
Quelles sont les conditions d’un prêt pour une reprise d’entreprise ?
La première solution pour obtenir un crédit professionnel est de faire appel aux banques. En effet, elles peuvent financer une part importante du budget nécessaire à votre projet entrepreneurial.
Vous devez toutefois respecter certaines conditions pour décrocher un prêt bancaire professionnel pour votre reprise d’entreprise. Les critères de la banque évaluent notamment votre solvabilité.
Quel apport personnel est nécessaire pour un prêt pour une reprise d’entreprise ?
Le montant de votre apport personnel dépend de la somme nécessaire au lancement de votre projet. La participation des banques peut atteindre 70 % du budget de la reprise d’entreprise.
👉 Ainsi, votre apport doit représenter au moins 30 % de cette somme. Puisez dans vos économies et faîtes appel à vos proches si vous le pouvez. Beaucoup d’entrepreneurs ont recours au Love Money pour concrétiser leurs projets.
💡 Ces pourcentages peuvent varier en fonction du niveau de risque attaché à l’activité exercée.
Bon à savoir
Avant de demander un crédit pour votre reprise d’entreprise, vous devez établir un business plan. Ce document incontournable comprend une étude de marché, ainsi qu’un prévisionnel financier qui vous permet d’évaluer votre besoin de financement.
Quelles garanties fournir dans le cadre d’un crédit pour une reprise d’entreprise ?
Pour rassurer les prêteurs, vous pouvez aussi leur apporter des garanties. Elles peuvent revêtir deux formes.
Les garanties réelles, telles que le nantissement de votre fonds de commerce ou une hypothèque, par exemple.
Les garanties personnelles, qui prennent souvent la forme d’une caution personnelle du repreneur d’entreprise.
Bon à savoir
La banque est libre d’accepter ou de rejeter votre demande de prêt pour une reprise d’entreprise. En revanche, elle doit justifier sa décision en cas de refus.
Quelle est la durée d’un prêt pour une reprise d’entreprise ?
La durée d’un prêt bancaire pour la reprise d’une entreprise va dépendre du montant emprunté et de l’objet du financement.
La reprise d’une entreprise représente une opération qui nécessite souvent un financement à moyen ou long terme. C’est pourquoi les banques proposent des prêts spécifiquement conçus pour accompagner les repreneurs.
Ces crédits peuvent s’étendre sur une durée allant généralement de 7 à 10 ans, et parfois jusqu’à 15 ans selon la nature du projet et la solidité du dossier.
Quels sont les taux d’intérêt pour un prêt pour la reprise d’une entreprise ?
Les taux des crédits professionnels dépendent de différents critères.
La conjoncture économique globale.
Le niveau de risque de votre projet.
La durée du prêt.
💡 Les taux d’intérêt et les frais peuvent grandement varier d’un établissement à l’autre. Ainsi, comparez plusieurs offres avant d’arrêter votre choix.
Attention
Comparez le taux annuel effectif global (TAEG) de vos différentes offres de prêt. Ce pourcentage évalue le coût total de votre financement, en incluant notamment les frais de dossier et d’assurance emprunteur. Les banques doivent obligatoirement vous le fournir.
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Quelles sont les autres options de financement pour la reprise d’une entreprise ?
Si le crédit bancaire constitue l’option la plus évidente, il existe d’autres formes de prêts pour la reprise d’une entreprise.
Bon à savoir
Souvent, ces différentes options viennent compléter une demande de prêt professionnel. Elles peuvent vous aider à constituer l’apport personnel nécessaire à son obtention.
Le prêt d’honneur
Les prêts d’honneur sont des financements avantageux accordés aux repreneurs et aux créateurs d’entreprise. En effet, ils sont octroyés sans garanties et sans intérêts. Pour en bénéficier, vous devez faire appel à des réseaux associatifs spécialisés, tels qu’Initiative France ou Réseau Entreprendre.
Bon à savoir
Un prêt d’honneur apporte un crédit important à votre projet dans le cadre d’une demande d’emprunt bancaire.
💡 Le montant de ces financements peut atteindre 90 000 €, remboursables sur une durée maximale de 7 ans. Toutefois, leur obtention est longue et complexe. Vous devrez notamment présenter votre projet entrepreneurial devant un jury.
Encore une fois, vous devez peaufiner votre business plan avant de déposer votre demande !
Le microcrédit professionnel
Le microcrédit professionnel s’adresse aux créateurs et aux repreneurs d’entreprises qui n’ont pas accès aux financements bancaires traditionnels. Pour en bénéficier, vous devez solliciter l’Adie ou Créa-Sol, par exemple.
Ce dispositif présente deux inconvénients majeurs.
Son montant est plafonné à 17 000 €.
Son taux d’intérêt est élevé (à partir de 8,07 % si vous passez par l’Adie, en 2025).
Par ailleurs, une personne physique doit obligatoirement se porter garante à hauteur de 50 % de votre microcrédit professionnel.
⌛ Le remboursement de la somme octroyée peut s’étaler sur 5 ans.
Le crédit vendeur
Le crédit vendeur est une forme de prêt spécifique à la reprise d’une entreprise ou d’un fonds de commerce. Elle correspond à une facilité de paiement octroyée par le cédant.
Elle ne peut pas excéder 50 % du prix et son remboursement ne peut pas dépasser 3 ans. En pratique, vous établissez un échéancier de règlement avec le vendeur, sur la base d’un taux d’intérêt librement négocié entre vous.
