Les points de vigilance de la société d'ambulances
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Alors qu’en 2020 la hausse sans précédent des dépenses d’analyses en laboratoire avait été dopée par l’activité de dépistage Covid-19 (+37% en valeur sur un an), l’année 2021 s’est caractérisée par un fort rebond de la consommation en analyses hors tests PCR, tandis que les dépenses spécifiques à ces tests ont plus que doublé entre 2020 et 2021.
Bien que son volume d'activité bénéficie de facteurs structurels porteurs (vieillissement de la population, hausse du nombre de maladies chroniques et d'affections longue durée, progrès médicaux, campagnes de dépistage et de prévention), le secteur des laboratoires d'analyses médicales est toutefois confronté à des pressions tarifaires.
Et pour cause, la politique de maîtrise des dépenses de santé menée par les pouvoirs publics est particulièrement stricte envers les biologistes. En effet, outre les mesures globales (modération des prescriptions de médecins, parcours de soins), les biologistes souffrent d'une baisse constante de leurs tarifs.
Par ailleurs, la réforme de la biologie médicale de 2013 a profondément modifié le cadre d'exercice des biologistes en instaurant une obligation d'accréditation pour les laboratoires (normes ISO 15189 et ISO 22870 applicables depuis le 1er novembre 2021). La mise en place de cette mesure, gage de qualité des analyses, entraîne des coûts très importants pour les laboratoires (embauche de personnel spécifique, investissements dans de nouveaux équipements, etc.) alors même que les tarifs des actes de biologie baissent sans cesse.
Dans ce contexte, les professionnels se regroupent afin de mutualiser leurs investissements et l'exercice en laboratoire individuel se raréfie. En levant l'interdiction de disposer de plusieurs sites par laboratoire, l'ordonnance du 15 janvier 2010 a conduit à la création de laboratoires de biologie médicale multi-sites. Ces laboratoires disposent de plateaux techniques dont les équipements très sophistiqués permettent de traiter une plus grande quantité d'analyses grâce à l’automatisation mais aussi, de réaliser des analyses nécessitant des équipements de pointe réservés jusqu’alors aux laboratoires spécialisés.
Par ailleurs, la restructuration du secteur se poursuit au profit des groupements financés par des fonds d'investissement ou par des groupes industriels. La crise sanitaire a contribué à accélérer ces mouvements de concentration pour mutualiser les nouveaux investissements rendus nécessaires.
En 2022, l’activité de dépistage restera conditionnée par l’évolution de la situation sanitaire et par les mesures prises par les pouvoirs publics.
A court terme les laboratoires seront confrontés à de nouvelles baisses de leurs tarifs. En effet, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 prévoit de réaliser 250 millions d’euros d’économie en 2023 via la baisse des tarifs des actes de biologie.
Les laboratoires non spécialisés : ils constituent le plus souvent des laboratoires de proximité et permettent de satisfaire la demande en analyses médicales les plus fréquentes. Ces dernières années, ils tendent à se regrouper autour de plateaux techniques qui leur permettent de réaliser eux-mêmes des analyses complexes.
Les laboratoires spécialisés : ils réalisent des analyses à la demande des hôpitaux et d'autres laboratoires pour des prestations rares et de hautes technicités. Leurs équipements sont très sophistiqués.
Cette segmentation tend à disparaître du fait de la concentration du secteur et du développement des plateaux techniques.
Bon à savoir
On compte 3 996 laboratoires en 2020¹.
En 2020, le total de leurs honoraires était de 6,738 milliards d'euros¹.
(1) Source : Cnamts.
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