Se lancer en profession libérale : guide complet

En résumé :

  • La profession libérale recouvre des métiers très divers comme avocat, médecin, architecte ou consultant. Le contexte est aussi très différent selon qu’il s’agit d’une profession libérale réglementée ou non.

  • Quelques spécificités sont à prendre en compte dans le processus de création de l’entreprise, en particulier pour se lancer en profession libérale réglementée.

  • Plusieurs statuts juridiques sont possibles, ordinaires ou propres aux professions libérales. Ils ont des implications en matière administrative et fiscale.

Dans cet article

Profession libérale

Qu’est-ce qu’une profession libérale ?

Définition

La loi du 22 mars 2012, relative à la simplification du droit et à l'allègement des démarches administratives, donne la définition d’une profession libérale. Il s’agit d’une activité professionnelle qui remplit les conditions suivantes :

  • Le professionnel libéral exerce son activité de manière indépendante, sous sa seule responsabilité, en utilisant ses compétences personnelles.

  • Ses prestations, réalisées dans l’intérêt des clients, des patients ou du public, sont de nature intellectuelle, technique ou relative aux soins.

Les professions libérales peuvent également se définir par exclusion. Elles regroupent en effet les activités professionnelles qui ne sont pas de nature commerciale, artisanale, industrielle ou agricole.

Différences entre professions libérales réglementées et non réglementées

On distingue communément deux types de profession libérale :

  • les professions libérales réglementées ;

  • les professions libérales non réglementées.

Les professions libérales réglementées présentent les particularités suivantes :

  • Des textes législatifs ou réglementaires fixent des règles de fonctionnement et d’organisation pour chacune de ces professions.

  • Chaque profession libérale suit des principes éthiques ou des règles déontologiques établies par un ordre, un syndicat ou une chambre professionnelle.

  • Cette même instance contrôle le respect des règles et applique si besoin des sanctions disciplinaires allant parfois jusqu’à la suspension voire la radiation.

  • Le droit d’exercer chacune de ces professions est conditionné à l’obtention d’un diplôme spécifique.

Les autres professions libérales sont dites non réglementées. Cela ne signifie pas qu’aucune règle spécifique ne s’applique à elles. Certaines de ces professions requièrent notamment une carte professionnelle, une autorisation spécifique ou encore un casier judiciaire vierge.

Bon à savoir

Toutes les professions réglementées ne sont pas des professions libérales. Il existe aussi des professions réglementées de nature commerciale ou artisanale. C’est le cas par exemple des agents immobiliers, bureaux de tabac, boulangers…

Quels sont les métiers considérés comme professions libérales ?

Les professions libérales réglementées

La liste des professions libérales réglementées peut se diviser en plusieurs catégories.

😷 Il y a d’abord les professions libérales dans le domaine de la santé, comme :

⚖️ Les professions juridiques et judiciaires forment une autre catégorie majeure de professions libérales réglementées. Il s’agit notamment des professions suivantes :

  • notaire ;

  • commissaire de justice (anciennement huissier de justice) ;

  • administrateur judiciaire et mandataire judiciaire ;

  • avocat ;

  • greffier auprès des tribunaux de commerce ;

  • avoué auprès des cours d’appel ;

  • expert devant les tribunaux…

Enfin, la dernière liste de professions libérales réglementées, elle aussi non exhaustive, comprend des professions diverses telles que :

Les professions libérales non réglementées

La liste des professions libérales non réglementées est encore plus longue. Ces professions concernent des domaines très divers : art, bien-être, communication, enseignement, sciences, services aux entreprises, bâtiment et travaux publics, etc.

À titre d’illustration, en voici seulement quelques exemples :

Bon à savoir

Évidemment, il est également possible d’exercer la plupart de ces métiers non réglementés en tant que salarié. C’est lorsque l’activité s’exerce en tant qu’entrepreneur, exploitant ou freelance que l’on parle de profession libérale.

Faut-il exercer seul ou s’associer en profession libérale ?

Lorsque vous vous lancez en profession libérale, vous avez la possibilité d’exercer votre activité en solo ou de vous associer avec d’autres praticiens.

Travailler seul vous offre une grande autonomie, mais implique aussi de tout gérer vous-même : l’administratif, la prospection, la comptabilité ou encore la relation client. Ouvrir un cabinet médical en solo convient à celles et ceux qui souhaitent une totale indépendance et un cadre de travail plus simple à mettre en place.

