Code APE/NAF pour une activité de fleuriste : 47.76Z
Les fleuristes sont rattachés au code APE/NAF 47.76Z qui correspond au commerce de détail de fleurs, plantes, graines, engrais, animaux de compagnie et aliments pour ces animaux en magasin spécialisé. 17 180 entreprises sont recensées sous ce code en 2020.
Le code APE/NAF 47.76Z couvre plusieurs activités :
la vente au détail de fleurs coupées ou en pots, des compositions florales, des plantes et des graines,
le commerce de plants, d'arbres et d'arbustes,
la vente d'engrais et de produits phytosanitaires,
le commerce de détail d’animaux de compagnie, des aliments et des articles pour animaux.
Le code APE/NAF est délivré par l'INSEE lors de la création de l'entreprise, et permet de classifier l’activité principale de celle-ci.
L’activité d’artisan fleuriste
Le métier de fleuriste repose essentiellement sur la vente de fleurs coupées, de plantes d’intérieur et d’extérieur ainsi que la création de compositions florales pour divers événements (mariages, anniversaires, funérailles). C’est un métier passion qui demande une expertise pour conseiller les clients. En France, les fleuristes sont le principal lieu d’achat pour les végétaux.
L’organisation de l’activité
Plusieurs acteurs organisent le marché des végétaux. Les fleuristes sont généralement des commerces indépendants. Seulement à peine 5 % des fleuristes sont affiliés à des réseaux sous enseigne, comme Coeur de Fleurs, Monceau Fleurs (groupe EMOVA) ou encore Le Jardin des fleurs (groupe Flora Nova).
On retrouve des acteurs généralistes comme la grande distribution qui s’est imposée sur le marché en développant les jardineries d’hypermarché. Du côté des professionnels du végétal, les traditionnels fleuristes de marché, bien que leur nombre diminue, continuent de fréquenter plusieurs marchés par semaine en complément de leur activité principale. Il y a également la vente directe à l'exploitation des producteurs, les enseignes de jardineries et les e-fleuristes qui captent une partie du marché.
emplois sont générés en 2023 par le commerce de fleurs et de plantes (fleuristes, grossistes et jardineries), sans compter les magasins de distribution non spécialisée et le commerce en ligne.
Tous ces acteurs proposent une offre diversifiée grâce aux nombreux fournisseurs présents sur le territoire : grossistes, producteurs locaux, horticulteurs et importateurs.
Les syndicats professionnels
Le métier de fleuriste est soutenu par diverses organisations. La Fédération Française des Artisans Fleuristes (F.F.A.F.) rassemble près de 30 000 professionnels du secteur. L'UNF (Union Nationale des Fleuristes) s'engage à représenter tous les fleuristes indépendants, qu'ils travaillent en boutiques, en ateliers ou sur les marchés. Ces organisations encouragent les fleuristes à s'impliquer dans l’évolution du secteur et à valoriser leurs savoir-faire uniques.
Le marché des fleuristes
Le contexte du marché
Malgré une baisse de 7 % du marché en valeur en 2020 due à la crise sanitaire, les entreprises du commerce de détail de fleurs ont réalisé un chiffre d'affaires d'environ 5,29 milliards d'euros en 2021. Le marché des fleurs suit sa progression avec le segment des plantes coupées d’intérieurs comme produit dominant.
La pandémie a entraîné des changements notables dans les comportements d'achat. Les restrictions sanitaires et les fermetures des magasins ont favorisé une transition vers les achats en ligne. 13 % des consommateurs optent désormais pour la commande de leurs bouquets sur Internet. Cette tendance a boosté l’émergence de réseaux de transmission florale tels qu'Interflora, Florajet, et Euroflorist, qui dominent désormais les ventes en ligne de végétaux d'intérieur.
La majorité des fleurs coupées importées en France proviennent des Pays-Bas. Seuls 8 % des fleurs achetées en France sont issues de producteurs locaux. Et pourtant, on observe une préférence croissante pour les produits locaux. Cette tendance est renforcée par le label "Fleurs de France" et l’essor "slow flower" qui encouragent les circuits courts et soutiennent une production de saison.
Évolution du chiffre d’affaires du marché
Lors de la période de pandémie, les commerces de détail de fleurs ont connu une baisse de fréquentation et un ralentissement de l’activité, qui ont impacté leur chiffre d’affaires. Cette situation a profité aux pures players avec des ventes en ligne qui connaissent un essor considérable.
En effet, de nombreux consommateurs se sont tournés vers les boutiques en ligne pour commander leurs bouquets, notamment les réseaux de transmission florale comme Interflora et Florajet. La digitalisation de l’activité et la hausse des prix ont permis de maintenir la progression du chiffre d’affaires du marché.
