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Le volume d’activité des radiologues bénéficie de facteurs favorables :
Le vieillissement de la population et l'augmentation des affections longue durée contribuent à accroître la demande en soin ;
L'évolution technologique des équipements favorise le développement de nouveaux domaines d'application de l'imagerie médicale (ostéodentitométrie, coloscanners). Ainsi, le radiologue a une part de plus en plus importante dans le diagnostic des maladies, en vue de la mise en place des protocoles de soins ;
Les campagnes de dépistage des cancers favorisent l'activité des radiologues. Le programme de prévention du cancer du sein notamment entretient une demande constante en actes de mammographie (à forte valeur ajoutée).
Toutefois, depuis une dizaine d’années, les radiologues libéraux sont confrontés à d’importantes baisses tarifaires des actes de radiologie et d'imagerie médicale. Ainsi, les praticiens ont enregistré une baisse importante de leurs honoraires (jusqu''à -25% pour certains cabinets de proximité) et des cabinets de radiologie ont été contraints de fermer.
L’adoption de l’article 99 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 permet désormais à l’Uncam de fixer unilatéralement le tarif des forfaits techniques d’imagerie et d’imposer des baisses de tarifications.
Dans ce contexte de pressions tarifaires, les groupements de cabinets de radiologie se renforcent. Ils permettent de limiter la dégradation des marges à travers la mutualisation des charges (loyer, personnel, primes d'assurances) et des équipements (scanners, appareils de radiographie, etc.).
Confrontée à la convoitise des fonds d'investissement, la profession s'organise, à l'image de l'initiative prise par le groupement de radiologues Vidi qui a créé un fonds en 2022 (Vidi Capital).
Alors que les radiologues seront confrontés à de nouvelles baisses tarifaires, la concentration du secteur s’accélèrera.
Les mesures de la loi santé de 2019 réformeront le cadre de l’exercice des professions libérales de santé :
généralisation de l'exercice libéral coordonné pluriprofessionnel (CPTS) alors que l'exercice libéral isolé se marginalisera.
restructuration de l’offre hospitalière avec trois niveaux : soins de proximité, soins spécialisés et soins ultraspécialisés ou plateaux techniques de pointe. Les missions des hôpitaux de proximité sont redéfinies : apporter un appui aux professionnels de santé libéraux, favoriser la prise en charge des personnes en situation de vulnérabilité en lien avec les médecins traitants, contribuer à la permanence des soins, exercer une activité de médecine et de consultations spécialisées et disposer ou donner accès à des plateaux techniques d’imagerie, de biologie médicale ainsi qu’à des équipements de télémédecine. L’exercice mixte ville/hôpital de proximité sera favorisé.
instauration de forfaits pour la prise en charge des pathologies chroniques à l'hôpital dès 2019 et encadrement des tarifications à l'activité (objectif de les limiter à 50% des financements d'ici à 2022). Cette démarche s'ouvrira par la suite sur la ville et les coordinations ville-hôpital.
Enfin, l'accélération du développement de l'intelligence artificielle impactera l'exercice de la profession à court terme (établissement de diagnostic, harmonisation des protocoles, automatisation des tâches répétitives).
75% des radiologues relèvent du secteur 1, contre près de 50 % pour l'ensemble des médecins spécialistes. Dans ces conditions, la part des dépassements rapportée à l'ensemble des honoraires est bien inférieure à celle observée dans les autres activités médicales. Toutefois, face à la conjoncture actuelle, de plus en plus de radiologues rejoignent le secteur 2 (25% des radiologues libéraux), ce qui leur permet de pratiquer des dépassements d'honoraires, compensant ainsi leur baisse d'activité en valeur. La dernière convention médicale (2016-2021) ouvre deux options de pratiques tarifaires maîtrisées (OPTAM pour tous les médecins et OPTAM-CO pour les chirurgiens et obstétriciens) aux médecins du secteur 2 afin de les encourager à stabiliser leurs tarifs et à facturer davantage aux tarifs opposables. En contrepartie, ces médecins bénéficient des tarifs de remboursement de leurs actes alignés sur ceux des médecins exerçant en secteur 1.
Près de 80% des radiologues exercent exclusivement à titre libéral. L’exercice en groupe se développe fortement ces dernières années.
Bon à savoir
On compte 5 396 médecins radiologues libéraux en 2020¹.
En 2020, le total de leurs honoraires était de 2,643 milliards d'euros¹.
(1) Source : Cnamts.
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