À l’inverse, vous pouvez choisir d’exercer en collaboration, par exemple en créant une société avec d’autres professionnels ou en intégrant un cabinet déjà existant. Cette solution permet de mutualiser certaines charges (comme le local ou les outils) et de partager les responsabilités. Cela peut aussi favoriser les échanges, l’entraide, voire le développement d’une patientèle ou d’une clientèle plus large.

Bon à savoir

Vous pouvez tester la collaboration sans créer de société, par exemple en louant un espace commun ou en signant une convention d'exercice en commun. Cela permet de voir si les méthodes de travail et les attentes sont compatibles, sans engagement lourd dès le départ. C’est une bonne manière de démarrer progressivement, surtout si vous n’avez jamais travaillé en libéral. Vous devrez toutefois verser des rétrocessions d'honoraires au propriétaire du cabinet.

Quel statut juridique choisir pour une activité libérale ?

Profession libérale en tant qu’entreprise individuelle

Si vous exercez votre activité libérale en solo, vous pouvez le faire sous le statut d'entreprise individuelle (EI). Cette solution a l’avantage de la simplicité, notamment sur le plan administratif :

  • au démarrage, pour la création de l’entreprise ;

  • sur le long terme, pour sa gestion.

Ce statut juridique est possible pour une profession libérale réglementée ou non. On parle aussi d’exercice de la profession en nom propre.

Sous le statut EI, vous pouvez généralement opter pour le régime simplifié de la micro-entreprise en libéral. Certaines professions libérales réglementées font toutefois exception et n’ont accès qu’au régime normal au sein du statut EI :

  • professionnels de santé ;

  • professions juridiques et judiciaires ;

  • expert-comptable…

Profession libérale en société

Comme alternative à l’exercice de la profession libérale en nom propre, il est possible de créer une société. Certes, cela implique des démarches plus complexes et un fonctionnement plus contraint. Mais cela procure aussi plus de flexibilité.

Le statut société permet de vous lancer avec des associés. C’est aussi un choix pertinent en solo si vous envisagez à court ou moyen terme :

  • de vous associer ;

  • d’embaucher un ou plusieurs salariés.

Concrètement, outre l’EI, le statut juridique en profession libérale réglementée peut être :

  • la société civile professionnelle (SCP), entre professionnels d’un même domaine ;

  • la société d’exercice libéral (SEL), qui peut même accueillir, sous forme minoritaire, des associés ou actionnaires qui n’exercent pas d’activité dans la société.

Plus précisément encore, il existe plusieurs types de SEL. Chaque type correspond aux différents types de sociétés commerciales, avec des règles similaires complétées de règles adaptées aux professions libérales réglementées.

Les professions libérales non réglementées, elles, peuvent exercer sous statut d’une société commerciale ordinaire.

Le tableau suivant donne la liste des différents types de SEL, accessibles aux professions libérales réglementées, et de leurs équivalents en sociétés commerciales, accessibles aux professions libérales non réglementées.

Type de SEL

Type de société commerciale

Société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL)

Société à responsabilité limitée (SARL)

SELARL unipersonnelle (SELARLU)

Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

Société d’exercice libéral par actions simplifiée (SELAS)

Société par actions simplifiée (SAS)

SELAS unipersonnelle (SELASU)

SAS unipersonnelle (SASU)

Société d’exercice libéral à forme anonyme (SELAFA)

Société anonyme (SA)

Société d’exercice libéral en commandite par actions (SELCA)

Société en commandite par actions (SCA)

Solution hybride

Il existe encore un autre statut possible. Il s’agit de la société civile de moyens (SCM). C’est une forme de société réservée uniquement aux professions libérales, réglementées ou non.

Comme son nom l’indique, l’objet de la SCM est une mise en commun et une gestion partagée de moyens matériels et humains utiles à l’activité de ses associés. Cela permet notamment de réduire leurs coûts.

Chaque associé contribue aux frais communs pour bénéficier de ces moyens partagés. En revanche, la SCM ne perçoit aucun revenu direct lié à l’activité professionnelle de chacun.

Cette solution est donc hybride dans le sens où chaque associé exerce par ailleurs sa profession libérale :

  • soit en nom propre, en tant qu’entreprise individuelle ;

  • soit au travers d’une société distincte (SCP, SEL ou société commerciale).