Évolution du nombre de création d'entreprises
Du fait des fermetures et des restrictions d’ouvertures, de nombreux fleuristes ont été impactés. Après un retour à la normale en matière de fréquentation des commerces après la crise sanitaire, les difficultés logistiques et une hausse des prix de l'énergie ont mis en difficulté les professionnels du secteur. Des conséquences qui se sont répercutées sur les prix.
Évolution en volume et en valeur du marché des végétaux
Les volumes achetés par les consommateurs poursuivent une tendance à la baisse ces dernières années. En 2023, le marché enregistre une perte significative d'acheteurs. Bien qu'il s'agisse principalement de consommateurs de petites quantités de végétaux, cette tendance affecte de manière notable la performance de l'ensemble du secteur.
L’offre sur le marché des fleuristes
Les commerces de détail de fleurs et de plantes font face à une forte concurrence sur le marché. Même si les fleuristes représentent la majorité des points de vente, d’autres acteurs tentent de faire leur place sur le marché.
Les fleuristes en boutique indépendante ou sous enseigne
des ventes en valeur sont captés par les fleuristes, générant un chiffre d'affaires estimé à 1,6 milliard d'euros en 2021.
Si une majorité des fleuristes sont installées avec des boutiques indépendantes, certains ont fait le choix de s’affilier à des enseignes comme Monceau Fleur ou le Jardin des Fleurs.
Les fleuristes indépendants se distinguent par leur savoir-faire, leur créativité et une approche plus personnalisée. Leur capacité à proposer des bouquets et compositions sur mesure, en lien direct avec la clientèle, est un atout de taille. Ce service de proximité est un avantage clé.
Mais ces professionnels doivent s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs comme la livraison à domicile et les achats en ligne. Environ 75 % des fleuristes collaborent avec des sociétés de transmission florale comme Interflora.
Les grandes surfaces alimentaires
La grande distribution est le 2ème canal d'achat en termes de valeur et de volume. Les grandes surfaces alimentaires proposent des fleurs à des prix souvent plus bas. Elles captent une part importante du marché.
L'aspect pratique de la grande distribution est indéniable, puisqu'il évite au consommateur de se déplacer spécifiquement pour acheter des fleurs, tout en lui permettant de combiner ses achats. Mais leur gamme de produits moins diversifiée et de qualité inférieure peut être un frein pour les consommateurs attachés à la qualité commerciale et artistique qu'offrent les fleuristes spécialisés.
Les jardineries
Avec 1 630 points de vente en 2022, les jardineries sont les leaders sur la vente des végétaux d’extérieur. Elles sont appréciées par leur large gamme de produits : fleurs d’intérieurs, graines, plantes en pot, accessoires de jardinage et d’autres produits dédiés aux loisirs de plein air.
Les producteurs
Les producteurs locaux, quant à eux, jouent un rôle croissant dans la distribution, surtout avec la montée en popularité des circuits courts et de la consommation responsable. Ils fournissent directement les consommateurs via des ventes à la ferme ou sur les marchés, mais restent limités en termes de volume et de distribution.
Les spécialistes de la vente en ligne
Les acteurs comme Interflora, Florajet, Aquarelle ont acquis une place de choix sur le marché, notamment grâce à la praticité des commandes à distance et aux services de livraison rapide. Bien que 87 % des Français déclarent encore se rendre chez leur fleuriste de proximité, le chiffre d'affaires des acteurs en ligne reste significatif.
Ils concurrencent directement les fleuristes traditionnels sur le segment des livraisons. Mais cette accessibilité peut parfois se faire au détriment de la qualité des produits.
L’étude de la demande
Segment de clientèle
Les fleuristes bénéficient d'une clientèle variée, puisque plus de 8 Français sur 10 achètent régulièrement des fleurs. Parmi les clients, les seniors représentent 40 % des sommes dépensées en boutique.
Le segment de clientèle des fleuristes est diversifié et offre de nombreuses opportunités de développement. Par exemple, la clientèle régulière apprécie généralement les bouquets saisonniers, ce qui peut être facilité par des abonnements et des programmes de fidélité. En ce qui concerne les acheteurs occasionnels (acheteurs de cadeaux et amateurs de plantes) vont s’orienter vers des bouquets personnalisés, des variétés de plantes d’intérieur et des cache-pots originaux.
Habitudes de consommation
En 2023, on observe une baisse de fréquentation des fleuristes, principaux acteurs du marché en termes de valeur, au profit de la grande distribution. Les acteurs du e-commerce deviennent également progressivement un canal de distribution privilégié pour l’achat de végétaux d’intérieurs.
En termes de fréquence d’achat, la demande est marquée par la saisonnalité. L’activité des fleuristes est, en effet, rythmée par des périodes importantes où une grande partie de leur chiffre d’affaires est réalisée. Les fleurs, cadeau favori des Français pour diverses occasions, connaissent une forte demande lors d’événements marquants. La Toussaint est l’un des moments les plus importants avec la vente de 23 millions de pots de fleurs chaque année. La Saint-Valentin génère à elle seule l’équivalent d’une semaine de chiffre d’affaires en un seul jour. La fête des mères, des grands-mères et le 1er mai sont également des moments forts.
