Guide complet pour ouvrir un magasin bio en 2024
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Le marché des épiceries bio, dont le chiffre d’affaires avait triplé au cours de la décennie 2010, est confronté à un retournement de conjoncture. Après deux années consécutives de recul, le marché en valeur a stagné en 2023 malgré un effet prix positif.
Premier circuit de distribution du bio avec plus de la moitié des ventes en valeur, les grandes surfaces alimentaires se sont adaptées à ce nouveau contexte en réduisant le nombre de références proposées en rayon et en axant leur offre sur les produits premiers prix et les marques de distributeur. Cette stratégie a mécaniquement pesé sur ses résultats en valeur. Ainsi, alors que tous les autres circuits de distribution ont renoué avec la croissance en 2023, la grande distribution a été confrontée à une contraction de ses parts de marché.
Percutés de plein fouet par l’inflation, les distributeurs spécialisés ont également dû s’adapter. Les réseaux sous enseigne ont rationalisé leurs parcs de magasins. A l’instar de la grande distribution, les spécialistes ont aussi retravaillé leur offre en mettant en avant une sélection de produits à prix plus bas ("prix engagés" chez Biocoop, "prix bas" chez Naturalia, "petits prix bio" chez La Vie Claire) et en réduisant leurs marges. Certaines enseignes ont été plus loin dans le repositionnement de leur concept, à l’image de Naturalia qui a décidé en 2023 d’étendre son offre à des produits non bios, mettant l’accent sur la santé et non plus uniquement sur le bio. Ses différentes stratégies ont permis aux distributeurs spécialisés de renouer avec la croissance en 2023.
Au-delà des effets conjoncturels, le bio est confronté à un déficit d’image. La profusion des marques et labels alimentaires (production locale, rémunération plus juste des producteurs, respect du bien-être animal, score de qualité nutritionnelle, mentions "sans" comme "sans pesticides", "sans OGM", "sans nitrite", etc.) tend à rendre illisible le paysage des labels bio et à les dévaloriser aux yeux des consommateurs.
Après plusieurs exercices consécutifs difficiles, la filière bio se redresse. Les distributeurs spécialisés devront toutefois composer avec la montée en puissance de la vente directe dont le poids dans le secteur progresse de façon dynamique. Le nouvel élargissement des références proposées par la grande distribution pourrait également freiner le transfert de consommation dont les spécialistes ont profité en 2023.
Les grandes surfaces alimentaires captent la moitié des parts du marché du secteur.
Les magasins spécialisés réalisent plus du quart du chiffre d'affaires du secteur, dont près de 90% sont réalisés par les réseaux sous enseigne.
Les magasins indépendants non rattachés à un réseau sous enseigne sont en perte de vitesse : leurs parts de marché ont diminué de moitié ces 10 dernières années au profit des réseaux sous enseigne et de la grande distribution.
Les principaux réseaux du secteur sont Biocoop (coopérative), La Vie Claire (franchise) et Naturalia (franchise du groupe Casino).
Les producteurs qui commercialisent leurs produits directement auprès des consommateurs ou via des associations (Amap) ou plateformes locales (La Ruche qui dit Oui, etc.). La vente directe représente près de 15% du marché en valeur.
Les pure players : bien qu'ils aient enregistré une croissance exceptionnelle en 2020 sous l'effet de la crise sanitaire, ils peinent encore à peser réellement sur le marché alimentaire du bio.
Bon à savoir
On dénombre 2 826 magasins bio spécialisés en 2023¹.
En 2023, les ventes de produits bio alimentaires se sont élevées à 12,081 milliards d'euros¹.
(1) Source : L'Agence Bio
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