Ouvrir un fast food en 9 étapes
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Alors qu’elle avait été sévèrement touchée par la crise sanitaire en 2020 (son chiffre d’affaires en valeur avait reculé de 21,5%), la restauration rapide a retrouvé son niveau d’avant-crise en 2021.
Les tensions sur le pouvoir d'achat des ménages conjugué à l'évolution des modes de vie (nomadisme alimentaire, diminution du temps consacré au repas) ont permis aux fast food de gagner du terrain, d'autant qu'ils s’adaptent aux nouvelles tendances de consommation (alimentation healthy, bio, vegan, ect.).
Le marché est dominé par les réseaux sous enseigne. Ils mènent d'intenses politiques de maillage territorial qui conduisent à une saturation de l'offre dans certaines zones. Leur puissance d'achat conjuguée à des moyens de communication de grandes envergures, leur confère un avantage concurrentiel important.
Par ailleurs, les professionnels du secteur sont confrontés à la concurrence de la grande distribution (espace dédié aux produits nomades) et du commerce de proximité (boulangeries notamment) qui développent des relais de croissance en proposant une offre de fast food.
La crise sanitaire a profondément modifié le comportement des consommateurs. La vente à emporter et la livraison s’ancrent dans les habitudes, ce qui profite aux acteurs historiques du secteur positionnés sur ces services et constitue un relais de croissance à fort potentiel pour les opérateurs de la restauration à table. L’essor des dark kitchen, exclusivement dédiées au click&collect et à la livraison, bouscule la restauration, contrainte d’accélérer sa digitalisation et de se réinventer face à la concurrence des marques digitales. Dans ce contexte, les frontières entre acteurs de la restauration commerciale deviennent beaucoup plus floues.
Alors que le secteur de la restauration commerciale se redresse après deux années de crise sanitaire, les professionnels du secteur devront faire face à de nouveaux défis en 2022 : hausse du prix des matières premières et des dépenses énergétiques, tensions sur le pouvoir d’achat des ménages, remboursement des prêts garantis par l’Etat souscrits pendant la crise sanitaire, revalorisations salariales et pénurie de main-d’œuvre.
Plus d'un repas sur deux hors domicile est pris dans un restaurant rapide. La typologie de ces restaurants est variée :
les spécialistes du burger : près d'un sandwich vendu sur deux est un burger. Ce segment est dominé par trois enseignes : Mc Donald's, Burger King et KFC. Totalisant moins de 2 000 unités, principalement en franchise, elles captent 45% du chiffre d'affaires de la restauration rapide. De nouveaux concepts se développent : burger à la française (Big Fernand), livraison de burger (Speed Burger et Mythic Burger), ambiance « fifties » (Memphie Coffee), etc.
Les politiques de maillage territorial menées par ces leaders, ont entrainé une saturation de l'offre dans les grandes agglomérations. Les concepts sont, à présent, déclinés pour s'adapter aux agglomérations plus petites ainsi qu'aux lieux d'affluence comme les centres commerciaux ou les gares.
les sandwicheries à la française : le sandwich traditionnel reste le produit leader de la restauration rapide. Toutefois, seule la moitié des parts du marché de ce segment est captée par les sandwicheries qui sont principalement concurrencées par les boulangeries et les grandes surfaces alimentaires. Plusieurs enseignes sont présentes sur ce marché : La Brioche Dorée, Pomme de Pain, Class'Croute etc.
la vente de pizza à emporter et/ou livrer : la France est le deuxième plus grand consommateur de pizza au monde (derrière les Etats-Unis). Quatre leaders captent l'essentiel du marché : Domino's Pizza, Pizza Hut, La Boite à Pizza et Speed Rabbit. Dans un contexte de forte pression tarifaire (multiplication des offres promotionnelles), les acteurs de ce segment tendent à se distinguer par une montée en gamme des produits.
les concepts thématiques ou mono-produit : pâtes, salades, woks, bagels, burritos, etc. ces concepts, déclinant un produit star, tendent à prendre de l'ampleur.
De nombreux réseaux sous enseignes ont investi ces concepts afin de se démarquer dans un contexte concurrentiel âpre.
le fast casual : cette restauration rapide haut de gamme répond à une préoccupation grandissante des consommateurs pour l'équilibre alimentaire et la qualité des produits consommés. Avec un ticket moyen de 20 à 25% plus élevé que sur les autres segments, le fast casual tend à se développer sous forme de réseaux sous enseigne : Bert's, Prêt à Manger, Le Pain Quotidien.
le food truck : très répandue aux Etats-Unis, cette restauration ambulante (ou street food) est en plein essor. Bénéficiant à la fois d'une image de proximité et de qualité, les food truck séduisent les consommateurs en quête d'alternatives aux fast food classiques. Ce concept séduit les porteurs de projets, l'investissement principal se limitant au camion (50 000 à 100 000 euros). Toutefois, la principale difficulté est d'obtenir un bon emplacement (soumis à autorisation dans l’espace public comme privé).
Bon à savoir
On compte 111 535 entreprises dans le secteur de la restauration de type rapide. en 2020¹.
En 2020, le chiffre d'affaires total du secteur était de 19,143 milliards d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2021 | 144,4 |
2020 | 114,6 |
2019 | 145,2 |
2018 | 131,8 |
2017 | 119,8 |
2016 | 108,0 |
2015 | 100,0 |
2014 | 95,0 |
2013 | 91,9 |
2012 | 88,3 |
2011 | 83,8 |
2010 | 77,5 |
(1) Source : Insee, démographie des entreprises et des établissements 2020 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprises au 31 décembre 2020, Restauration de type rapide.
(2) Source : Insee, Esane, Restauration de type rapide.
(3) Source : Insee, Indice de chiffre d'affaires base 2015, Restauration de type rapide.
Voir aussi