Est-ce rentable d'ouvrir un food-truck en 2025 ?

Est-ce rentable d'ouvrir un food-truck ?

Oui, ouvrir un food-truck peut être rentable si vous remplissez certaines conditions.

La rentabilité dépend de votre capacité à maîtriser plusieurs éléments clés : les coûts de démarrage, les charges d'exploitation, le choix de l'emplacement et la pertinence de votre concept.

Les food-trucks qui réussissent partagent des points communs :

• un concept bien défini adapté à leur clientèle ;

• un emplacement stratégique ;

• une gestion rigoureuse des coûts ;

• une offre de qualité à prix compétitif.

En revanche, les échecs sont souvent liés à une sous-estimation des charges ou un mauvais positionnement.

Les marges bénéficiaires brutes d’un food-truck se situent autour de 60-70 %. C’est donc tout à fait possible de se dégager un revenu en devenant propriétaire d’un food-truck !

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Le secteur du food-truck en France en 2025

Le marché des food-trucks français affiche une belle dynamique après avoir surmonté les difficultés liées à la crise sanitaire. Signe d’une reprise significative, le volume d’affaires des food-trucks est en hausse de 32 % en 2024 en France.

Aujourd'hui, on estime à 600 à 700 food-trucks en activité sur le territoire français. Ce chiffre relativement stable depuis 10 ans cache de nombreuses créations mais aussi des cessations d'activité.

Les food-trucks bénéficient de plusieurs tendances favorables :

• la volonté de manger rapidement et sans payer trop cher ;

• l’engouement pour les concepts originaux ;

• la praticité de la restauration ambulante pour une clientèle active et pressée ;

• les grands événements sportifs qui dopent les ventes, etc.

Chiffres clés du marché français des food-trucks

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Comment un food-truck gagne-t-il de l'argent ?

Le modèle économique d'un food-truck repose sur la vente directe de repas préparés avec une consommation immédiate ou à emporter. C'est un modèle simple mais qui demande une bonne maîtrise des coûts.

👉 Les principales sources de revenus d'un food-truck :

• vente de plats principaux (selon votre spécialité) : burgers, pizzas, crêpes, tacos, salades... (70 à 80 % du CA) ;

• vente de boissons : sodas, eaux, cafés (15 à 20 % du CA) ;

• vente d'accompagnements et desserts : frites, glaces, pâtisseries… (5 à 10 % du CA).

Le ticket moyen varie entre 10 et 12 € pour un menu complet. Pour un plat seul avec une boisson, comptez de 7 € à 8,50 €. Avec entrée et dessert, le panier peut atteindre 12 € à 16 €. Une tarification plus haut de gamme est possible mais tout dépend de votre clientèle et de la qualité de vos produits.

Les canaux de distribution sont principalement de la vente directe mais vous pouvez aussi proposer des prestations pour des événements (avec des tarifs premium) et de la livraison à emporter (Uber Eats, Deliveroo…).

Quel est le coût de l’investissement initial pour lancer un food truck ?

Le budget de départ pour ouvrir un food-truck varie énormément selon votre projet. Comptez entre 50 000 € et 200 000 € pour un camion équipé et opérationnel 💸.

L'investissement principal reste l'acquisition du véhicule et son aménagement, mais d'autres postes de dépenses sont à prévoir pour démarrer dans de bonnes conditions. N’oubliez pas également de constituer une trésorerie pour débuter.

Les coûts initiaux d'un food-truck

Quels sont les coûts d'exploitation d'un food-truck ?

Au-delà de l'investissement initial, un food-truck génère des charges récurrentes qu'il faut absolument maîtriser pour rester rentable.

Dans l’idéal, ces charges ne devraient pas représenter plus de 60-70 % du chiffre d’affaires en moyenne pour préserver votre rentabilité.

Charges fixes et variables d'un food-truck

Estimation de la rentabilité d'un food-truck

Pour mieux comprendre la rentabilité d'un food-truck, analysons un exemple concret et détaillé basé sur un projet réaliste.

Sophie vit en Savoie. Elle souhaite lancer un food-truck spécialisé dans les burgers artisanaux avec des produits du terroir local 🍔. Voici ses projections financières pour ses 12 premiers mois d'activité.

✅ Le chiffre d’affaires prévisionnel :

Elle prévoit 250 jours d'ouverture par an (fermé le dimanche, pendant les vacances). Elle compte vendre en moyenne 40 menus par jour avec un ticket d’environ 11 €.

