment les capacités d’investissement des collectivités locales, premier donneur d’ordre des entreprises de travaux publics.
Les entreprises du secteur seront également confrontées à la crise de la construction neuve. La poursuite de la remontée des taux d’intérêt, le durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers, la hausse des coûts de construction (entrée en vigueur de la RT 2020 depuis le 1er janvier 2022, persistance des prix élevés des matériaux et de l’énergie, hausse du Smic) ainsi que les fortes tensions sur le pouvoir d’achat des ménages, seront autant de facteurs qui freineront l’activité en volume de la construction.
Ainsi, après avoir bénéficié d’un fort rebond mécanique post-Covid, la construction de logement neuf sera confrontée à un très fort repli.
Sur le segment du non résidentiel neuf, les investissements privés et publics fléchiront (inflation, rationalisation des espaces de travail, mise en œuvre de la démarche zéro artificialisation nette).
Dans ce contexte, la croissance du chiffre d’affaires des entreprises du secteur reposera à nouveau sur un effet prix en 2023 en raison de la répercussion aux clients des hausses des coûts de production des travaux réalisés.
Selon le type d’activé
Les travaux de démolition : ils s’opèrent sur toutes formes de constructions ou d’ouvrages de génie civil (chaussées, etc.).
Les travaux de terrassement courants et travaux préparatoires : ils concernent les travaux de creusement de tranchées, la réalisation de tranchées pour le passage des câbles ou des canalisations ainsi que les travaux de terrassement liés aux chantiers de construction : creusement, comblement et nivellement. Cette activité regroupe l’essentiel des entreprises du terrassement (93%).
Les travaux de terrassement spécialisés ou de grande masse : ils précèdent la construction de voies de communication (routes, autoroutes, voies ferrées, canaux, etc.) et concernent aussi les travaux de remodelage des sols. Les entreprises réalisant ce type de travaux représentent moins de 7% des entreprises du terrassement.
Selon la taille des entreprises
Les entreprises de taille artisanale : elles représentent la très grande majorité des entreprises du secteur (93% d’entre elles emploient moins de 10 salariés, 66% n’en emploient aucun) et réalisent 28% du chiffre d’affaires de la branche démolition et préparation de sites. Ce type d’entreprises intervient principalement comme sous-traitant pour le compte d’entreprises de travaux publics plus importantes.
Les PME : elles opèrent sur des chantiers plus importants à l’échelle régionale ou nationale. Elles réalisent la moitié du chiffre d’affaires de la branche démolition et préparation des sites.
Les très grandes entreprises : comptabilisant une vingtaine d’unités, cette catégorie d’entreprises, dominée par quelques grands groupes du BTP, réalise un peu plus de 20% du chiffre d’affaires de la branche démolition et préparation des sites. Elles opèrent sur les chantiers de grande ampleur sur tout le territoire grâce à l’ancrage territorial de leurs filiales.
Travaux de démolition
Bon à savoir
On compte 1 787 entreprises dans le secteur des travaux de démolition en 2020¹.
En 2020, le chiffre d'affaires total du secteur était de 1,087 milliard d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2022 | 161,6 |
2021 | 156,5 |
2020 | 132,9 |
2019 | 142,1 |
2018 | 132,4 |
2017 | 115,4 |
2016 | 102,9 |
2015 | 100,0 |
Travaux de terrassement courants et travaux préparatoires
Bon à savoir
On compte 25 435 entreprises dans le secteur des travaux de terrassement courants et travaux préparatoires en 2020¹.
En 2020, le chiffre d'affaires total du secteur était de 10,594 milliards d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2022 | 156,7 |
2021 | 145,8 |
2020 | 129,5 |
2019 | 133,5 |
2018 | 120,8 |
2017 | 110,4 |
2016 | 101,5 |
2015 | 100,0 |
Travaux de terrassement spécialisés ou de grande masse.
Bon à savoir
On compte 1 846 entreprises dans le secteur des travaux de terrassement spécialisés ou de grande masse en 2020¹.
En 2020, le chiffre d'affaires total du secteur était de 1,724 milliard d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2022 | 126,9 |
2021 | 128,8 |
2020 | 116,1 |
2019 | 118,1 |
2018 | 102,3 |
2017 | 91,7 |
2016 | 89,3 |
2015 | 100,0 |
(1) Source : INSEE, démographie des entreprises et des établissements 2020 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprise au 31 décembre 2020.
(2) Source : INSEE, ESANE.
(3) Source : INSEE, Indice de chiffre d’affaires dans l’industrie et la construction.
Voir aussi