Le marché du paysagiste
Êtes-vous fait pour ce secteur d'activité ?
- Qualification professionnelle
- Aptitudes commerciales
- Maîtrise de la gestion
- Poids des investissements
- Importance de la qualité de l''emplacement
- Intensité de la concurrence
- Niveau de rémunération
- Degré des contraintes horaires
- Facilité de remplacement
Contexte
Ces dernières années, les opticiens ont absorbé une succession de chocs qui ont eu un impact lourd sur leur activité :
l’encadrement de la prise en charge des frais d’optique par les mutuelles depuis le 1er avril 2015 (plafonnement des remboursements des verres et montures, prise en charge des verres et lunettes limitée à une fois tous les deux ans au lieu d'une fois par an),
la réforme du « 100% santé » étendue à l’optique depuis le 1er janvier 2020,
la crise sanitaire qui a entrainé une baisse de la consommation d’optique médicale de près de 9% en 2020 (report des soins, limitation de la capacité d’accueil des points de vente, couvre-feu, fermetures des centres commerciaux).
Soutenue par des facteurs structurels (vieillissement de la population, généralisation des supports numériques impactant la santé visuelle, plus grande attention pour la santé), la demande en équipements optiques croît en volume, attisant les convoitises de nombreux acteurs. Réseaux traditionnels, grande distribution (dernière initiative en date avec Monoprix qui a inauguré ses premiers corners d'optique dans ses magasins en avril 2021), enseignes low cost (Lunette pour Tous, Polette, Jimmy Fairly, etc.) et pure players se livrent une intense bataille commerciale qui conduit à une intensification des pressions tarifaires.
En instaurant une offre de montures et de verres sans reste à charges, la mise en place du "100% santé" dans l'optique accentue les tensions déflationnistes. Il est toutefois à noter que c’est dans l’optique que l’impact de la réforme du 100% santé est le moins fort (seuls 5% des dépenses en optique médicale entraient dans le champ du panier « 100% santé » en 2021).
La crise sanitaire a fortement impacté le parcours client en accélérant la digitalisation (stratégie de vente omnicanal), en initiant la prise de rendez-vous à distance (plateforme de type Doctolib) et en développant la vente hors magasin (à domicile, en Ehpad, en zone rurale, etc.).
Dans ce contexte, les opticiens sont contraints de se différencier par des concepts innovants qui intègrent le digital. Le segment de l'audioprothèse constitue un puissant levier de croissance pour le secteur, d'autant que la réforme « 100% santé » s'applique à ces équipements depuis le 1er janvier 2021, ce qui contribuera à accroitre le taux d'équipement des ménages.
Tendances
Loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 instaure l’encadrement, d’ici 2025, des marges des distributeurs de dispositifs médicaux ainsi que des remises accordées par les fournisseurs à ces distributeurs. Bien que cette disposition ne s’applique pas aux opticiens pour le moment, la profession craint une évolution à venir dans l’encadrement des prix des équipements optiques.
L'organisation du marché
Les indépendants non rattachés à un réseau sous enseigne : alors qu'ils représentent près de la moitié des points de vente du secteur, Ils réalisent moins de 30% du chiffre d'affaires du secteur. Ils adhèrent à une centrale d'achat pour bénéficier de conditions d'approvisionnement compétitives (Supercent, La Centrale des Opticiens).
Les groupements coopératifs (rassemblent des opticiens adhérant à une même centrale d'achat) : ils représentent 35% des opticiens et réalisent un tiers du chiffre d'affaires du secteur.
Les principales enseignes sont Optic 2000 (1 150 unités), Krys (900 unités) et Atol (730 unités). Leur chiffre d'affaires moyen se situe autour de 600 000 euros.Les réseaux de franchise : bien qu'ils ne comptabilisent que 2 000 points de vente, ils captent près de 30% du marché de l'optique en valeur. Les principales enseignes sont Alain Afflelou (750 unités) et Générale d'Optique (600 unités). Leur chiffre d'affaires moyen se situe autour de 850 000 euros.
Les réseaux mutualistes : les mutuelles constituent des réseaux d'opticiens agréés avec lesquels elles négocient des tarifs et déterminent les conditions de prise en charge. Les 750 points de vente mutualiste réalisent moins de 10% du marché des opticiens.
Les acteurs de l'e-commerce : la libéralisation du marché des opticiens sur Internet a mené à l'arrivée de pure player. Toutefois, leur modèle économique a évolué avec le développement, par ces acteurs, de réseaux physiques de points de vente. Acteurs historiques, Happyview a fermé son site en 2019 et Sensee a mis fin à ses activités en 2020.
Bon à savoir
On compte 12 418 entreprises dans le secteur du commerce de détail d'optique en 2020¹.
En 2020, le chiffre d'affaires total du secteur était de 5,986 milliards d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2021 | 126,2 |
2020 | 106,3 |
2019 | 117,2 |
2018 | 109,4 |
2017 | 104,7 |
2016 | 103,0 |
2015 | 100,0 |
2014 | 96,6 |
2013 | 95,2 |
2012 | 92,9 |
2011 | 89,9 |
2010 | 84,6 |
(1) Source : Insee, démographie des entreprises et des établissements 2020 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprises au 31 décembre 2020, Commerces de détail d'optique.
(2) Source : Insee, Esane, Commerces de détail d'optique.
(3) Source : Insee, Indice de chiffre d'affaires base 2015, Commerces de détail d'optique.