83 % des Français achètent régulièrement des fleurs. Selon une étude de YouGov, plus d’un tiers le font uniquement pour des occasions spécifiques comme les anniversaires ou la Saint-Valentin. 51 % déclarent acheter des fleurs pour le plaisir d’offrir. Les petites attentions et le plaisir d’offrir sont donc les principales motivations d’achat. À l'inverse, les "achats plaisir" pour soi-même restent plus rares (23 %), tout comme ceux destinés à égayer le domicile (25 %).
Panier moyen
est le panier moyen pour l’achat de végétaux en 2023.
Le budget moyen par foyer connaît une progression (+2,80 €), notamment une tendance à la hausse dans les fleuristes et les jardineries. Quant à la quantité moyenne de végétaux par foyer, elle reste stable à 5,3 unités.
L’analyse des canaux de distribution
Pour le commerce de détail de fleurs, la boutique physique reste le canal principal, particulièrement pour les achats impulsifs et les commandes sur mesure nécessitant un contact direct. En parallèle, proposer la vente en ligne permet d’élargir sa clientèle, notamment avec des options de livraison dans toute la France et le click and collect.
Pour développer une activité de fleuristes, plusieurs stratégies peuvent être adoptées :
Proposer des abonnements de fleurs, des box ou des bouquets sur mesure
Organiser des ateliers de composition florale ou des cours de design floral
Collaborer avec des organisateurs d’événements pour des offres florales exclusives
Proposer des tutoriels en ligne ou via les réseaux sociaux sur l’art floral
Organiser des concours floraux ou défis thématiques
Les tendances du marché du fleuriste
Les grandes tendances
Sur le marché des végétaux, les professionnels font face à plusieurs tendances qui impactent leur offre. La tendance du "slow flower" ou la consommation éthique prend de l'ampleur. Les consommateurs sont de plus en plus attentifs à l’impact écologique des fleurs qu’ils achètent, en privilégiant les produits de saison et cultivés localement.
La création du label « Fleurs de France » encourage les achats responsables. Ce label est attribué lorsque plus de 50 % des éléments d'un bouquet sont cultivés en France. Environ 68 % des consommateurs affirment avoir vu des labels de durabilité, et 36 % d'entre eux indiquent que cela peut influencer leurs choix d’achat, d’après l’enquête grand public sur le regard du consommateur sur la durabilité en lien avec les fleurs coupées et plantes en 2023.
Le marché s'oriente également vers un retour aux commerces de proximité, où les clients recherchent un service personnalisé, favorisant les fleuristes indépendants. En parallèle, la personnalisation et les abonnements floraux gagnent en popularité, permettant aux clients de bénéficier de compositions sur mesure tout en créant un lien plus fort avec les fleuristes.
Avec la digitalisation du secteur, les modes de consommation ont évolué. 13 % des Français achètent via Internet des fleurs et des plantes. Les fleuristes adoptent alors des solutions en ligne, avec des services de commande et de livraison.
Les perspectives de l’activité
Le marché réserve des opportunités intéressantes pour les professionnels, notamment avec la tendance croissante vers la consommation locale et responsable. Les futurs acteurs devront s’adapter à la demande digitale et mettre l'accent sur l’originalité de leur offre pour concurrencer les grandes surfaces et les sites de vente en ligne.
L'innovation dans les services, comme les box fleurs, les propositions créatives pour les événements, la collaboration avec des producteurs locaux ou encore des livraisons écoresponsables, peut être un levier important pour les professionnels souhaitant se démarquer.
Conclusion
Avec un chiffre d'affaires de 5,29 milliards d'euros, le marché des fleuristes représente une source significative de revenus et d'emplois en France. Présentes dans la grande distribution, les magasins de bricolage et sur Internet, les fleurs et les plantes semblent désormais être perçues comme des biens de consommation courante. Mais les boutiques de fleuristes indépendants restent le principal point de vente pour les fleurs.
Du côté des consommateurs, les habitudes d’achat évoluent. On constate une préférence croissante pour les fleurs locales et de saison, alimentée par une sensibilisation à l'écologie et à la durabilité. Les abonnements floraux et les services de livraison en ligne gagnent en popularité.
Les fleuristes font face à la concurrence croissante des grandes surfaces et des plateformes en ligne qui menacent leurs parts de marché, mais aussi à la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Le secteur doit composer avec une jeune génération d'acheteurs moins impliquée, les moins de 35 ne représente que 10 % des dépenses, ainsi qu'une forte saisonnalité des achats. Diversifier son offre et mettre l’accent sur la qualité des produits sont essentiels pour prospérer.