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Le secteur a été lourdement pénalisé par la crise sanitaire : son volume de vente s'est effondré de 30% en 2020. Malgré un rebond d’activité sensible en 2021 (+11% en valeur sur un an), le secteur est resté en berne, très loin de son niveau d’avant-crise.
Les professionnels du secteur, qui ont été contraints de fermer leurs magasins physiques pendant les périodes de confinement, n'ont en effet pas bénéficié d'effet de rattrapage post-confinement en raison de la chute de la demande en articles de voyage et de l'effondrement de la fréquentation touristique qui a fortement pesé sur le segment luxe.
L'accélération de la digitalisation du secteur n'aura pas suffi à compenser la forte baisse de son chiffre d'affaires, pénalisant plus particulièrement le commerce spécialisé multimarque déjà fragilisé par d'intenses pressions concurrentielles sur l’ensemble des segments de marché. En effet, sur les segments haut de gamme et luxe, les grands magasins et les points de vente intégrés des grands fabricants captent une part importante des ventes. Bien que leurs parts de marché peinent à décoller, les enseignes de prêt-à-porter cherchent quant à elles à développer des relais de croissance en s’appuyant sur les accessoires de mode. Enfin, les grandes surfaces alimentaires captent l’essentiel des parts de marché des produits d’entrée de gamme.
Les professionnels du secteur doivent également s'adapter aux évolutions des modes de consommation. La structure des dépenses des ménages évolue au profit de l'habitat et des loisirs. En outre, davantage sensibilisés aux enjeux écologiques, les consommateurs aspirent de plus en plus à consommer de façon responsable en privilégiant les produits de seconde main. La revente et l'achat de produis de luxe d'occasion se sont amplement décomplexés aujourd’hui.
Malgré l’amélioration de la situation sanitaire, les professionnels du secteur seront confrontés aux tensions inflationnistes qui pèseront sur la demande de la clientèle nationale. Le segment du luxe tirera davantage son épingle du jeu, soutenu par la demande des touristes étrangers.
Les détaillants multimarques : positionnés sur le segment moyen et haut de gamme, ils représentent l'essentiel des points de vente et réalisent plus de la moitié du chiffre d'affaires du secteur.
Ce segment est très peu structuré et le commerce sous enseigne y est très peu développé.
La moitié des entreprises du secteur n'emploie aucun salarié.
Les distributeurs exclusifs (Louis Vuitton, Hermès, Chanel) : positionnés sur le haut de gamme, ils appartiennent aux grands fabricants de maroquinerie qui commercialisent exclusivement leurs articles dans des points de vente détenus en propre ou dans les corners des grands magasins (Printemps, Les Galeries Lafayette).
Le commerce spécialisé demeure le principal circuit de distribution de la maroquinerie (près de 70% de parts de marché).
Bon à savoir
On compte 2 018 entreprises dans le secteur du commerce de détail de maroquinerie et d'articles de voyage en 2020¹.
En 2020, le chiffre d'affaires total du secteur était de 489 millions d'euros².
Evolution du chiffre d'affaires du secteur en valeur³ | |
---|---|
2021 | 90,1 |
2020 | 80,9 |
2019 | 141,3 |
2018 | 127,2 |
2017 | 115,5 |
2016 | 101,4 |
2015 | 100,0 |
2014 | 91,2 |
2013 | 91,4 |
2012 | 92,3 |
2011 | 83,5 |
2010 | 73,7 |
(1) Source : Insee, démographie des entreprises et des établissements 2020 – champs marchand non agricole, Stocks d’entreprises au 31 décembre 2020, Commerce de détail de maroquinerie et d'articles de voyage.
(2) Source : Insee, Esane, Commerce de détail de maroquinerie et d'articles de voyage.
(3) Source : Insee, Indice de chiffre d'affaires base 2015, Commerce de détail de maroquinerie et d'articles de voyage.