C’est dans cette structure juridique principale que les revenus de l’activité libérale sont enregistrés.

Exemple

Deux kinésithérapeutes associés dans une SCP et une naturopathe en micro-entreprise créent ensemble une SCM pour :

  • Louer des locaux en communs.

  • Partager les charges de fonctionnement et d’entretien.

  • Embaucher une secrétaire.

  • Équiper le secrétariat en mobilier, équipements et fournitures de bureau.

Comment choisir un local pour exercer en profession libérale ?

Le choix du local en libéral est une étape importante lorsque vous vous lancez. Il doit correspondre à la nature de votre activité et aux besoins de votre clientèle.

  • Si vous recevez du public, vérifiez que le lieu est facilement accessible (proche des transports, stationnement possible) et conforme aux règles d’accueil.

  • Si vous travaillez seul ou à distance, un espace calme et bien aménagé peut suffire. Vous pouvez exercer à domicile, sous certaines conditions, ou louer un cabinet libérale partagé pour limiter les frais.

Avant de vous engager, pensez à vérifier le règlement de copropriété ou les règles d’urbanisme. Le local n’est pas seulement un lieu de travail, il influence aussi votre image professionnelle.

Pourquoi faire un business plan en profession libérale ?

Même si vous démarrez seul et sans salariés, faire un business plan reste essentiel lorsque vous vous lancez en profession libérale. Ce document vous aide à poser les bases de votre projet et à anticiper les besoins financiers, organisationnels et commerciaux de votre future activité.

Concrètement, le business plan sert à :

  • Clarifier votre offre de services : en détaillant ce que vous proposez, à qui, et dans quelles conditions.

  • Estimer vos charges et vos revenus : loyers, logiciels, assurances, cotisations, investissements… vous pouvez visualiser vos coûts et fixer des objectifs réalistes.

  • Tester la viabilité du projet : grâce à un prévisionnel, vous évaluez si votre activité peut devenir rentable et à quel rythme.

  • Rechercher un financement : si vous avez besoin d’un prêt bancaire, d’aides publiques ou d’un financement professionnel, le business plan sera un support indispensable.

Même si vous ne le présentez à personne, le business plan est un outil de pilotage personnel. Il vous permet de rester concentré sur vos objectifs et de suivre vos indicateurs clés (revenu, nombre de clients, seuil de rentabilité).

Exemple business plan

Créez un business plan convaincant en quelques clics et réutilisez-le partout. Si vous avez des questions, un coach vous accompagne.

Quelles aides et financements sont disponibles pour se lancer ?

Lorsque vous démarrez une activité en profession libérale, vous pouvez bénéficier de plusieurs dispositifs d’aide et de solutions de financement. Même si vous travaillez seul, il est possible d’obtenir un coup de pouce au démarrage.

Nom de l’aide / financement Description
ACRE (Aide à la Création ou Reprise d’Entreprise) Réduction temporaire des cotisations sociales pendant la première année. Accessible sous conditions (chômage, jeunes, minima sociaux). À demander à la création.
ARCE (Aide à la Reprise ou Création d’Entreprise) Versement en capital (en deux fois) d’une partie des allocations chômage pour financer le lancement. Compatible avec l’ACRE.
Maintien de l’ARE Permet de continuer à percevoir les allocations chômage pendant le lancement, tant que les revenus restent faibles.
Prêt bancaire professionnel Prêt classique pour financer local, matériel ou trésorerie. Business plan et garanties généralement requis.
Prêt d’honneur (Initiative France, Réseau Entreprendre) Prêt à taux zéro, sans garantie, accordé en complément d’un prêt bancaire. Souvent accompagné d’un suivi ou d’un parrainage.
Subventions régionales ou locales Aides sous forme de subventions, concours ou accompagnement. Disponibles selon les régions et collectivités.

Si vous souhaitez vous installer en libéral dans une Zone Franche Urbaine - Territoire Entrepreneur (ZFU-TE), vous pouvez aussi bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu ou d’impôt sur les sociétés pendant plusieurs années.

Comment déclarer son activité en profession libérale ?

Pour lancer officiellement votre activité, vous devez la déclarer en ligne via le Guichet unique, géré par l’INPI. Ce service centralise les démarches de création d’entreprise. Une fois votre déclaration validée, vous recevrez un numéro SIRET et serez automatiquement affilié à l’URSSAF, qui gère vos cotisations sociales.

