Comment devenir infirmière libérale ?
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La création nécessite de disposer d’un local approprié, conforme aux exigences d’hygiène et de confidentialité.
Les praticiens peuvent s'appuyer sur le portail d'accompagnement aux professionnels de santé (PAPS) pour réaliser une étude de territoire préalablement à leur installation (démarches, aides, etc.). L'outil CartoSanté (ARS) fournit, pour une zone géographique donnée, des statistiques détaillées sur l'offre et la consommation de soins, l'activité des professionnels de santé et l'accès aux soins.
L'installation des infirmiers en zones « sur dotées » est contrôlée par la caisse d'Assurance-Maladie du lieu d'installation qui n'accorde le conventionnement qu’au seul successeur de l’infirmier cessant définitivement son activité dans cette zone (principe d’une arrivée pour un départ).
Les infirmiers s’installant en zone « très sous-dotée » peuvent adhérer à l'un des deux contrats incitatifs suivants :
le contrat d'aide à l'installation infirmier (CAII) : il permet aux infirmiers conventionnés s'installant en zone très sous-dotée de bénéficier d'une aide financière de 27 500 euros. Le professionnel doit exercer pendant 5 ans une activité libérale conventionnée réalisée au moins à 50% en zone très sous-dotée en ayant un honoraire annuel de plus de 10 000 euros dans la zone au cours de la première année, puis 30 000 euros les années suivantes. Par ailleurs, l'infirmier doit exercer au sein d'un groupe d'infirmiers, ou d'un groupe pluriprofessionnel, ou appartenir à une CPTS ou encore une équipe de soin primaire.
le contrat d'aide à la première installation infirmier (CAPII) : il permet aux infirmiers conventionnés s'installant zone très sous-dotée et sollicitant pour la première fois leur conventionnement auprès de l'Assurance Maladie de bénéficier d'une aide financière de 37 500 euros. Le professionnel doit exercer pendant 5 ans une activité libérale conventionnée réalisée au moins à 50% en zone très sous-dotée en ayant un honoraire annuel de plus de 10 000 euros dans la zone au cours de la première année, puis 30 000 euros les années suivantes. Par ailleurs, l'infirmier doit exercer au sein d'un groupe d'infirmiers, ou d'un groupe pluriprofessionnel, ou appartenir à une CPTS ou encore une équipe de soin primaire.
Une aide financière spécifique est prévue pour soutenir le démarrage de l’activité libérale exclusive en pratique avancée. Cette aide s’élève à 27 000 euros. Elle est conditionnée au suivi d’un nombre minimal de patients sur l’année (50 patients la première année et 150 patients la deuxième année).
Elle nécessite une phase de transfert de la patientèle, très attachée à la personnalité de l'infirmier. Elle permet de bénéficier spontanément des liens du cédant avec les prescripteurs et d'atteindre plus rapidement un bon niveau d'activité. La reprise est souvent précédée d'un contrat de collaboration : il permet à l’infirmier qui s’installe de travailler avec les patients du titulaire du cabinet, contre une redevance maximum de 30 % des honoraires bruts. L’acquisition d’un cabinet ne doit pas représenter plus de 40% de la moyenne des recettes annuelles des 3 dernières années du cédant.
Elle est de plus en plus répandue. Elle présente de nombreux avantages : mise en commun de moyens (locaux, informatique, etc.) et confort de travail nettement amélioré. Le plus souvent, l'association se fait sous la forme de SCM.
Les investissements sont très limités. Le véhicule professionnel est changé environ tous les 5 ans (3 ans en cas de location avec option d'achat) et le matériel de soins renouvelé tous les 7 à 10 ans. La valeur du stock est faible.
Dans le cadre du développement des téléconsultations, le professionnel peut bénéficier d'un forfait d'aide à la modernisation et informatisation du cabinet professionnel. Le forfait est conditionné par des indicateurs :
6 indicateurs obligatoires ouvrant droit à un forfait de 590 euros
2 indicateurs optionnels pour l’équipement en télésanté : 350 euros pour l’équipement en vidéotransmission et 175 euros pour l’équipement en appareils médicaux connectés.
Le forfait est majoré pour les infirmiers en pratique avancée libéraux (IPAL). La majoration dépend de la zone d'activité (1 120 euros en zone sous-dotée en médecin, 400 euros dans les autres zones).
L'infirmier suit surtout le nombre d'actes qu'il effectue par période hebdomadaire (en phase d'installation) ou mensuelle. L’infirmier surveille plus précisément la répartition de ses honoraires en trois postes : AMI, AIS et frais de déplacement. Enfin, il vérifie régulièrement la valeur moyenne des actes qu’il réalise.
Les deux principaux postes sont les cotisations sociales, auxquelles le professionnel est très sensible, et les frais de déplacement. Lorsque le cabinet est extérieur à la résidence principale, le loyer est également un poste important.
La rentabilité de l'activité dépend du montant des honoraires. La faiblesse des investissements et le coût généralement faible de l'installation permettent d'obtenir un bon taux de marge nette.
Les investissements ne nécessitent pas de fonds propres importants. Toutefois, il est nécessaire que l'infirmier dispose d'un fonds de roulement de 45 jours pour pouvoir faire face aux délais de paiement des organismes sociaux.
Evolution du nombre de création¹ | |
---|---|
2021 | 8 126 |
2020 | 9 398 |
2019 | 8 813 |
2018 | 8 746 |
2017 | 8 275 |
2016 | 7 943 |
2015 | 8 058 |
(1) Source : Insee, Démographie des entreprises et des établissements – champ marchand non agricole, Créations d’entreprises, Activités des infirmiers et des sages-femmes.
Voir aussi