​​Elle prévoit donc un chiffre d'affaires annuel de 40 × 11 € × 250 jours = 110 000 €.

✅ Ses charges :

• matières premières : 35 000 € ;

• carburant et entretien : 7 000 € ;

• emplacements et autorisations : 5 000 € ;

• assurances : 4 000 € ;

• charges sociales (statut de travailleur non-salarié) : 12 000 € ;

• autres charges (téléphone, comptabilité...) : 7 000 €.

Soit un total des charges de 70 000 € annuel.

✅ Le bénéfice net :

Elle pourra dégager un bénéfice net de charges de 40 000 € (110 000 € - 70 000 €). Il lui restera les impôts à payer (non pris en compte ici).

✅ Sa marge nette : 

Sa marge nette (bénéfice / chiffre d’affaires x 100) sera de 40 000 / 110 000 x 100 = 36 %.

✅ Le seuil de rentabilité : 

Il faut d’abord calculer le taux de marge sur coûts variables pour obtenir le seuil de rentabilité.

• Taux de marge sur coûts variables = CA - charges variables (ici : matières premières, carburant et entretien) / CA.

• Taux de marge sur coûts variables = 110 000 - 42 000 / 110 000 = 61,8 %.

Ensuite, on peut calculer le seuil de rentabilité :

• Seuil de rentabilité = charges fixes / taux de marge sur coût variable.

• Seuil de rentabilité = 28 000 / 0,618 = 45 307 €.

Elle devra donc vendre : 45 307 € / 11 € = 4 119 menus par an, soit environ 16 menus à 11 € par jour sur 250 jours d'activité.

Quels facteurs améliorent la rentabilité de la restauration mobile ?

Plusieurs leviers peuvent considérablement améliorer la rentabilité de votre food-truck.

👉 L'adéquation offre-clientèle : 

Ciblez une clientèle précise en lui proposant une offre irrésistible qui répondra à ses besoins. Quelques exemples :

• quartiers d'affaires → menus rapides et sains pour les salariés pressés ;

• zones universitaires → prix abordables et portions généreuses pour les étudiants ;

• centres commerciaux → snacking et desserts colorés pour les familles avec des enfants.

👉 Un emplacement rentable : 

• facilement accessible ;

• avec du passage ;

• et qui ne coûte pas trop cher.

👉 La maîtrise des coûts : 

• négociez avec vos fournisseurs pour obtenir de meilleurs tarifs ;

• privilégiez les produits de saison moins chers ;

• calculez précisément le coût de revient de chaque plat.

👉 La diversification des canaux de vente : 

• alternez entre emplacements fixes et événements ;

• développez la livraison via les plateformes ;

• proposez vos services pour des événements privés ;

• créez des partenariats avec des entreprises locales (par exemple : avec les bars à proximité pour un camion pizza).

👉 Une bonne stratégie marketing et commerciale : 

• créez des formules attractives pour augmenter le panier moyen ;

• fidélisez votre clientèle avec une carte de fidélité ;

• utilisez les réseaux sociaux pour annoncer vos emplacements, faire de la publicité, lancer des promotions et publier des photos alléchantes.

Comment savoir si un projet de food-truck sera rentable ?

Pour valider la rentabilité de votre projet avant de vous lancer, vous devez réaliser un business plan approfondi. Ce dernier reste l'outil incontournable pour évaluer la viabilité de votre food-truck et défendre votre projet face aux banques si vous souhaitez obtenir un prêt.

Le business plan de votre food-truck doit contenir :

1. un résumé de votre projet, de votre expérience et de vos motivations (“executive summary”) ;

2. une étude de marché locale avec analyse de la concurrence et de l’offre ;

3. le détail de votre modèle économique : concept, positionnement tarifaire, stratégie commerciale ;

4. le choix d’un statut juridique adéquat ;

5. les prévisions financières sur 3 ans minimum.

Le prévisionnel financier est la partie cruciale de votre business plan. Vos tableaux financiers doivent inclure :

• le compte de résultat prévisionnel pour estimer vos charges et votre chiffre d’affaires prévisionnel ;

• le plan de financement pour détailler les investissements nécessaires et les sources de financement ;

• le plan de trésorerie mensuel pour anticiper les besoins en fonds de roulement ;

• le bilan prévisionnel pour donner une photographie de vos actifs et de vos dettes ;

• le calcul du seuil de rentabilité et du point mort.

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