Si votre profession est réglementée, n’oubliez pas de préparer à l’avance les documents nécessaires : copies de diplômes, autorisation d’exercice, ou inscription à l’ordre professionnel. Sans ces justificatifs, votre demande pourrait être bloquée.

Bon à savoir

Même si la démarche est dématérialisée, l’obtention de votre SIRET peut prendre plusieurs jours. Pour éviter de retarder le démarrage de votre activité (facturation, ouverture de compte pro, etc.), il est conseillé de faire la déclaration au moins deux à trois semaines avant votre date de lancement souhaitée.

Dernier point : l'obtention d'un extrait kbis pour son activité libérale n'est pas automatique. Vous pouvez l'obtenir gratuitement en ligne sur demande auprès du greffe du tribunal du commerce.

Quelle fiscalité s’applique en profession libérale ?

En tant que professionnel libéral, vous êtes soumis à l’impôt sur vos revenus, mais le mode d’imposition varie selon votre statut juridique. Deux régimes fiscaux principaux existent pour l'imposition en profession libérale :

  • L’impôt sur le revenu (IR), qui s’applique par défaut si vous exercez en entreprise individuelle (EI), y compris en micro-entreprise. Vos revenus sont alors imposés dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC).

  • L’impôt sur les sociétés (IS), qui s’applique dans deux cas :

  1. si vous créez une société soumise à l’IS (ex. : SELARL, SASU),

  2. ou si, en EI, vous optez volontairement pour l’IS (ce choix est irrévocable ou limité dans le temps selon les cas).

Bon à savoir

Si vous êtes en société, votre rémunération est déductible du résultat fiscal de l’entreprise. En revanche, elle reste soumise à l’IR à titre personnel, via votre déclaration de revenus.

Quelles sont les charges sociales en profession libérale ?

En profession libérale, les charges sociales varient selon le régime fiscal et le statut juridique que vous avez choisi. Elles sont versées à l’URSSAF et permettent de financer votre protection sociale (maladie, retraite, maternité, allocations, etc.).

Voici les principaux cas de figure :

1️⃣ Vous êtes en micro-entreprise

Vous relevez du régime micro-social simplifié. Vos cotisations sont calculées directement sur votre chiffre d’affaires, selon un taux forfaitaire (environ 21 % en 2025 pour les prestations de service).
Ce régime vous dispense de calculs complexes, mais il ne permet pas de déduire vos charges réelles.

2️⃣ Vous êtes en régime réel, imposé à l’IR (BNC)

Vos cotisations sociales sont calculées sur votre bénéfice réel, c’est-à-dire votre chiffre d’affaires diminué de vos dépenses professionnelles déductibles (loyer, matériel, assurances, frais de déplacement, etc.). Vous devez donc tenir une comptabilité plus détaillée qu’en micro-entreprise.

Ce régime vous offre plus de souplesse pour optimiser vos charges sociales, à condition d’avoir une bonne organisation comptable. Chaque année, vous devez transmettre une déclaration fiscale spécifique, appelée déclaration 2035, qui permet de calculer le bénéfice imposable à l’impôt sur le

3️⃣ Vous êtes soumis à l’impôt sur les sociétés (IS)

Dans ce cas, les cotisations sociales sont dues uniquement sur votre rémunération, et non sur le bénéfice de la structure. Cela vous donne plus de souplesse dans la gestion de vos revenus, mais nécessite une bonne organisation comptable.

Bon à savoir

Si vous démarrez une activité avec peu de charges, le régime micro peut suffire. En revanche, si vous avez des investissements ou frais réguliers (loyer, matériel, déplacements…), le régime réel permet souvent de payer moins de cotisations à long terme.

Un professionnel libéral est-il concerné par la TVA ?

L’application de la TVA en libérale dépend principalement de votre chiffre d’affaires annuel et de votre régime fiscal.

  • Vous bénéficiez automatiquement de la franchise en base de TVA, à condition de ne pas dépasser certains seuils.

    Cela signifie que :

    • vous ne facturez pas la TVA à vos clients ou patients,

    • vous ne la récupérez pas sur vos achats professionnels.

    En 2025, ce régime s’applique tant que votre chiffre d’affaires annuel reste inférieur à :

    • 39 100 € pour les prestations de service (BNC),

    • avec une tolérance jusqu’à 41 250 € avant basculement automatique dans le régime de TVA.

