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Les points de vigilance des VTC

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Mis à jour le 11 Décembre 2023
Étude du marché des VTC
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Les principales difficultés du métier

L’intensité de la concurrence

Malgré le durcissement de ses conditions d’accès ces dernières années, la profession continue d’attirer de nombreux nouveaux entrants chaque année (5 039 candidats admis à l’examen de VTC en 2018, 7 741 en 2019, 8 945 en 2020, 9 522 en 2021). A la concurrence intrasectorielle s’ajoute celle des taxis (uniformisation de l’offre de transport) et des modes de transports alternatifs (vélos ou trottinettes en libre-service, autopartage, covoiturage, etc.).

La faiblesse de la rentabilité

La guerre des prix à laquelle se livrent les grandes plateformes se répercute directement sur les chauffeurs de VTC qui se voient imposer des politiques tarifaires très défavorables. Outre la déflation des prix des courses s’ajoutent des taux de commissionnement élevés qui fragilisent la profession. Dans une récente enquête menée par l’une des plateformes leaders du secteur, un quart des chauffeurs VTC répondants déclaraient être pluriactifs.

La dépendance aux évolutions réglementaires et aux politiques publiques en matière de transport

Malgré la libéralisation du secteur en France à l’orée des années 2010, le transport public particulier de personnes reste très réglementé. Plusieurs textes législatifs se sont succédé ces dernières années, modifiant les conditions d’exercice de la profession avec davantage de contraintes. Au niveau européen, la mise en œuvre d’un nouveau cadre de régulation appliqué aux plateformes du numérique pourrait, à moyen terme, bousculer le rapport de force entre plateformes et chauffeurs indépendants. Enfin, les professionnels du secteur restent dépendants des politiques publiques locales en matière de transport (instauration de zones à trafic limité dans les grandes agglomérations notamment).

Les contraintes de l’activité

La dureté du métier (nombre d’heures hebdomadaires très élevé, travail de nuit, le week-end, les jours fériés, etc.) et la faiblesse de la rémunération contribuent au turn-over élevé de la profession. Beaucoup de porteurs de projet sous-estiment ces contraintes et finissent par abandonner leur activité.

Dans ce contexte, les professionnels qui réussissent à se maintenir en activité et à dégager un revenu confortable sont ceux qui développent et fidélisent leur propre clientèle. L’adhésion à un groupement est un atout supplémentaire (meilleure visibilité, mise en commun de la clientèle privée entre les chauffeurs du groupement, commissions plus faibles).

Bon à savoir

80,9% des entreprises créées dans le domaine des transports et de l'entreposage sont encore en activité 3 ans plus tard¹.

Tous secteurs confondus, ce pourcentage atteint 75,2%¹.

(1) Source : Insee, Taux de Survie à 3 ans pour la génération 2014.

Article mis en ligne le 11 Décembre 2023