Le marché du paysagiste
Êtes-vous fait pour ce secteur d'activité ?
- Qualification professionelle
- Aptitudes commerciales
- Maitrise de la gestion
- Poids des investissements
- Importance de la qualité de l''emplacement
- Intensité de la concurrence
- Niveau de rémunération
- Degré des contraintes horaires
- Facilité de remplacement
Contexte
Troisième sport national en nombre de licenciés (après le football et le tennis), l'équitation bénéficie d'un très fort engouement et compte aujourd'hui plus d'un million de pratiquants réguliers en France.
La démocratisation de la pratique sport et loisir repose sur la mutualisation des ressources (cavaleries, infrastructures, enseignement) au sein de structures équestres, majoritairement privées, qui constituent les maillons d'un modèle de développement de l'équitation unique au monde.
Toutefois, alors que le nombre de licenciés, principal indicateur de l'activité équine, n'a cessé de progresser régulièrement depuis les années 60, à partir de 2013 la discipline a été confrontée, chaque année, à une érosion du nombre de licences (-11% entre 2013 et 2019, soit 77 000 licenciés en moins).
Deux facteurs principaux ont conduit à cette évolution :
– la sensibilité à la conjoncture économique : bien qu'elle se soit démocratisée, la pratique de l'équitation reste étroitement liée au pouvoir d'achat des ménages.
– la réforme des rythmes scolaires : le retour à la semaine de quatre jours et demi, généralisé entre 2013 et 2017, a réduit le temps non scolaire des enfants aux dépens de l'activité des centres équestres le mercredi matin (les 5 -10 ans représentent près de 22% des licenciés en 2019).
Outre la diminution de la fréquentation de leurs centres, les professionnels du secteur ont également subi une très forte hausse de la TVA appliquée à l'enseignement et à la pension des équidés (qui constituent 70 à 80% de l'activité des centres), son taux passant de 7% à 20% en 2014. Dans un contexte de fortes pressions tarifaires, alimentées par une concurrence exacerbée, la capacité à répercuter la hausse de la fiscalité sur la clientèle a nécessairement été très limitée, au détriment des marges, déjà faibles, des centres équestres.
Tendances
Bien qu’ils aient été très durement touchés par la crise sanitaire (limites de déplacement, fermetures administratives), les professionnels du secteur profitent d’un fort rebond du nombre de licenciés depuis septembre 2020, tendance qui se confirme encore en 2022.
En dépit de l’adoption au mois d’avril 2022 de la révision de la directive européenne sur les taux de TVA (directive 2006/112/CEE), ouvrant droit à taux réduit pour les activités équines, aucune transposition dans le droit français n’est à ce jour effective. La profession est donc très mobilisée pour obtenir le maintien du taux de TVA à 5,5% (utilisation des installations sportives, animations, activités de démonstration) et le passage au taux réduit à 10% pour les autres activités (pension, enseignement).
L'organisation du marché
Le secteur est segmenté selon l'activité :
• L'enseignement : il s'agit de la principale activité des centres équestres. Il existe une vingtaine de disciplines différentes : saut d'obstacles, attelage, dressage, endurance, horse-ball, hunter, voltige, etc. Un quart des cavaliers ont une licence de compétition.
• La pension équine : moins exposée à la saisonnalité, elle permet aux centres de percevoir des ressources régulières. De nombreuses prestations sont associées à cette activité : hébergement, travail des chevaux, remise en forme, etc. Sur ce segment, les centres équestres sont concurrencés par les particuliers qui disposent d'écuries privées ou par les exploitants agricoles qui diversifient leur activité.
• L'élevage : on dénombre plus de 30 000 éleveurs équins en France (80% des éleveurs ont moins de 3 juments). Cette activité est souvent exercée à titre complémentaire.
• Le tourisme équestre : de la balade de quelques heures à la randonnée itinérante de plusieurs jours, il s'agit d'une activité en plein essor. Il existe un label « centre de tourisme équestre » qui identifie les établissements équestres spécialisés dans le tourisme et un label « cheval étape » qui concerne les lieux accueillants les équidés pour la nuit.
Bon à savoir
On compte 5 446 centres équestres en 2018¹.
(1) Source : Institut Français du Cheval et de l'Equitation