  • Si vous franchissez les seuils ou si vous choisissez volontairement de devenir assujetti à la TVA, vous devrez alors :

    • facturer la TVA à vos clients (au taux applicable selon votre activité),

    • effectuer des déclarations de TVA mensuelles ou trimestrielles,

    • reverser la TVA collectée à l’État,

    • mais aussi récupérer la TVA sur vos achats.

    💡 Si vous engagez des dépenses importantes (matériel, local, logiciels, etc.), il peut être intéressant d’opter volontairement pour la TVA, même en-dessous des seuils, pour récupérer une partie de vos frais.

Tous les professionnels libéraux ne sont pas soumis à la TVA. Par défaut, si vous exercez en micro-entreprise, vous pouvez bénéficier de la franchise en base de TVA, ce qui signifie que vous ne facturez pas de TVA à vos clients. En contrepartie, vous ne pouvez pas non plus récupérer la TVA sur vos achats professionnels.

Une fois certains seuils de chiffre d’affaires dépassés (39 100 € pour les prestations de service en 2025), vous devenez redevable de la TVA. Dans ce cas, vous devrez facturer la TVA à vos clients, déclarer les montants collectés, et envoyer des déclarations périodiques (mensuelles ou trimestrielles).

Bon à savoir

Si vos achats professionnels sont élevés, il peut être judicieux d’opter pour l’assujettissement volontaire à la TVA, même en dessous des seuils. Cela vous permettra de récupérer la TVA sur vos dépenses.

Est-il obligatoire d’ouvrir un compte professionnel en libéral ?

Tout dépend de votre statut juridique. Si vous créez une société (SASU, EURL, SEL, etc.), vous devez obligatoirement ouvrir un compte professionnel en profession libérale. Ce compte servira notamment à déposer le capital social, une étape indispensable pour valider la création de la société. Il peut s’agir d’un compte bancaire classique ou d’un compte de paiement.

En revanche, si vous exercez en entreprise individuelle (y compris en micro-entreprise), l’obligation est plus souple. Vous devez ouvrir un compte dédié à votre activité uniquement si votre chiffre d’affaires dépasse 10 000 € pendant deux années de suite. Il ne s’agit pas forcément d’un "compte professionnel", mais d’un compte séparé de votre compte personnel.

Bon à savoir

Dans tous les cas, l’ouverture d’un compte professionnel pour profession libérale dès la création de l’entreprise est recommandée. Cela simplifie la comptabilité en profession libérale et toutes les démarches fiscales, sociales et administratives.

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Quelles assurances sont obligatoires pour un professionnel libéral ?

Les obligations en matière d’assurance dépendent avant tout de la nature de votre activité. Si vous exercez une profession libérale réglementée, vous devez obligatoirement souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro). C’est le cas, par exemple, des professions de santé (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes) ou des architectes, qui doivent également contracter une assurance décennale.

D'autres assurances peuvent être obligatoires selon votre situation :

  • Une assurance pour votre local professionnel, si vous êtes locataire (elle est exigée par le bailleur) ;

  • Une assurance auto professionnelle, si vous utilisez un véhicule pour votre activité (visites à domicile, déplacements fréquents, livraison) ;

  • Une complémentaire santé collective, si vous embauchez au moins un salarié, comme le prévoit le droit du travail.

Bon à savoir

Si vous exercez une profession libérale non réglementée, l’assurance RC Pro n’est pas imposée par la loi. Toutefois, elle est fortement recommandée, en particulier si vous êtes en contact direct avec des clients, car elle vous protège en cas de faute, erreur ou litige professionnel.

Quels sont les avantages et inconvénients de la profession libérale ?

En conclusion, voici une synthèse des principaux avantages et inconvénients de la profession libérale. Elle présente un certain équilibre. La profession libérale est en réalité un choix qui convient à certaines personnes et moins à d’autres.

  • Indépendance et autonomie dans l’activité professionnelle.

  • Liberté de choix entre divers statuts juridiques et régimes fiscaux.

  • En profession libérale réglementée, l’accès à un ordre professionnel offre un soutien et un réseau.

  • Charge de travail importante.

  • Les obligations légales, administratives et fiscales sont parfois complexes et chronophages.

  • Conditions strictes d’accès et d’exercice aux professions libérales réglementées.

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