Bon à savoir
Le crédit vendeur peut prendre la forme d’un prêt à taux zéro si le cédant est d’accord.
Le vendeur peut exiger des garanties (cautionnement, nantissement du fonds de commerce, etc.), comme le ferait une banque. Dans tous les cas, les conditions du crédit vendeur doivent obligatoirement être prévues par un écrit. Une mention dans l’acte de cession suffit.
Le financement participatif (crowdfunding)
Le crowdfunding permet de financer votre projet de reprise d’entreprise en faisant appel aux contributions d’une communauté de particuliers. En pratique, vous publiez une campagne de financement sur un site spécialisé.
Bon à savoir
Pour séduire les internautes, votre projet doit apporter une plus-value à la société. Il peut s'agir de créations d’emplois, de l’ouverture d’un commerce dans une zone rurale ou d’une contribution culturelle, par exemple.
💡 Le financement participatif peut revêtir plusieurs formes.
Un don, parfois assorti d’une contrepartie non pécuniaire (reward crowdfunding).
Un prêt, que vous devrez rembourser (crowdlending).
Un investissement, en échange de parts de votre société (crowdequity).
Le prêt transmission
Le prêt transmission est un dispositif proposé par Bpifrance. Ce crédit peut être octroyé dans des situations définies, telles que l’acquisition d’un fonds de commerce ou le rachat majoritaire de titres sociaux (reprise d’une entreprise). Son montant est compris entre 40 000 € et 1 500 000 €.
Son bénéfice est assez restreint, puisqu’un cadre juridique précis doit être respecté. Ainsi, l’activité reprise doit l’être par :
une société holding constituée par des personnes physiques ;
ou une société existante dans le cadre d’une opération de croissance externe (fusion, acquisition, etc.).
Dans tous les cas, l’entreprise repreneuse doit être active depuis plus de 3 ans.
Quelles sont les aides financières pour la reprise d’une entreprise ?
Les pouvoirs publics ont mis en place différentes aides financières pour la reprise d’une entreprise. Avant de demander un prêt pour votre projet, vous devez identifier tous les dispositifs dont vous pouvez bénéficier. Prenez-les en compte dans votre plan de trésorerie.
L’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE)
L’ACRE consiste en une exonération de charges sociales pendant votre première année d’activité. Elle est généralement partielle, mais peut aussi être totale dans certaines situations.
Exemple
L’ACRE permet aux micro-entrepreneurs de profiter d’une réduction de 50 % de leurs charges URSSAF. Le bénéfice de cette exonération s’étend jusqu’au terme du 3e trimestre civil qui suit la date de l’immatriculation.
L’aide au retour à l’emploi (ARE)
L’aide au retour à l’emploi (ARE) correspond en fait aux allocations chômage. Pour en bénéficier, vous devez avoir des droits au chômage et être inscrit auprès de France Travail.
💡 En pratique, vous devez avoir occupé précédemment un emploi salarié que vous n’avez pas quitté volontairement. Le licenciement et la rupture conventionnelle peuvent par exemple vous ouvrir droit à l’ARE, sous certaines conditions.
Vous pouvez continuer à percevoir vos prestations sociales dans le cadre de votre projet de reprise d’entreprise. Ce dispositif est intéressant, puisqu’il vous assure un revenu minimum pendant toute la durée de vos droits.
Bon à savoir
Tous les mois, vous devez vous actualiser, comme n’importe quel demandeur d’emploi. Vous devez notamment déclarer les sommes perçues dans le cadre de votre nouvelle activité. Plus elles sont élevées, moins le montant de votre allocation est important.
L’aide à la reprise ou à la création d’une entreprise (ARCE)
L’ARCE est également proposée par France Travail à ses allocataires.
L’organisme leur octroie la possibilité de financer leur projet de création d’entreprise en leur versant immédiatement une part de leurs droits au chômage ouverts. Pour cela, vous devez impérativement bénéficier aussi de l’ACRE et de l’ARE.
Attention
Pour pouvoir prétendre à l’ARCE, vous devez avoir créé ou repris votre entreprise après le terme de votre contrat de travail. Ainsi, soyez vigilant à la chronologie de vos démarches si vous comptez mobiliser cette aide !
L’ARCE correspond à 60 % du solde de vos droits ARE. Elle vous est versée en deux paiements égaux.
Le 1er à la date de validation de votre demande.
Le 2d six mois plus tard, à condition que vous exerciez toujours l’activité reprise. Par ailleurs, vous ne devez pas occuper un poste en CDI à temps plein.
Bon à savoir
Si vous choisissez de mobiliser l’ARCE, vos versements à l’ARE sont suspendus. Vous ne pouvez pas cumuler ces deux dispositifs simultanément.
Les autres dispositifs de soutien aux repreneurs d’entreprise
Vous pouvez aussi prétendre à des aides régionales, par l’intermédiaire de l’ancien dispositif NACRE. Chaque région fixe les modalités de son accompagnement, qui prend davantage la forme de conseils et d’un suivi que d’un soutien financier. Ces dispositifs s’adressent à un public large.
Enfin, l’État a prévu une série de mesures incitatives pour vous encourager à vous installer dans certains territoires. On peut par exemple citer :
l’exonération d’impôts en zone franche urbaine-territoire entrepreneur (ZFU-TE) ;
les exonérations fiscales dans une commune classée France ruralités revitalisation (ZFRR).

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