Contexte
Le marché des biens d'occasion et des brocantes est en plein essor. Plusieurs facteurs contribuent à la bonne tenue de l'activité :
la conjoncture économique : dans un contexte économique dégradé, les consommateurs doivent réaliser des arbitrages budgétaires qui profitent aux biens d'occasion.
l'évolution des modes de consommation : davantage sensibilisés aux enjeux écologiques, les consommateurs aspirent de plus en plus à consommer de façon responsable en privilégiant les produits de seconde main. Par ailleurs, la revente et l'achat de produits de luxe d'occasion se sont amplement décomplexés aujourd'hui.
le raccourcissement du cycle de vie des produits : les objets associés aux nouvelles technologies sont de plus en plus vite dépassés. Ces produits inondent le marché de l'occasion.
Dans ce contexte, le potentiel de croissance du secteur attire de nombreux opérateurs. Le développement des sites d'annonces généralistes (Leboncoin) ou spécialisés (Vinted, Vestiaire Collective, etc.) accroît la part des transactions réalisées entre particuliers au détriment des professionnels du secteur.
Ces derniers sont également concurrencés par les places de marché du e-commerce qui se positionnent également sur le marché de l'occasion (Cdiscount occasion, Fnac Seconde Vie, etc.).
Enfin, les enseignes de commerce (habillement, jouets, équipements sportifs, etc.) cherchent aujourd'hui à tirer profit de ce marché en commercialisant des produits de seconde main dans leurs magasins (corners dédiés) ou sur leurs sites web (mises en relation des vendeurs et acheteurs des produits de leurs marques).
La grande distribution suit la même stratégie en nouant des partenariats avec les spécialistes du secteur, à l'instar du groupe Carrefour qui s'est associé à Cash Converters pour implanter des corners de produits de seconde main dans ses magasins.
La tendance du marché de la brocante
La crise sanitaire a renforcé le poids du marché de l'occasion, l'achat de produits de seconde main via Internet constituant une alternative pour les consommateurs durant les périodes de confinement pendant lesquelles la plupart des commerces étaient fermés.
L'intensification des tensions sur le pouvoir d’achat des ménages, conjuguées aux aspirations des consommateurs en faveur d'achats plus responsables, favorisera le marché de l'occasion au détriment du neuf.
Les professionnels du secteur devront intensifier leurs efforts pour développer la vente en ligne.
L'organisation du marché
Les dépôts-ventes : les professionnels (dépositaires) stockent les articles (vêtements, hifi, meubles…) des particuliers (déposants) dans le but de les vendre. Les déposants ne sont payés que si l'article est vendu.
Les achats-ventes : contrairement aux dépôts-ventes, les professionnels des achats-ventes achètent immédiatement les biens des particuliers avant la revente.
Les antiquaires : les professionnels doivent pouvoir authentifier et restaurer les objets acquis avant la vente.
Les brocanteurs : tout comme les antiquaires ils vendent des objets mobiliers usagés. Toutefois, les professionnels ne garantissent que la vente de l'objet en l'état et ne sont pas tenus d'authentifier ou de dater les objets acquis.
Le e-commerce : l'accélération de la digitalisation des transactions profite aux acteurs de l'occasion présents sur Internet : sites d'annonces entre particuliers généralistes ou spécialisés, marketplaces, spécialistes du reconditionnement, etc.
Bon à savoir
On compte 10 092 entreprises dans le secteur du commerce de détail de biens d'occasion en magasinen 2021¹.
En 2022, le chiffre d'affaires total du secteur était de 2,136 milliards d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2023 | 148,8 |
2022 | 145,8 |
2021 | 127,3 |
2020 | 100,2 |
2019 | 118,1 |
2018 | 117,1 |
2017 | 110,8 |
2016 | 103,9 |
2015 | 100,0 |
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