Ouvrir un cabinet d'avocat
L'installation
Après son stage, le jeune avocat intègre un cabinet comme salarié, collaborateur ou s'installe à son compte.
La création reste le mode d'installation le plus répandu.
Concernant l'association, le professionnel exerce généralement au sein d'une SELARL, d'une SCP ou sous contrat d'association.
La loi 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité, l'égalité des chances économiques (dite loi Macron) permet de créer des sociétés ayant pour objet l'exercice en commun des professions suivantes : avocats, commissaire-priseur, huissier de justice, notaire, administrateur judicaire, mandataire judiciaire, conseil en propriété industrielle et expert comptable.
Les investissements
Le matériel de bureau, le matériel informatique et la documentation constituent l'essentiel des investissements. Le professionnel, dont les déplacements sont fréquents, change de véhicule tous les deux à trois ans.
La gestion
Le suivi au quotidien
Le professionnel suit principalement son “point mort” ou “seuil critique” : il s'agit du rapport entre heures facturées et heures ouvrées.
Les honoraires
Les honoraires de l'avocat sont libres et fixés en accord avec son client (une convention d'honoraire écrite doit être conclue avec le client). Les critères de fixation des honoraires dépendent de la difficulté de l'affaire, du temps consacré au dossier, de la spécialisation et de la notoriété de l'avocat et enfin, des frais qu’ils exposent.
Les honoraires sont fixés au temps passé (le taux horaire ou journalier) ou sont forfaitaires.
Pour certains dossiers, le professionnel peut également toucher un honoraire complémentaire, établi en fonction du succès de l'avocat (honoraire de résultat). Cet honoraire peut être forfaitaire ou encore dépendre des sommes obtenues par le client en fin de jugement.
Pour les dossiers complexes et de longue durée, l'avocat demande des acomptes au fur et à mesure des prestations effectuées.
Les charges à surveiller
Pour les petits cabinets et les cabinets individuels, les cotisations sociales et la fiscalité constituent les principales charges. En vitesse de croisière, elles atteignent 50% du chiffre d'affaires. Viennent ensuite les frais téléphoniques, les travaux de secrétariat et de comptabilité, les frais de représentation et de communication ainsi que les abonnements aux sources d'information. Pour les grands cabinets, la maîtrise des charges est essentielle.
La maîtrise du résultat
Le résultat dépend essentiellement du maintien du chiffre d'affaires, de la maîtrise de la valeur ajoutée et d'une gestion rigoureuse des tâches administratives. Le professionnel doit notamment prendre garde à ne pas diminuer ses tarifs sous la pression de la concurrence. Il est d'ailleurs essentiel que l'entreprise parvienne à se diversifier et à travailler avec plusieurs clients, notamment pour les avocats d’affaires.
La gestion financière et les besoins en trésorerie
Les fonds propres sont élevés : ils représentent près de 50% du total bilan. L'actif circulant est important du fait de l'importance des créances client. Le besoin en fonds de roulement est proche de deux mois de chiffre d'affaires en phase de démarrage et diminue à un mois en régime de croisière, chiffre qui peut être plus élevé pour les avocats ayant une clientèle d'entreprises ou d’institutionnels.
Evolution du nombre de création¹ | |
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2021 | 6 531 |
2020 | 5 555 |
2019 | 6 810 |
2018 | 6 864 |
2017 | 5 910 |
2016 | 5 229 |
2015 | 5 344 |
(1) Source : Insee, Démographie des entreprises et des établissements – champ marchand non agricole, Créations d’entreprises, Activités juridiques.